[CRITIQUE] : Laced
Réalisateur : Kyle Butenhoff
Acteurs : Dana Mackin, Hermione Lynch, Zach Tinker,...
Distributeur : Shadowz
Budget :-
Genre : Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h39min
Synopsis :
Durant une tempête de neige sans précédent, les projets d'une femme visant à tuer son mari violent et toxique s’effondrent peu à peu.
Critique :
Il y a des routines qui fonctionnent bien par chez nous, comme celles de voir la (très) chouette plateforme Shadowz nous dégainer chaque fin de mois, une ou plusieurs petites exclusivités bien croustillantes, histoire de repartir du bon pied pour les trente journées à venir, d'autant que ses exclus sont souvent dégainées par pairs - bah oui, pourquoi choisir entre dessert et fromage ?
Après La Espera de F. Javier Gutiérrez, bonjour Laced, premier long-métrage écrit et réalisé par le wannabe cinéaste Kyle Butenhoff, petit thriller domestique et Hitchcockien qui ne cherche pas tant à révolutionner une formule (un peu trop) familière, qu'à gentiment divertir un auditoire averti, notamment par la force d'une mise en scène qui le fait subtilement dépasser le stade du tout commun, voire même celui peu reluisant du téléfilm de luxe sauce Hallmark.
Simple donc mais loin d'être chiche dans son usage mignon du sacro-saint fusil de Tchekhov, la narration se fixe aux atermoiements de Molly et de son mari Charlie, dont nous avons pas besoin de beaucoup de détails pour comprendre qu'il n'est pas le mari idéal, et que son tempérament a probablement déjà échappé à tout contrôle.
Cette toxicité, Molly n'en peut plus au point de fomenter un assassinat en bin et dû forme, avec sa petite amie cachée Victoria, sa seule porte de sortie pour retrouver le bonheur.
Mais évidemment, septième art oblige, leur projet meurtrier ne se déroule pas exactement comme prévu, et encore plus quand une tempête de neige record et le frangin de Molly et BFF de Charlie, Austin, débarque et vient compliquer l'équation...
Heureusement, tout n'est pas forcément prévisible sur cette route hautement balisée mais tout en non-dits et à la perversité plutôt couillue (l'idée de fustiger à la fois le male et le female gaze, avec une jeune femme enfermée dans ses relations malsaines), thriller confiné et volubile qui a certes le mauvais goût d'enchaîner les dialogues plats pour meubler son rythme un poil pachydermique, mais a le bon de s'appuyer sur une mise en scène au plus près des corps et des visages et un découpage plutôt malin, outils essentiels pour distiller un sentiment de malaise progressif chez son auditoire.
Tout n'est pas parfait donc, mais difficile de ne pas se laisser un tant soit peu divertir par sa manière à la fois désespérée et profondément pessimiste, de scruter les ravages destructeurs des relations toxiques.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Dana Mackin, Hermione Lynch, Zach Tinker,...
Distributeur : Shadowz
Budget :-
Genre : Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h39min
Synopsis :
Durant une tempête de neige sans précédent, les projets d'une femme visant à tuer son mari violent et toxique s’effondrent peu à peu.
Critique :
Petit thriller domestique et Hitchcockien qui ne cherche pas tant à révolutionner une formule (trop) familière qu'à gentiment divertir un auditoire averti, #Laced séduit dans sa manière à la fois désespérée et pessimiste, de scruter les ravages destructeurs des relations toxiques pic.twitter.com/i7tnuDU8bV
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) August 31, 2024
Il y a des routines qui fonctionnent bien par chez nous, comme celles de voir la (très) chouette plateforme Shadowz nous dégainer chaque fin de mois, une ou plusieurs petites exclusivités bien croustillantes, histoire de repartir du bon pied pour les trente journées à venir, d'autant que ses exclus sont souvent dégainées par pairs - bah oui, pourquoi choisir entre dessert et fromage ?
Après La Espera de F. Javier Gutiérrez, bonjour Laced, premier long-métrage écrit et réalisé par le wannabe cinéaste Kyle Butenhoff, petit thriller domestique et Hitchcockien qui ne cherche pas tant à révolutionner une formule (un peu trop) familière, qu'à gentiment divertir un auditoire averti, notamment par la force d'une mise en scène qui le fait subtilement dépasser le stade du tout commun, voire même celui peu reluisant du téléfilm de luxe sauce Hallmark.
Simple donc mais loin d'être chiche dans son usage mignon du sacro-saint fusil de Tchekhov, la narration se fixe aux atermoiements de Molly et de son mari Charlie, dont nous avons pas besoin de beaucoup de détails pour comprendre qu'il n'est pas le mari idéal, et que son tempérament a probablement déjà échappé à tout contrôle.
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Cette toxicité, Molly n'en peut plus au point de fomenter un assassinat en bin et dû forme, avec sa petite amie cachée Victoria, sa seule porte de sortie pour retrouver le bonheur.
Mais évidemment, septième art oblige, leur projet meurtrier ne se déroule pas exactement comme prévu, et encore plus quand une tempête de neige record et le frangin de Molly et BFF de Charlie, Austin, débarque et vient compliquer l'équation...
Heureusement, tout n'est pas forcément prévisible sur cette route hautement balisée mais tout en non-dits et à la perversité plutôt couillue (l'idée de fustiger à la fois le male et le female gaze, avec une jeune femme enfermée dans ses relations malsaines), thriller confiné et volubile qui a certes le mauvais goût d'enchaîner les dialogues plats pour meubler son rythme un poil pachydermique, mais a le bon de s'appuyer sur une mise en scène au plus près des corps et des visages et un découpage plutôt malin, outils essentiels pour distiller un sentiment de malaise progressif chez son auditoire.
Tout n'est pas parfait donc, mais difficile de ne pas se laisser un tant soit peu divertir par sa manière à la fois désespérée et profondément pessimiste, de scruter les ravages destructeurs des relations toxiques.
Jonathan Chevrier