[CRITIQUE] : TWST - Things We Said Today
Réalisateur : Andrei Ujica
Actrice : Shea Grant.
Distributeur : Les Films du Camelia
Budget : -
Genre : Documentaire.
Nationalité : Roumain, Français.
Durée : 1h28min
Synopsis :
Une chronique de la ville de New York entre le 13 et 15 août 1965, date de l'arrivée des Beatles dans la ville et de leur premier concert à guichets fermés au Shea Stadium du Queens.
Capturer la vérité de la réalité pour la transformer en une fiction tout aussi captivante, c'est totalement ce qui peut définir le (brillant) cinéma du cinéaste roumain Andrei Ujică, qu'on avait laissé il y a quinze ans déjà avec Autobiografia lui Nicolae Ceaușescu, où il usait déjà d'une pléthore d'images - inédites - d'archives de propagande dictatoriale, pour dresser à la fois le portrait du dictateur Nicolae Ceaușescu, que celui plus large d'une nation roumaine étouffé par son règne de terreur.
Dans le même mouvement (un cocktail d'images d'archives des grands networks US, et d'autres de sources amateurs) mais avec une légèreté, évidemment, sensiblement plus marquée, il nous revient avec TWST - Things We Said Today ou les mythiques Beatles se font les protagonistes essentiels mais pourtant loin d'être principaux, de cette simili-capsule temporelle narrant leur arrivée à New York, en pleine Beatlemania, pour leur concert au Shea Stadium du Queens.
Une tournée qui sert d'artifice à Ujică pour croquer moins un portrait du groupe (qui sont peu présent à l'écran, d'autant que l'on entend aucune de leur chanson ce qui, sans doute, avant tout et surtout une question de droits) et de l'effervescence autour de ce véritable événement culturel (dont il reste savamment à distance de l'euphorie qu'il suscite), qu'une auscultation autant de la Grosse Pomme des 60s que des bouleversements/transformations sociales du pays de l'oncle Sam - de l'Exposition universelle de New York aux émeutes de Watts; une sorte de chronique urbaine parallèle et décousue qui fait la part belle à l'imaginaire (un choix discutable tant l'idée d'une chronique archivée se suffisait pleinement à elle-même), tout aussi innocente et tendrement imprégnée de la nostalgie des Swinging Sixties, qu'elle est méchamment plombée par une voix-off omniprésente et une structure narrative manquant un brin de cohérence (à l'image même d'un rythme un peu trop lancinant pour son bien).
Mais la balade n'en reste pas moins agréable voire même, parfois, réellement stimulante.
Jonathan Chevrier
Actrice : Shea Grant.
Distributeur : Les Films du Camelia
Budget : -
Genre : Documentaire.
Nationalité : Roumain, Français.
Durée : 1h28min
Synopsis :
Une chronique de la ville de New York entre le 13 et 15 août 1965, date de l'arrivée des Beatles dans la ville et de leur premier concert à guichets fermés au Shea Stadium du Queens.
Capturer la vérité de la réalité pour la transformer en une fiction tout aussi captivante, c'est totalement ce qui peut définir le (brillant) cinéma du cinéaste roumain Andrei Ujică, qu'on avait laissé il y a quinze ans déjà avec Autobiografia lui Nicolae Ceaușescu, où il usait déjà d'une pléthore d'images - inédites - d'archives de propagande dictatoriale, pour dresser à la fois le portrait du dictateur Nicolae Ceaușescu, que celui plus large d'une nation roumaine étouffé par son règne de terreur.
Dans le même mouvement (un cocktail d'images d'archives des grands networks US, et d'autres de sources amateurs) mais avec une légèreté, évidemment, sensiblement plus marquée, il nous revient avec TWST - Things We Said Today ou les mythiques Beatles se font les protagonistes essentiels mais pourtant loin d'être principaux, de cette simili-capsule temporelle narrant leur arrivée à New York, en pleine Beatlemania, pour leur concert au Shea Stadium du Queens.
Une tournée qui sert d'artifice à Ujică pour croquer moins un portrait du groupe (qui sont peu présent à l'écran, d'autant que l'on entend aucune de leur chanson ce qui, sans doute, avant tout et surtout une question de droits) et de l'effervescence autour de ce véritable événement culturel (dont il reste savamment à distance de l'euphorie qu'il suscite), qu'une auscultation autant de la Grosse Pomme des 60s que des bouleversements/transformations sociales du pays de l'oncle Sam - de l'Exposition universelle de New York aux émeutes de Watts; une sorte de chronique urbaine parallèle et décousue qui fait la part belle à l'imaginaire (un choix discutable tant l'idée d'une chronique archivée se suffisait pleinement à elle-même), tout aussi innocente et tendrement imprégnée de la nostalgie des Swinging Sixties, qu'elle est méchamment plombée par une voix-off omniprésente et une structure narrative manquant un brin de cohérence (à l'image même d'un rythme un peu trop lancinant pour son bien).
Mais la balade n'en reste pas moins agréable voire même, parfois, réellement stimulante.
Jonathan Chevrier