[CRITIQUE] : Copshot
Réalisateur : Joe Carnahan
Acteur : Gerard Butler, Frank Grillo, Alexis Louder, Toby Huss,...
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France
Budget : -
Genre : Thriller, Action.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h48min
Synopsis :
Un poste de police d'une petite ville devient le champ de bataille d'un tueur à gages, d'une flic débutante mais ingénieuse et d'un escroc qui s'est réfugié derrière les barreaux car il n'a pas d'endroit où fuir...
Critique :
Au-delà du fait qu'il n'ait jamais réellement eu le rayonnement qu'il aurait pu mériter (excepté peut-être l'enthousiasme suscité par ses débuts), on peut pourtant décemment voir Joe Carnahan comme le versant populaire de Quentin Tarantino, dans le sens où il n'a jamais concocté de bandes ayant une prétention à n'être plus que des séries B de luxes, des films furieusement marqués par sa cinéphilie débordante et burnée, sans qu'ils ne soient frappés par une quelconque fétichisation de la culture populaire.
Pour les bouffeurs de VHS de la grande époque, il serait le tonton rigolard et fun qui te claquerait une bonne claque dans le dos, en te laissant carte blanche pour te perdre au coeur d'une collection de bonnes bisseries qui tâchent et sentent bon le sang et la poudre... et on aime toujours ses tontons là.
Encore une fois avec Copshop, il prend soigneusement le pli des actionners made in 90s dans une sorte d'hommage assumé au bijou Assaut de Carpenter, contant l'affrontement déglingué et badass entre deux lascars furieusement charismatiques : l'habitué de son cinoche Frank Trulli, et le génial Gerard Butler, de la trempe des meilleurs action men quand il est bien dirigé - et c'est ici le cas.
Ils campent tous deux des personnages qui se smfont arrêtés séparément, à la fois pour ivresse et désordre sur la voie publique, et placés dans deux cellules de détention opposées du même commissariat.
Si Teddy voulait être arrêté, c'est parce qu'il sait que quelqu'un essaye de le tuer - et qu'il pensait que le poste de police serait le meilleur endroit pour rester en sécurité -, Bob lui, dans la cellule d'en face, n'est finalement pas du tout ivre et est bien l'assassin professionnel/chasseur de primes qui veut faire la peau à Teddy.
Le hic, c'est que le contrat est ouvert et qu'il absolument pas le seul à essayer de le mener à bien...
Dans un sous-genre du shoot'em-up qui se résume actuellement quasiment ou presque à du John Wick ou du sous-John Wick, Copshop incarne un vrai vent de fraîcheur old school dans le sens où il surfe toujours entre la frontière du réalisme et du cartoonesque, en incarnant un B movie sauvage, malin et un brin caricatural sans jamais être ni superficiel, et encore moins décérébré.
Jouissant totalement de son cadre étriqué pour faire grimper crescendo la tension jusqu'à l'aube, tout en n'ayant jamais peur d'aligner les punchlines vulgairo-géniales et les gunfights délirants qui tâchent, Carnahan déroule avec assurance son jeu de poker menteur ou le spectateur ne s'est jamais totalement pour qui vibrer (l'escroc harcelé et désespéré qui ne semble jamais vraiment dire la vérité, ou le tueur raisonnable et apparemment honnête, en quête d'un nouveau trophée à mettre à son tableau de chasse), alors que des éléments perturbateurs ne viennent totalement redistribuer les cartes et bousculer les oppositions de force.
Campé par un quatuor irrésistible (que ce soit l'intense Grillo ou l'affable Butler, les deux font la paire face à l'excellente Alexis Louder en flic intègre, mais aussi un Toby Huss immense en tueur maniaque et imprévisible) et porté par une mise en scène survoltée (lisible dans son action et toujours dynamique même dans ses - courts - temps morts), Copshop est une merveille de bisserie burnée et tapageuse comme on les aime, une bravade musclée et pulp qui envoie suffisamment de petits bois pour se sentir au chaud en ce décembre un brin frisqué.
On t'aime Joe, vraiment.
Jonathan Chevrier
Acteur : Gerard Butler, Frank Grillo, Alexis Louder, Toby Huss,...
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France
Budget : -
Genre : Thriller, Action.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h48min
Synopsis :
Un poste de police d'une petite ville devient le champ de bataille d'un tueur à gages, d'une flic débutante mais ingénieuse et d'un escroc qui s'est réfugié derrière les barreaux car il n'a pas d'endroit où fuir...
Critique :
Campé par un quatuor irrésistible et porté par une mise en scène survolté, #Copshop est une merveille de bisserie burnée et tapageuse comme on les aime, une bravade musclée et pulp qui envoie suffisamment de petits bois pour se sentir au chaud en ce décembre un brin frisqué. pic.twitter.com/HAW7zW9gQM
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) December 14, 2021
Au-delà du fait qu'il n'ait jamais réellement eu le rayonnement qu'il aurait pu mériter (excepté peut-être l'enthousiasme suscité par ses débuts), on peut pourtant décemment voir Joe Carnahan comme le versant populaire de Quentin Tarantino, dans le sens où il n'a jamais concocté de bandes ayant une prétention à n'être plus que des séries B de luxes, des films furieusement marqués par sa cinéphilie débordante et burnée, sans qu'ils ne soient frappés par une quelconque fétichisation de la culture populaire.
Pour les bouffeurs de VHS de la grande époque, il serait le tonton rigolard et fun qui te claquerait une bonne claque dans le dos, en te laissant carte blanche pour te perdre au coeur d'une collection de bonnes bisseries qui tâchent et sentent bon le sang et la poudre... et on aime toujours ses tontons là.
Encore une fois avec Copshop, il prend soigneusement le pli des actionners made in 90s dans une sorte d'hommage assumé au bijou Assaut de Carpenter, contant l'affrontement déglingué et badass entre deux lascars furieusement charismatiques : l'habitué de son cinoche Frank Trulli, et le génial Gerard Butler, de la trempe des meilleurs action men quand il est bien dirigé - et c'est ici le cas.
Photo: Kyle Kaplan Open Road Films Briarcliff Entertainment |
Ils campent tous deux des personnages qui se smfont arrêtés séparément, à la fois pour ivresse et désordre sur la voie publique, et placés dans deux cellules de détention opposées du même commissariat.
Si Teddy voulait être arrêté, c'est parce qu'il sait que quelqu'un essaye de le tuer - et qu'il pensait que le poste de police serait le meilleur endroit pour rester en sécurité -, Bob lui, dans la cellule d'en face, n'est finalement pas du tout ivre et est bien l'assassin professionnel/chasseur de primes qui veut faire la peau à Teddy.
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Le hic, c'est que le contrat est ouvert et qu'il absolument pas le seul à essayer de le mener à bien...
Dans un sous-genre du shoot'em-up qui se résume actuellement quasiment ou presque à du John Wick ou du sous-John Wick, Copshop incarne un vrai vent de fraîcheur old school dans le sens où il surfe toujours entre la frontière du réalisme et du cartoonesque, en incarnant un B movie sauvage, malin et un brin caricatural sans jamais être ni superficiel, et encore moins décérébré.
Jouissant totalement de son cadre étriqué pour faire grimper crescendo la tension jusqu'à l'aube, tout en n'ayant jamais peur d'aligner les punchlines vulgairo-géniales et les gunfights délirants qui tâchent, Carnahan déroule avec assurance son jeu de poker menteur ou le spectateur ne s'est jamais totalement pour qui vibrer (l'escroc harcelé et désespéré qui ne semble jamais vraiment dire la vérité, ou le tueur raisonnable et apparemment honnête, en quête d'un nouveau trophée à mettre à son tableau de chasse), alors que des éléments perturbateurs ne viennent totalement redistribuer les cartes et bousculer les oppositions de force.
Campé par un quatuor irrésistible (que ce soit l'intense Grillo ou l'affable Butler, les deux font la paire face à l'excellente Alexis Louder en flic intègre, mais aussi un Toby Huss immense en tueur maniaque et imprévisible) et porté par une mise en scène survoltée (lisible dans son action et toujours dynamique même dans ses - courts - temps morts), Copshop est une merveille de bisserie burnée et tapageuse comme on les aime, une bravade musclée et pulp qui envoie suffisamment de petits bois pour se sentir au chaud en ce décembre un brin frisqué.
On t'aime Joe, vraiment.
Jonathan Chevrier