[CRITIQUE] : Mamie-sitting
Réalisateur : Darren Thornton
Acteurs : James McArdle, Darren Thornton, Paddy Glynn, Dearbhla Molloy, Stella McCusker,...
Distributeur : MK2 Cinémas
Budget : -
Genre : Comédie, Drame.
Nationalité : Norvégien.
Durée : 1h28min.
Synopsis :
À Dublin, Edward, un romancier introverti au grand cœur, touche enfin du doigt le succès. Mais alors qu’une prestigieuse tournée promotionnelle se profile, il doit s’occuper, le temps d’un week-end, de quatre femmes âgées hautes en couleur – dont sa propre mère. Entre situations improbables et révélations émouvantes, cette cohabitation imprévue pourrait bien changer leur vie.
Ce serait malhonnête de demander à une œuvre telle que Mamie-sitting de Darren Thornton (dont on préférera évidemment le titre original, Four Mothers, moins ridicule et irritant), de péter plus que de raison dans la soie de l'originalité, ne serait-ce parce qu'il prend pour base un film du délicat cinéaste rital Gianni Di Gregorio - l'excellent Le Déjeuner du 15 août -, mais aussi et surtout parce qu'il tire justement toute sa force, dans la familiarité d'un récit aussi tendre qu'amusé.
De la comédie douce et humaine dont le groove vient taquiner nos cœurs parce que l'on en connaît justement, toutes les notes.
Point de pimpant ni de surprise donc dans ce transfert entre l'Italie et l'Irlande (les valeurs catholico-conscientes n'en seront pas bousculées), mais bien une belle et honnête célébration d'une petite histoire familière, qui ne dépasse jamais l'ampleur tendre du quotidien, qui n'apparaît jamais totalement fictive tant elle concocté avec la tête et l'âme, le tout saupoudré d'une étude intimiste joliment pertinente : l'humanité dans ce qu'elle a de plus banale et magnifiquement extraordinaire à la fois.
Comédie légère - dans tous les sens du terme - et un chouïa larmoyante ne bousculant pas plus que de raison le pitch original (un romancier introverti en passe de goûter à la renommée qu'il espère tant, doit s’occuper, le temps d’un week-end, de sa mère muette ainsi que de trois autres femmes âgées aux caractères bien trempés - les mères de deux amis et de son thérapeute -, dans une cohabitation forcée mais essentielle), quoiqu'il lui préfère un semblant de réalisme plus marqué; le film joue tout du long sur le fil tenu de l'humour farceur et de l'émotion sincère (même si sa tendresse marquée vient parfois saper ses efforts comiques), à travers les aternoiements d'un pauvre quadra jonglant comme il le peut entre les exigences de matriarches hautes en couleurs, d'une éditrice un brin oppressant et la frustration face à des amis préférant faire la fête qu'assumer leur devoir filial.
S'il n'atteint jamais véritablement la mélancolie douce-amère et déchirante qu'il espérait tutoyer du bout de la pellicule, Mamie-sitting n'en reste pas moins un petit bout de cinéma drôle et attachant, totalement porté par la belle dynamique qui unit le tandem James McArdle/Fionnula Flanagan (sans doute, aussi, parce qu'ils sont les deux seuls personnages réellement croqués avec un minimum de profondeur).
On n'en demandait pas forcément plus.
Jonathan Chevrier
Acteurs : James McArdle, Darren Thornton, Paddy Glynn, Dearbhla Molloy, Stella McCusker,...
Distributeur : MK2 Cinémas
Budget : -
Genre : Comédie, Drame.
Nationalité : Norvégien.
Durée : 1h28min.
Synopsis :
À Dublin, Edward, un romancier introverti au grand cœur, touche enfin du doigt le succès. Mais alors qu’une prestigieuse tournée promotionnelle se profile, il doit s’occuper, le temps d’un week-end, de quatre femmes âgées hautes en couleur – dont sa propre mère. Entre situations improbables et révélations émouvantes, cette cohabitation imprévue pourrait bien changer leur vie.
Ce serait malhonnête de demander à une œuvre telle que Mamie-sitting de Darren Thornton (dont on préférera évidemment le titre original, Four Mothers, moins ridicule et irritant), de péter plus que de raison dans la soie de l'originalité, ne serait-ce parce qu'il prend pour base un film du délicat cinéaste rital Gianni Di Gregorio - l'excellent Le Déjeuner du 15 août -, mais aussi et surtout parce qu'il tire justement toute sa force, dans la familiarité d'un récit aussi tendre qu'amusé.
De la comédie douce et humaine dont le groove vient taquiner nos cœurs parce que l'on en connaît justement, toutes les notes.
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Copyright BFI |
Point de pimpant ni de surprise donc dans ce transfert entre l'Italie et l'Irlande (les valeurs catholico-conscientes n'en seront pas bousculées), mais bien une belle et honnête célébration d'une petite histoire familière, qui ne dépasse jamais l'ampleur tendre du quotidien, qui n'apparaît jamais totalement fictive tant elle concocté avec la tête et l'âme, le tout saupoudré d'une étude intimiste joliment pertinente : l'humanité dans ce qu'elle a de plus banale et magnifiquement extraordinaire à la fois.
Comédie légère - dans tous les sens du terme - et un chouïa larmoyante ne bousculant pas plus que de raison le pitch original (un romancier introverti en passe de goûter à la renommée qu'il espère tant, doit s’occuper, le temps d’un week-end, de sa mère muette ainsi que de trois autres femmes âgées aux caractères bien trempés - les mères de deux amis et de son thérapeute -, dans une cohabitation forcée mais essentielle), quoiqu'il lui préfère un semblant de réalisme plus marqué; le film joue tout du long sur le fil tenu de l'humour farceur et de l'émotion sincère (même si sa tendresse marquée vient parfois saper ses efforts comiques), à travers les aternoiements d'un pauvre quadra jonglant comme il le peut entre les exigences de matriarches hautes en couleurs, d'une éditrice un brin oppressant et la frustration face à des amis préférant faire la fête qu'assumer leur devoir filial.
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S'il n'atteint jamais véritablement la mélancolie douce-amère et déchirante qu'il espérait tutoyer du bout de la pellicule, Mamie-sitting n'en reste pas moins un petit bout de cinéma drôle et attachant, totalement porté par la belle dynamique qui unit le tandem James McArdle/Fionnula Flanagan (sans doute, aussi, parce qu'ils sont les deux seuls personnages réellement croqués avec un minimum de profondeur).
On n'en demandait pas forcément plus.
Jonathan Chevrier