[Y-A-QUOI A LA TELE CETTE SEMAINE ?] : #26. Semaine du 9 au 15 décembre
Chaque semaine je fais — pour vous — le tour des programmes TV en extirpant de tout cela une programmation cinématographique autour de trois œuvres.
Semaine du 9 Décembre au 15 Décembre
Lundi 10 Décembre.
Love Actually de Richard Curtis sur W9.
Le destin de plusieurs personnes : une rock-star has-been sur le retour et son manager. Un couple récemment marié et leur ami qui ne semble pas beaucoup apprécier la mariée. Un écrivain trompé par sa petite amie et qui fait la rencontre de son employée de maison portugaise. Un autre couple et la secrétaire du mari. Le Premier ministre et sa jeune collaboratrice. Un beau-père, veuf, qui tente d’aider son beau-fils amoureux d'une jeune fille. Une employée tiraillée entre son frère autitiste et l'amour qu'elle ressent pour un collègue. Un jeune à la conquête de l'Amérique pour trouver des filles et des comédiens du porno…
Encore une fois je vais devoir dire à quel point j’aime Richard Curtis. Mais, Love Actually mérite bien des louanges, film de Noël par excellence, il est devenu au fil des années un intouchable de la comédie romantique. Pourtant, la vraie force de Richard Curtis dans ce long-métrage est d’avoir su offrir des histoires douces par moment, plus amer à d’autres instants. Car, ce qui frappe à la fin de Love Actually c’est que tout n’est pas un happy ending. Il y a des séparations, des amours impossibles, des occasions manquées, bien sûr,il y a aussi l’amour, la passion, l’évidence des sentiments. C’est dans ce fragile équilibre que le film trouve toute sa puissance et peut ainsi autant nous faire rêver qu’il peut nous émouvoir.
Mercredi 12 Décembre.
On Ne Vit Que Deux Fois de Lewis Gilbert sur France4.
Le gouvernement d'un pays asiatique veut provoquer un conflit armé entre les États-Unis et l'URSS. Afin de rester dans l'anonymat, il a confié cette mission au terrible SPECTRE. Après le vol de navettes spatiales appartenant aux deux côtés du rideau de fer, la pression est immense, et les deux camps se menacent d’une attaque nucléaire. Au MI6, M détache James Bond en mission au Japon afin de découvrir quelle vérité se cache derrière toute cette histoire
Scénarisé par Roald Dahl (Charlie et la Chocolaterie, Le Bon Gros Geant…), ce nouvel opus de James Bond est totalement décomplexé, alors que Sean Connery se lasse de son rôle, la saga pose de façon involontaire les codes de l’ère Roger Moore. Autrement dit, On ne vit que deux fois est une aventure drôle, menée tambour battant qui dégagerait presque une atmosphère de bande dessinée. Il faut dire que le nouveau cinéaste se délaisse la précision d’un Terrence Young tout autant que la sagesse d’un Guy Hamilton, il est plus enjoué, aime impressionner en filmant la démesure des décors entourant l’espion anglais. Si le long-métrage marque le départ de Sean Connery, il n’en reste pas moins un bon moment de divertissement à l’efficacité redoutable.
Jeudi 13 Décembre.
The Nice Guys de Shane Black sur NRJ12.
Los Angeles. Années 70. Deux détectives privés enquêtent sur le prétendu suicide d’une starlette. Malgré des méthodes pour le moins « originales », leurs investigations vont mettre à jour une conspiration impliquant des personnalités très haut placées…
Shane Black renoue avec le buddy movie, après les 80’s avec Martin Riggs et Roger Murtaugh place aux 70’s avec Holland March et Jack Healy. Loin de tenter une réinvention du genre, Black en amoureux des récits pulp en épouse les codes, mais parvient tout de même a s’en distancer pour mieux s’amuser des clichés. The Nice Guys déroule un scénario qui ne laisse que peu de temps mort, bourré de punchlines autant que de situations ubuesques sur fond de tubes disco, le film peut s’appuyer sur le duo Crowe/Gosling dont l’alchimie est explosive. En bref, le cinéaste offre une sorte de suite spirituelle à son Kiss Kiss Bang Bang.
Thibaut Ciavarella