[CRITIQUE] : Fall
Réalisateur : Scott Mann
Acteurs : Grace Caroline Currey, Virginia Gardner, Mason Gooding, Jeffrey Dean Morgan,...
Distributeur : Wild Side
Budget : -
Genre : Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h47min.
Synopsis :
Traumatisée par la mort de son mari lors d’un accident de varappe, Becky a perdu goût à la vie. Constamment à la recherche de sensations fortes, son amie Hunter la convainc d’escalader avec elle une tour de télécommunication désaffectée, située en plein désert et mesurant plus de 600 mètres. Mais la structure est vieille et fragile et elles se retrouvent coincées tout en haut de la construction, sans ressources et sous un soleil dévorant… L’expérience ultime ne fait que commencer…
Critique :
Comme quoi, il ne faut jamais totalement juger un cinéaste autant sur son nom (Mann, impossible de ne pas faire le rapprochement) que sur sa filmographie passée, tant chaque nouvel effort est une occasion de surprendre et d'agreablement divertir son auditoire.
Jusqu'ici auteur de quelques DTV sympathiques mais ne pétant pas trois pattes à un canard unijambiste, Scott Mann sort résolument le grand jeu avec Fall, déclinaison à ciel ouvert du 47 meters down de Johannes Roberts, où l'ennemi n'est plus un requin affamé mais le penchant stupide de deux amatrices de sensations fortes, qui vont très vite être coincées au sommet d'une tour de télévision rouillée et obsolète, un piège mortel branlant et en constante décrépitude qu'elles n'avaient absolument pas à escalader en premier lieu.
Mais quel serait un bon survival sans deux personnes qui ne transgressent pas un poil les règles et se mettent en danger sans une bonne raison derrière ?
Ici, elle est logée dans la volonté douloureuse d'une jeune femme, Becky, de vaincre sa dépression et surtout de vaincre ses démons suite à la mort brutale de son époux un an plus tôt.
Question thérapie, on fait difficilement plus radical que d'essayer de toucher le ciel du haut d'une tour de métal de 2 000 mètres de haut, plantée au beau milieu du désert.
Conquérir et vaincre sa peur avant que celle-ci ne nous consume, c'est toute la clé de voute au coeur de Fall, qui pet pourtant paradoxalement en danger son héroïne (excellente Grace Caroline Currey) à un point où la crainte de vivre sa vie se transforme en une crainte de ne plus avoir une chance de le faire.
La situation a beau être aussi tortueuse que ridicule, elle a au moins le mérite de donner du coeur et du liant à un survival efficace et pour le coup un peu plus original que la moyenne, où deux femmes vont vite réaliser leurs ennuis commencent non pas parce qu'elles ont simplement escaladé une tour dont la quiétude n'aurait pas dû être brusquée, mais parce que la dite structure n'est carrément pas fan à l'idée d'accueillir en son sein d'invités imprévus, se détruisant savamment à coups de petites pièces jusqu'à ce que la descente de ses deux aventurières du dimanche semble impossible.
Ménageant habilement son suspense (le moindre boulon tremblant fait frémir même les moins sensibles au vertige d'entre-nous) autant qu'un concept qui a pourtant tout pour tourner très vite en rond (même avec un plot twist Gravity-esque qui s'avère in fine totalement cohérent avec le choc de la situation), Fall fait agréablement bien le café et tient miraculeusement bien la route jusqu'à son final redempteur, en bon survival brut et nerveux qu'il est, et qui n'aurait clairement pas démérité une exploitation en salles pour rendre son expérience encore plus anxiogène.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Grace Caroline Currey, Virginia Gardner, Mason Gooding, Jeffrey Dean Morgan,...
Distributeur : Wild Side
Budget : -
Genre : Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h47min.
Synopsis :
Traumatisée par la mort de son mari lors d’un accident de varappe, Becky a perdu goût à la vie. Constamment à la recherche de sensations fortes, son amie Hunter la convainc d’escalader avec elle une tour de télécommunication désaffectée, située en plein désert et mesurant plus de 600 mètres. Mais la structure est vieille et fragile et elles se retrouvent coincées tout en haut de la construction, sans ressources et sous un soleil dévorant… L’expérience ultime ne fait que commencer…
Critique :
Ménageant habilement son suspense autant qu'un concept qui a pourtant tout pour tourner très vite à vide, #Fall, même dans ses faiblesses, fait agréablement bien le café et tient miraculeusement bien la route jusqu'à son final redempteur, en bon survival brut et nerveux qu'il est pic.twitter.com/PMKTPGKilm
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) December 2, 2022
Comme quoi, il ne faut jamais totalement juger un cinéaste autant sur son nom (Mann, impossible de ne pas faire le rapprochement) que sur sa filmographie passée, tant chaque nouvel effort est une occasion de surprendre et d'agreablement divertir son auditoire.
Jusqu'ici auteur de quelques DTV sympathiques mais ne pétant pas trois pattes à un canard unijambiste, Scott Mann sort résolument le grand jeu avec Fall, déclinaison à ciel ouvert du 47 meters down de Johannes Roberts, où l'ennemi n'est plus un requin affamé mais le penchant stupide de deux amatrices de sensations fortes, qui vont très vite être coincées au sommet d'une tour de télévision rouillée et obsolète, un piège mortel branlant et en constante décrépitude qu'elles n'avaient absolument pas à escalader en premier lieu.
Mais quel serait un bon survival sans deux personnes qui ne transgressent pas un poil les règles et se mettent en danger sans une bonne raison derrière ?
Ici, elle est logée dans la volonté douloureuse d'une jeune femme, Becky, de vaincre sa dépression et surtout de vaincre ses démons suite à la mort brutale de son époux un an plus tôt.
Question thérapie, on fait difficilement plus radical que d'essayer de toucher le ciel du haut d'une tour de métal de 2 000 mètres de haut, plantée au beau milieu du désert.
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Conquérir et vaincre sa peur avant que celle-ci ne nous consume, c'est toute la clé de voute au coeur de Fall, qui pet pourtant paradoxalement en danger son héroïne (excellente Grace Caroline Currey) à un point où la crainte de vivre sa vie se transforme en une crainte de ne plus avoir une chance de le faire.
La situation a beau être aussi tortueuse que ridicule, elle a au moins le mérite de donner du coeur et du liant à un survival efficace et pour le coup un peu plus original que la moyenne, où deux femmes vont vite réaliser leurs ennuis commencent non pas parce qu'elles ont simplement escaladé une tour dont la quiétude n'aurait pas dû être brusquée, mais parce que la dite structure n'est carrément pas fan à l'idée d'accueillir en son sein d'invités imprévus, se détruisant savamment à coups de petites pièces jusqu'à ce que la descente de ses deux aventurières du dimanche semble impossible.
Ménageant habilement son suspense (le moindre boulon tremblant fait frémir même les moins sensibles au vertige d'entre-nous) autant qu'un concept qui a pourtant tout pour tourner très vite en rond (même avec un plot twist Gravity-esque qui s'avère in fine totalement cohérent avec le choc de la situation), Fall fait agréablement bien le café et tient miraculeusement bien la route jusqu'à son final redempteur, en bon survival brut et nerveux qu'il est, et qui n'aurait clairement pas démérité une exploitation en salles pour rendre son expérience encore plus anxiogène.
Jonathan Chevrier