[CRITIQUE] : Drive-away Dolls
Réalisateur : Ethan Coen
Avec : Margaret Qualley, Geraldine Viswanathan, Beanie Feldstein, Colman Domingo,…
Distributeur : Universal Pictures International France
Budget : -
Genre : Action, Comédie, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h24min
Synopsis :
Jamie, une jeune femme libre d’esprit essuyant une énième rupture amoureuse, et Marian, son amie pudique et réservée qui souffre de frustration généralisée, sont en quête d'une bouffée d’air frais. Elles se lancent dans un road trip en direction de Tallahassee, mais leur périple va vite se compliquer quand elles croisent la route d'une bande de truands.
Critique :
Si #DriveAwayDolls fleure parfois bon les 90s, il sent aussi et surtout furieusement le réchauffé, de son traitement maladroit de ses personnages féminins, à la manière qu'il passe d'un ton camp voulu et assumé, à une pure et involontaire parodie de lui-même. (@CookieTime_LE) pic.twitter.com/1QOCcNMuHn
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) April 2, 2024
Alors que Joel Coen sortait son tout premier film réalisé seul, MacBeth, en 2021, le réalisateur avait déclaré que son frère, Ethan, voulait se concentrer uniquement au théâtre. Trois ans plus tard, il semblerait qu’il ait changé d’avis. Drive-away Dolls le confirme : le duo légendaire réalise désormais des films chacun de leur côté. Ethan Coen mélange star cinq étoiles et étoiles montantes du cinéma indépendant pour ce film solo qu’il a co-écrit avec sa femme, Tricia Cooke. Margaret Qualley, Beanie Feldstein, Pedro Pascal, Matt Damon. Renouant avec le ton irrévérencieux de leur début, le cinéaste nous entraîne dans une aventure sans queue (et c’est le cas de le dire…), ni tête (...c’est aussi le cas de le dire).
Les quelques critiques déjà tombées ne sont pas tendres avec Drive-away Dolls. Et nous ne serons pas les voix dissidentes, hélas. Pourtant, sur le papier, tout devait fonctionner. Jamie, sorte de Kristen Stewart et de Matthew McConaughey (si, si), s'incruste dans la voiture de son amie Marian, en route vers la Floride. Deux lesbiennes dans le vent, à la Thelma et Louise, qui n’ont absolument pas conscience qu’elles transportent un dangereux colis dans leur coffre. La volonté de refuser tout premier degré est flagrante. Tout est exagéré : l’accent du sud de Margaret Qualley, les scènes de sexe, les blagues… Comme si nous assistions aux private jokes du couple de scénaristes. On imagine sans mal les fous rires qu’ils ont dû avoir en écrivant certaines scènes.
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Parce qu’au fond, ce qu’on peut reprocher à Ethan Coen, c’est de reproduire le même genre de films que ce qu’il a pu réaliser avec son frère. De Ladykillers, à Fargo, en passant par The Big Lebowski et Intolérable Cruauté, Drive-away Dolls sent cruellement le réchauffé. Qu’importe les blagues de cul et le cabotinage de Margaret Qualley, c’est un défaut difficilement pardonnable.
Laura Enjolvy
Laura Enjolvy