[C’ÉTAIT DANS TA TV] : #27. Street Hawk
Avant de devenir des cinéphiles plus ou moins en puissance, nous avons tous été biberonnés par nos chères télévisions, de loin les baby-sitter les plus fidèles que nous ayons connus (merci maman, merci papa).
Des dessins animés gentiment débiles aux mangas violents (... dixit Ségolène Royal), des teens shows cucul la praline aux dramas passionnants, en passant par les sitcoms hilarants ou encore les mini-séries occasionnelles, la Fucking Team reviendra sur tout ce qui a fait la télé pour elle, puisera dans sa nostalgie et ses souvenirs, et dégainera sa plume aussi vite que sa télécommande.
Prêts ? Zappez !!!
#27. Tonnerre Mécanique / Street Hawk (1985)
Il suffit d'entendre ne serait-ce que les premières secondes du générique concocté par Tangerine Dream, pour que les poils de tous les mômes baignés par la télévision des 80s/90s, se dressent et qu'une sorte d'excitation purement nostalgie viennent amoureusement les titiller.
Après tout, quel générique d'intro peut-il réellement rivaliser et se prétendre meilleur que celui de Streek Hawk (même le titre en impose) aka Tonnerre Mécanique ?
Pas beaucoup (peut-être celui de L'agence tout risques, avec qui il partage une narration lourde résumant tous les enjeux, mais surtout l'iconique intro de Deux Flics à Miami), même si le show en lui-même boxait gentiment et sans trop d'ambitions dans la catégorie des cop shows " à véhicules sur-developpés ", aux côtés de K-2000, Supercopter et autres Tonnerre de Feu (et même Automan, à qui le temps ne rend vraiment pas service); un concept aussi enfantin que pleinement ancré dans son époque de tous les possibles (que ce soit dans les créations originales les plus farfelus, ou leur déclinaison à foison au moindre succès d'estime).
N'ayant jamais dépassé le stade de la saison unique - 13 petits épisodes au compteur -, le show suit les aléas de Jessie Mach, un officier de police qui lors d'une poursuite, tombe dans un guet-apens (la faute à Christopher Lloyd himself !) et survit miraculeusement alors que son partenaire reste sur le carreau.
Passionné de moto, les talents du jeune policier sont remarqués par Norman Tuttle, un agent fédéral travaillant pour une agence top secret du gouvernement ricain.
Ce dernier a mis au point le « Tonnerre mécanique » - Street Hawk -, une moto hyper sophistiquée (super vitesse via un « hyperboost », rayon laser, lance-roquettes,...) qui doit être utilisée secrètement par un justicier de l'ombre, pour aider la police à combattre le crime.
Persuadé - même si avec quelques réticences au départ - que Mach est l'homme de la situation, Tuttle lui fait subir un traitement experimental et l'embauche avec obligation de garder son identité secrète quand celui-ci conduit le Tonnerre mécanique : le jour, il sera un agent des relations publiques de la police et la nuit, il sera un combattant du crime loin d'être apprécié par les relations publiques de la police.
Au cours de ses missions, Mach est supervisé par Tuttle qui, depuis une salle de contrôle, surveille les fonctions techniques du Tonnerre mécanique et avertit Mach des dangers qu'il rencontre sur son chemin...
Majoritairement composé d'épisodes indépendants (comme tout bon show qui se respecte), totalement vissée autant sur les gimmicks comiques du tandem Mach/Tuttle (excellents Rex Smith et Joe Regalbuto) que sur les prouesses motorisées de la Honda XL 500 S de Mach (inspirée de la super-moto de Jamais plus jamais), Street Hawk a su sensiblement marquer les mémoires tant elle a tout du fantasme nostalgique absolu (un générique de malade, une partition mémorable, de l'action qui dépote et une moto démente), gentiment cultivé par une diffusion timide - notamment sur la Cinq, TF1 et M6 -, renforçant de facto son aura presque intouchable, de pépite des 80s.
Dans les faits, évidemment, la vérité est diamétralement opposée et la série, comme toute bonne capsule temporelle de l'époque, est aussi prévisible que bardée de défauts même si elle captive néanmoins l'intérêt non pas pour ses intrigues prétextes, mais la pléthore de guests ayant passé un petit coucou au cours d'un épisode (Christopher Lloyd, George Clooney, Sybil Danning, Jere Burns, Daphne Ashbrook, Bianca Jagger, ou encore Dennis Franz).
Mais aussi ridicule que cela puisse paraître (faut assumer), les accélérations de Street Hawk sur la musique de Tangerine Dream fonctionnent toujours, et renforce le charme évident de ce spectacle aussi perfectible qu'il est savoureusement régressif, symbole d'une époque télévisée ou une simple moto pouvait faire rêver des gamins...
Jonathan Chevrier
Des dessins animés gentiment débiles aux mangas violents (... dixit Ségolène Royal), des teens shows cucul la praline aux dramas passionnants, en passant par les sitcoms hilarants ou encore les mini-séries occasionnelles, la Fucking Team reviendra sur tout ce qui a fait la télé pour elle, puisera dans sa nostalgie et ses souvenirs, et dégainera sa plume aussi vite que sa télécommande.
Prêts ? Zappez !!!
#27. Tonnerre Mécanique / Street Hawk (1985)
Il suffit d'entendre ne serait-ce que les premières secondes du générique concocté par Tangerine Dream, pour que les poils de tous les mômes baignés par la télévision des 80s/90s, se dressent et qu'une sorte d'excitation purement nostalgie viennent amoureusement les titiller.
Après tout, quel générique d'intro peut-il réellement rivaliser et se prétendre meilleur que celui de Streek Hawk (même le titre en impose) aka Tonnerre Mécanique ?
Pas beaucoup (peut-être celui de L'agence tout risques, avec qui il partage une narration lourde résumant tous les enjeux, mais surtout l'iconique intro de Deux Flics à Miami), même si le show en lui-même boxait gentiment et sans trop d'ambitions dans la catégorie des cop shows " à véhicules sur-developpés ", aux côtés de K-2000, Supercopter et autres Tonnerre de Feu (et même Automan, à qui le temps ne rend vraiment pas service); un concept aussi enfantin que pleinement ancré dans son époque de tous les possibles (que ce soit dans les créations originales les plus farfelus, ou leur déclinaison à foison au moindre succès d'estime).
Copyright ABC / NBCUniversal Television Distribution |
N'ayant jamais dépassé le stade de la saison unique - 13 petits épisodes au compteur -, le show suit les aléas de Jessie Mach, un officier de police qui lors d'une poursuite, tombe dans un guet-apens (la faute à Christopher Lloyd himself !) et survit miraculeusement alors que son partenaire reste sur le carreau.
Passionné de moto, les talents du jeune policier sont remarqués par Norman Tuttle, un agent fédéral travaillant pour une agence top secret du gouvernement ricain.
Ce dernier a mis au point le « Tonnerre mécanique » - Street Hawk -, une moto hyper sophistiquée (super vitesse via un « hyperboost », rayon laser, lance-roquettes,...) qui doit être utilisée secrètement par un justicier de l'ombre, pour aider la police à combattre le crime.
Persuadé - même si avec quelques réticences au départ - que Mach est l'homme de la situation, Tuttle lui fait subir un traitement experimental et l'embauche avec obligation de garder son identité secrète quand celui-ci conduit le Tonnerre mécanique : le jour, il sera un agent des relations publiques de la police et la nuit, il sera un combattant du crime loin d'être apprécié par les relations publiques de la police.
Au cours de ses missions, Mach est supervisé par Tuttle qui, depuis une salle de contrôle, surveille les fonctions techniques du Tonnerre mécanique et avertit Mach des dangers qu'il rencontre sur son chemin...
Majoritairement composé d'épisodes indépendants (comme tout bon show qui se respecte), totalement vissée autant sur les gimmicks comiques du tandem Mach/Tuttle (excellents Rex Smith et Joe Regalbuto) que sur les prouesses motorisées de la Honda XL 500 S de Mach (inspirée de la super-moto de Jamais plus jamais), Street Hawk a su sensiblement marquer les mémoires tant elle a tout du fantasme nostalgique absolu (un générique de malade, une partition mémorable, de l'action qui dépote et une moto démente), gentiment cultivé par une diffusion timide - notamment sur la Cinq, TF1 et M6 -, renforçant de facto son aura presque intouchable, de pépite des 80s.
Copyright ABC / NBCUniversal Television Distribution |
Dans les faits, évidemment, la vérité est diamétralement opposée et la série, comme toute bonne capsule temporelle de l'époque, est aussi prévisible que bardée de défauts même si elle captive néanmoins l'intérêt non pas pour ses intrigues prétextes, mais la pléthore de guests ayant passé un petit coucou au cours d'un épisode (Christopher Lloyd, George Clooney, Sybil Danning, Jere Burns, Daphne Ashbrook, Bianca Jagger, ou encore Dennis Franz).
Mais aussi ridicule que cela puisse paraître (faut assumer), les accélérations de Street Hawk sur la musique de Tangerine Dream fonctionnent toujours, et renforce le charme évident de ce spectacle aussi perfectible qu'il est savoureusement régressif, symbole d'une époque télévisée ou une simple moto pouvait faire rêver des gamins...
Jonathan Chevrier