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[CRITIQUE] : Midnight Sun


Réalisateur : Scott Speer
Acteurs : Bella Thorne, Patrick Scwharzenegger, Rob Riggle,...
Distributeur : Paramount Pictures France
Budget : -
Genre :  Romance, Drame.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h33min.

Synopsis :
Katie Price, 17 ans, est une adolescente comme les autres, ou presque. Elle ne peut en aucun cas être exposée à la lumière du jour, sous peine d’en mourir. La journée, elle compose et joue de la guitare, et observe le monde depuis sa chambre, notamment Charlie Reed, son voisin.
À la nuit tombée, ses rêves prennent vie ! Elle sort chanter dans la gare près de chez elle. Un soir, elle se retrouve face à Charlie. Lui est instantanément sous le charme et se met en tête de la revoir... Pourront-ils s’aimer au grand jour ?



Critique :



Dans l'étonnamment riche catégorie des comédiens " fils de cherchant à se démarquer de l'image imposante de leur paternel tout en se rattachant à des projets qu'eux n'auraient jamais touchés même sobres " (oui, c'est un gros intitulé), Patrick Schwarzenegger se pose  bien là, juste derrière un Scott Eastwood qui accumule autant les mauvais choix que les prestations difficilement défendables.
Essayant de faire son trou comme il peut à Hollywood et n'ayant ni l'accent gentiment prononcé - pour être poli - ni les put*** de biscottos monstrueux de son papounet, le voilà en vedette de la bluette adulescente de ce (presque) début d'été : Midnight Sun, où il tente de vivre une love story " impossible mais pas trop " aux côtés de la craquante chanteuse/actrice Bella Thorne, au C.V plus fourni mais pas forcément plus foufou non plus.



Porté par un pitch un poil abracadabrantesque badigeonné de guimauve, tiré d'un film japonais - Taiyo No Uta de Norihiro Koizumi - qu'il pille sans vergogne et basant une nouvelle fois son intrigue (coucou syndrome Love Story) sur une potentielle maladie orpheline/tragique de son héroïne amoureuse - elle ne peut pas être exposée à la lumière du jour sous risque d'être frappée par un cancer foudroyant -, tout en jouant des talents de chanteuse de son actrice vedette (coucou syndrome Le Temps d'un Automne); Midnight Sun, qui se rêve évidemment original, recycle sans frémir tous les poncifs du genre et les clichés romanesques pour accoucher d'une bande à la limite de l'orgie du mauvais goût, sommet de fadeur pataude dans lequel se perd un couple vedette mal assorti et jouant constamment avec les pieds (Arnie doit payer des cours d'acting à son rejeton fissa), pire que dans la plus nunuche et bas du front des telenovelas mal doublées.



Teen movie sur un amour condamné prévisible et lisse comme ce n'est pas permi, partiellement émouvant, beaucoup trop niais et shooté aux bons sentiments pour causer plus l'empathie que la consternation, Midnight Sun, qui cherche tout du long les chaudes larmes de son auditoire mais ne récolte qu'un ennui poli, incarne le nivellement vers le bas d'un genre qui pourtant, parfois quand toutes les étoiles sont bien alignées, arrive à faire mouche (merci John Green, mais pas que).
Toutes les étoiles se sont gentiment fait la malle cette fois...

Jonathan Chevrier