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[TOUCHE PAS À MES 80ϟs] : #83. Crocodile Dundee 2

© 1988 Paramount HE. All rights reserved.

Nous sommes tous un peu nostalgique de ce que l'on considère, parfois à raison, comme l'une des plus plaisantes époques de l'industrie cinématographique : le cinéma béni des 80's, avec ses petits bijoux, ses séries B burnées et ses savoureux (si...) nanars.
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios (Cannon ❤) venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 80's c'était bien, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, mettez votre overboard dans le coffre, votre fouet d'Indiana Jones et la carte au trésor de Willy Le Borgne sur le siège arrière : on se replonge illico dans les années 80 !




#83. Crocodile Dundee 2 de John Cornell (1988)

Si Crocodile Dundee était une vraie et joyeuse comédie - avec une petite touche de romance plutôt bien amenée - sur le choc des cultures, axé sur les péripéties comico-involontaire d'un chasseur de croco absolument génial (Paul Hogan, qui porte à bout de bras le projet), insouciant et généreux mais point idiot pour autant, qui passait de le bush australien à la jungle new-yorkaise pour suivre une " géraldine " journaliste qui avait écrit un papier pour lui, la nécessité de la mise en boîte d'une suite ne s'imposait pas plus que cela, pas même pour les amoureux du film original.
Il faut dire que le final, hautement sympathique et cocasse, avait tout pour nous contenter : Sue et Mick se déclarait mutuellement leur flamme au coeur du métro new-yorkais, bien aidé par des usagers impliqués et spectateurs actifs de se rapprochement tant espéré.
Pas besoin de plus mais (gros) succès aidant, la marotte de l'industrie Hollywoodienne de devoir tout franchiser, déjà à l'époque, avait parlé et on se retrouvait deux ans plus tard avec un bien nommé Crocodile Dundee 2, diamétralement différent mais surtout, étonnamment, pas moins réussi et presque aussi séduisant que son aîné.

© 1988 Paramount HE. All rights reserved.


Mick est devenu un homme foyer en manque d'action, passant son temps entre la pêche à la dynamite (il est tellement aimé de tous, que la police ferme les yeux), ses petites séances de soap télévisés et de jeux avec les gosses du quartier, fasciné par le véritable aventurier vivant qu'il incarne.
Le bonhomme a besoin de se dégourdir les jambes, et avec le soutien de Sue, il tente de trouver un job, ce qu'il trouve en partie avec son poto Leeroy, vrai/faux caïd qui fait son beurre dans la vente de fournitures de bureau.
Tout se passerait bien dans le meilleur des mondes, si Sue n'avait pas un ex-mari reporter de l'extrême, qui s'est frotté à ses risques et périls, à un baron de la drogue colombien, Rico, qui lui fera vite payer son arrogance.
Avant de mourir, il envoie des pellicules photos importantes à Sue (montrant Rico flinguer du paysan sans sourciller), et fait de facto de la belle, la cible number one du trafiquant, qui la kidnappe pour récupérer ce qui pourrait l'envoyer au trou pour longtemps.
Devant sauver coûte que coûte sa géraldine, Mick n'écoute pas le FBI, demande de l'aide à un petit gang local et part chercher sa bien aimée dans la villa de Rico, mais une fois libérée, ils se font traquer par le lascar et ses hommes.

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La seule solution pour le couple d'être en sécurité, c'est de les mener sur leur terrain de jeu, en australien dans le " pays à Mick "...
Pour éviter la redite, force est d'avouer qu'il fallait mettre le paquet, et le duo Hogan/Cornell n'y est pas allé de main morte en alternant comédie insouciante, film de rapt, film d'aventure dépaysant et même thriller sous fond de traque dans le bush !
Le pire c'est que ce programme chargé glisse tout seul, et on se délecte de voir Mick se transformer en traqueur de vilains, comme s'il se retrouvait dans le désert australien, et qu'il chassait ses reptiles à dents longues, sorte de super-héros tout droit sortie d'un comic-book (charismatique en diable et iconisé à mort, peut importe ou), de 007 increvable et débrouillard made in Outback.
Véritablement scindé en deux parties - New York et Australie - à la qualité/longueur très variable, mais toujours porté par une bonne humeur communicative et une envie sincère de divertir son auditoire, Crocodile Dundee 2, plus ambitieux mais surtout plus foutraque, s'inscrit dans la droite lignée et rentre dans le cercle très fermé des suites made in 80's aussi chouette que l'oeuvre originale.

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Et si aujourd'hui, elles sont de plus en plus rares, à l'époque, période bénie où l'on ne se fouttait pas intégralement de notre tronche avec les franchisations à outrance, on en comptait vraiment à la pelle.
En revanche, il est plus difficile d'être indulgent avec l'ultime opus de la trilogie, produit dix ans trop tard et aux gags affreusement forcés...


Jonathan Chevrier



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