[CRITIQUE] : Apartment 7A
Réalisatrice : Natalie Erika James
Acteurs : Julia Garner, Dianne Wiest, Jim Sturgess, Kevin McNally,...
Distributeur : Paramount Plus
Budget : -
Genre : Drame, Épouvante-horreur, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h48min.
Synopsis :
New York en 1965. Une danseuse se blesse. Bientôt, elle se retrouve entraînée vers des forces obscures lorsqu'un couple étrange de personnes âgées, lui promet une chance d'accéder à la célébrité.
Prequel de Rosemary's Baby de Roman Polanski.
Critique :
Acteurs : Julia Garner, Dianne Wiest, Jim Sturgess, Kevin McNally,...
Distributeur : Paramount Plus
Budget : -
Genre : Drame, Épouvante-horreur, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h48min.
Synopsis :
New York en 1965. Une danseuse se blesse. Bientôt, elle se retrouve entraînée vers des forces obscures lorsqu'un couple étrange de personnes âgées, lui promet une chance d'accéder à la célébrité.
Prequel de Rosemary's Baby de Roman Polanski.
Critique :
Malgré le savoir-faire de Natalie Erika James, y'a rien à se mettre sous la dent avec #Apartment7A, qui distille la même impression qu'un #TheThing2011: celle que le film fonctionne moins comme un prequel facile qu'un remake déguisé qui n'atteint jamais l'efficacité de son modèle pic.twitter.com/DK8eMG65dR
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) September 28, 2024
Dans une horreur contemporaine ou tout ou presque a été expérimenté (à croire même que tous les concepts de production y sont nés), rares sont pourtant les prequelles - comme les suites et les remakes, au fond - de franchises populaires à marquer les mémoires, tous ou presque ayant une feroce tendance à trop s'appuyer sur leurs matériaux d'origine, pour concocter leurs tambouilles/calques loin d'être inspirés, quand bien même ils sont amputés d'un élément essentiel : l'effet de surprise.
Ce qui légitime en partie, cette peur de l'inconnu et donc le manque d'audace, cette idée de faire le moins de faux-pas au sein d'un champ de mines où la catastrophe n'est jamais vraiment loin - mais c'est aussi le jeu en même temps, ma pauvre Lucette.
Faîtes entrer le nouvel accusé donc, Apartment 7A, préquel méchamment tardif du chef-d'œuvre de Roman Polanski - qui avait jusqu'ici été préservé de la folie des remakes -, échoué à la talentueuse cinéaste australienne Natalie Erika James, qui nous avait mis une bonne petite claquette dans la nuque avec son premier effort, Relic, et qui s'offre donc un projet méchamment casse-gueule pour son film dit de la " confirmation ", à la gestation plus que difficile (le film a été tourné courant 2022, est gardé au chaud depuis par la Paramount, qui le dégaine finalement sur sa propre plateforme).
Place aux visites de cet appartement maudit - où pas -, catapulté au cœur du New York des 60s et au plus près des atermoiements d'une danseuse en herbe, Terry Gionoffrio, frappée par une terrible blessure au point qu'elle voit ses espoirs de carrière s'envoler devant ses yeux.
C'est fragile qu'elle croise la route du couple Minnie et Roman Castavet, qui lui promet une chance d'accéder à la célébrité qu'elle désire tant.
Mais très vite, la jeune femme, qui cherche à poursuivre ses rêves tout en ayant la ferme intention de ne pas retourner vivre à la ferme familiale (quand bien même toutes ses tentatives d'un avenir meilleur sont cruellement anéanties par une force qui semble la surpasser), a le sentiment de quelque chose de sournois qui se cache derrière les sourires et la gentillesse de ses personnes âgées bien trop accueillants...
Sans surprise, et malgré le savoir-faire évident d'une Natalie Erika James qui sait ménager ses effets dérangeants autant que composer une vraie atmosphère angoissante (son sens aigu du macabre transparaît à nouveau ici, tout comme sa propension à occuper les espaces avec une fluidité réellement impressionnante pour une cinéaste " débutante "), Apartment 7A distille la même impression douloureuse qu'un La Malédiction : L'Origine où qu'un The Thing 2011, celle que le film fonctionne moins comme un prequel prétexte et prévisible (même pour tout spectateur ayant une connaissance superficielle du film de 1968), qu'un remake déguisé qui n'atteint jamais l'efficacité de son modèle sans forcément chercher à bouleverser les attentes pour autant, corseté par toutes ses contraintes et passages obligés.
Mais c'est dans sa banalité, excepté peut-être dans un dernier acte où sa créativité semble légèrement poindre le bout de ses cornes, que le film déçoit finalement le plus, sa manière de continuellement tergiverser pour justifier son existence (ses réflexions sur la notion de performance et de dépassement de soi extrême, où encore plus simplement sur la maternité, ne dépasse jamais le spasme du traitement en surface), sans jamais trouver un élément probant pour y parvenir - jusque dans ses clins d'œil éhontés avec Rosemary's Baby.
Reste alors quelques réjouissances plus où moins louables, une esthétique rétro plutôt léchée, quelques séquences grinçantes (cette blessure, perceptible dès la bande annonce, qui fait méchamment froid dans le dos) où encore les performances à la fois solide de Julia Garner, et merveilleusement exagérée de la trop rare Dianne Wiest.
C'est maigre donc, rachitique même...
Jonathan Chevrier
Ce qui légitime en partie, cette peur de l'inconnu et donc le manque d'audace, cette idée de faire le moins de faux-pas au sein d'un champ de mines où la catastrophe n'est jamais vraiment loin - mais c'est aussi le jeu en même temps, ma pauvre Lucette.
Faîtes entrer le nouvel accusé donc, Apartment 7A, préquel méchamment tardif du chef-d'œuvre de Roman Polanski - qui avait jusqu'ici été préservé de la folie des remakes -, échoué à la talentueuse cinéaste australienne Natalie Erika James, qui nous avait mis une bonne petite claquette dans la nuque avec son premier effort, Relic, et qui s'offre donc un projet méchamment casse-gueule pour son film dit de la " confirmation ", à la gestation plus que difficile (le film a été tourné courant 2022, est gardé au chaud depuis par la Paramount, qui le dégaine finalement sur sa propre plateforme).
Copyright Gareth Gatrell/Paramount+ |
Place aux visites de cet appartement maudit - où pas -, catapulté au cœur du New York des 60s et au plus près des atermoiements d'une danseuse en herbe, Terry Gionoffrio, frappée par une terrible blessure au point qu'elle voit ses espoirs de carrière s'envoler devant ses yeux.
C'est fragile qu'elle croise la route du couple Minnie et Roman Castavet, qui lui promet une chance d'accéder à la célébrité qu'elle désire tant.
Mais très vite, la jeune femme, qui cherche à poursuivre ses rêves tout en ayant la ferme intention de ne pas retourner vivre à la ferme familiale (quand bien même toutes ses tentatives d'un avenir meilleur sont cruellement anéanties par une force qui semble la surpasser), a le sentiment de quelque chose de sournois qui se cache derrière les sourires et la gentillesse de ses personnes âgées bien trop accueillants...
Sans surprise, et malgré le savoir-faire évident d'une Natalie Erika James qui sait ménager ses effets dérangeants autant que composer une vraie atmosphère angoissante (son sens aigu du macabre transparaît à nouveau ici, tout comme sa propension à occuper les espaces avec une fluidité réellement impressionnante pour une cinéaste " débutante "), Apartment 7A distille la même impression douloureuse qu'un La Malédiction : L'Origine où qu'un The Thing 2011, celle que le film fonctionne moins comme un prequel prétexte et prévisible (même pour tout spectateur ayant une connaissance superficielle du film de 1968), qu'un remake déguisé qui n'atteint jamais l'efficacité de son modèle sans forcément chercher à bouleverser les attentes pour autant, corseté par toutes ses contraintes et passages obligés.
Mais c'est dans sa banalité, excepté peut-être dans un dernier acte où sa créativité semble légèrement poindre le bout de ses cornes, que le film déçoit finalement le plus, sa manière de continuellement tergiverser pour justifier son existence (ses réflexions sur la notion de performance et de dépassement de soi extrême, où encore plus simplement sur la maternité, ne dépasse jamais le spasme du traitement en surface), sans jamais trouver un élément probant pour y parvenir - jusque dans ses clins d'œil éhontés avec Rosemary's Baby.
Copyright Gareth Gatrell/Paramount+ |
Reste alors quelques réjouissances plus où moins louables, une esthétique rétro plutôt léchée, quelques séquences grinçantes (cette blessure, perceptible dès la bande annonce, qui fait méchamment froid dans le dos) où encore les performances à la fois solide de Julia Garner, et merveilleusement exagérée de la trop rare Dianne Wiest.
C'est maigre donc, rachitique même...
Jonathan Chevrier