[CRITIQUE] : Midnight Sun
Réalisateur : Scott Speer
Acteurs : Bella Thorne, Patrick Scwharzenegger, Rob Riggle,...
Distributeur : Paramount Pictures France
Budget : -
Genre : Romance, Drame.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h33min.
Synopsis :
Katie Price, 17 ans, est une adolescente comme les autres, ou presque. Elle ne peut en aucun cas être exposée à la lumière du jour, sous peine d’en mourir. La journée, elle compose et joue de la guitare, et observe le monde depuis sa chambre, notamment Charlie Reed, son voisin.
À la nuit tombée, ses rêves prennent vie ! Elle sort chanter dans la gare près de chez elle. Un soir, elle se retrouve face à Charlie. Lui est instantanément sous le charme et se met en tête de la revoir... Pourront-ils s’aimer au grand jour ?
Critique :
#MidnightSunLeFilm, qui se rêve original, recycle sans frémir tous les poncifs du teen movie romantique pour accoucher d'un sommet de fadeur pataude sur un amour condamné follement prévisible, dans lequel se perd un couple vedette mal assorti et au jeu difficilement défendable pic.twitter.com/yDYrQU68SA— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) 14 juin 2018
Dans l'étonnamment riche catégorie des
comédiens " fils de cherchant à se démarquer de l'image imposante de
leur paternel tout en se rattachant à des projets qu'eux n'auraient
jamais touchés même sobres " (oui, c'est un gros intitulé), Patrick
Schwarzenegger se pose bien là, juste derrière un Scott Eastwood qui
accumule autant les mauvais choix que les prestations difficilement
défendables.
Essayant de faire son trou comme il
peut à Hollywood et n'ayant ni l'accent gentiment prononcé - pour être
poli - ni les put*** de biscottos monstrueux de son papounet, le voilà
en vedette de la bluette adulescente de ce (presque) début d'été :
Midnight Sun, où il tente de vivre une love story " impossible mais pas
trop " aux côtés de la craquante chanteuse/actrice Bella Thorne, au C.V plus
fourni mais pas forcément plus foufou non plus.
Porté
par un pitch un poil abracadabrantesque badigeonné de guimauve, tiré d'un film japonais - Taiyo
No Uta de Norihiro Koizumi - qu'il pille sans vergogne et basant une
nouvelle fois son intrigue (coucou syndrome Love Story) sur une
potentielle maladie orpheline/tragique de son héroïne amoureuse - elle
ne peut pas être exposée à la lumière du jour sous risque d'être frappée
par un cancer foudroyant -, tout en jouant des talents de chanteuse de
son actrice vedette (coucou syndrome Le Temps d'un Automne); Midnight
Sun, qui se rêve évidemment original, recycle sans frémir tous les
poncifs du genre et les clichés romanesques pour accoucher d'une bande à
la limite de l'orgie du mauvais goût, sommet de fadeur pataude dans
lequel se perd un couple vedette mal assorti et jouant constamment avec
les pieds (Arnie doit payer des cours d'acting à son rejeton fissa),
pire que dans la plus nunuche et bas du front des telenovelas mal
doublées.
Teen
movie sur un amour condamné prévisible et lisse comme ce n'est pas
permi, partiellement émouvant, beaucoup trop niais et shooté aux bons
sentiments pour causer plus l'empathie que la consternation, Midnight
Sun, qui cherche tout du long les chaudes larmes de son auditoire mais
ne récolte qu'un ennui poli, incarne le nivellement vers le bas d'un
genre qui pourtant, parfois quand toutes les étoiles sont bien alignées,
arrive à faire mouche (merci John Green, mais pas que).
Toutes les étoiles se sont gentiment fait la malle cette fois...
Jonathan Chevrier