[CRITIQUE] : Falcon Express

Réalisateurs : Benoît Daffis et Jean-Christian Tassy
Acteurs : avec les voix de Damien Ferrette, Herve Jolly, Kaycie Chase,...
Distributeur : Apollo Films
Budget : -
Genre : Animation.
Nationalité : Français.
Durée : 1h26min.

Synopsis :
Des animaux de compagnie, piégés dans un train lancé à toute allure, vont devoir déjouer les plans de Hans, un blaireau rancunier en quête de vengeance. Alors que le crash semble inévitable, les animaux peuvent compter sur Falcon, un raton-laveur filou et débrouillard, prêt à tout pour les sauver !

Cette année, le cinéma d'animation fut étonnamment moins vampirisé qu'à l'accoutumée par les grosses productions made in America (pas forcément les plus recommandables du lot, on est d'accord), tant au-delà des sympathiques mais loin d'être fifous Elio et Dog Man - qui avaient néanmoins le bon goût d'être des efforts originaux -, voire du bordélique Looney Tunes : Daffy et Porky sauvent le monde de Peter Browngardt, c'est sensiblement vers une contre-proposition essentielle que nos attentions ont été poussées : le magnifique Mémoires d'un escargot d'Adam Elliot en début d'année, le modeste et mordant Une Nuit au Zoo du duo Ricardo Curtis et Rodrigo Perez-Castro, l'audacieux La vie en gros de Kristina Dufková ou encore les plus récents (ils sont toujours en salles) et bien de chez nous Maya, donne-moi un autre titre de Michel Gondry et Amélie et la métaphysique des tubes de Mailys Vallade et Liane-Cho Han.

À cette jolie liste, il faudra également ajouter Falcon Express de Benoît Daffis et Jean-Christian Tassy (là aussi une production française, cocorico), petit bout d'animation produit par le du studio d’animation toulousain TAT qui n'est, évidemment, pas forcément conçu pour péter dans la soie de l'originalité mais à la narration suffisamment taillée dans le marbre des références 80s/90s, pour titiller l'intérêt des amateurs de séries B faciles pour y amener leurs petites têtes blondes (plusieurs animaux de compagnie, piégés dans un train lancé à toute allure, vont devoir déjouer les plans d'un blaireau rancunier et revanchard, pour sauver leurs poids d'une catastrophe), le film se fait une aventure qui pèche sans doute un chouïa trop autant dans sa linéarité que dans sa volonté de plaire à tous les publics, mais son animation colorée et son bestiaire de personnages haut en couleurs (à défaut d'être un minimum développé) couplée à quelques influences assez chouettes (Speed, Piège à grandes vitesses sans cigale... tu l'as ?), en font une séance franchement recommandable.
Et c'est déjà vraiment pas (si) mal...

Jonathan Chevrier