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[CRITIQUE] : The Cursed Lesson

Réalisateurs : Kim Ji-han et Juhn Jai-hong
Acteurs : Lee Chae-young, Jo Jung-min, Choi Cheol-ho, Kan Mi-youn,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Epouvante-horreur.
Nationalité : Sud-coréen.
Durée : 1h33min.

Synopsis :
Hyo-jung travaille comme mannequin depuis plusieurs années mais son physique ne correspond plus aux critères de beauté actuels et elle se retrouve mise à l’écart. Elle décide alors de suivre des cours de yoga d’un genre nouveau afin de redevenir désirable. Toutes les participantes doivent s’entrainer dur afin d’atteindre le Kundalini, l’énergie ultime source de la vie dans la langue Sanskrit. Mais à mesure qu’elles s’en rapprochent, des événements de plus en plus terrifiants se produisent…




Critique :


Que serait un bon festival horrifique sans sa bande gentiment déviante, souvent venu d'un continent Asiatique qui n'a jamais vraiment peur de partir dans tous les sens - même les plus pervers -, tant qu'il reste minutieusement dans les clous du cinéma de genre ?
Gérardmer 2021, même en ligne et sans la chaleur réconfortante des salles obscures (et l'euphorie générale, souvent salvatrice et férocement communicative, que peut provoquer ce genre de séances), se devait de balancer une expérience telle que celle-ci, et The Cursed Lesson de Kim Ji-han et Juhn Jai-hong correspond parfaitement ce type de petite bulle WTF-esque et hallucinatoire difficilement défendable mais jouissive.

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Avec son intrigue louchant autant sur des maux sociaux (la pression sociétale sud-coréenne bien réelle, aux normes résolument plus exigeantes que la notre) que professionnels (le culte de la jeunesse éternelle, et le fait qu'une femme travaillant grâce à son image, n'est plus jugée désirable passé un certain âge) criants, dont les obsessions sont propisces à voir l'horreur s'y immiscé - quand ce n'est pas déjà le cas dans la réalité -, le film tente tout du long de démontrer avec ses gros sabots que la recherche de l'attractivité ne peut que mener qu'à des fins si ce n'est tragiques, parfois sanglantes.
Gros sabots tant toutes ses saillies érotico-surnaturelles, boursouflées de clichés et de facilités (n'est pas papy Miike qui veut), ne boostent jamais totalement une intrigue à tiroirs ennuyeuse (les dérives du studio de yoga Kali amusent cinq minutes) et prévisible, dénuée de profondeur et laissant la sale impression d'être constamment scindé en deux; comme si les deux réalisateurs ne s'étaient jamais vraiment entendu sur le ton, sorte de trip frénétique et hystérique franchement bipolaire - comme son héroïne - au final interminable et sur-explicatif qui tente de ramener tous les bateaux à bon port.
On appelle ça une grosse panouille alambiquée, tout simplement.


Jonathan Chevrier



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