[CRITIQUE] : Happy Birthdead 2 You
Réalisateur : Christopher London
Acteurs : Jessica Rothe, Israel Broussard, Phi Vu, Suraj Sharma,...
Distributeur : Universal Pictures International France
Budget : -
Genre : Epouvante-Horreur, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h40min.
Synopsis :
Alors que Tree pensait s’être définitivement débarrassée de celle qui voulait sa mort et qu’elle file le parfait amour avec Carter, elle se retrouve projetée dans une dimension parallèle à notre monde. Elle doit désormais affronter des fantômes de son passé et de nouveaux ennemis…
Critique :
Avec #HappyBirthdead2You, Christopher Landon use le concept du premier film jusqu'à la corde et utilise tous les moyens possibles pour le rendre potable (du thriller horrifique aux grimaces burlesque de Jessica Rothe). La suite qui ne fallait pas tourner (@CookieTime_LE) pic.twitter.com/lLXgTV58L6— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) February 15, 2019
Poussant le curseur du 2nd degré à son paroxysme,#HappyBirthdead2U s'amuse de son histoire tortueuse et maligne, louche férocement du côté de la SF et incarne un remake humble et habile du 1er film autant qu'une suite totalement consciente de la roublardise géniale de son concept pic.twitter.com/7Pi5xZINKD— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) February 15, 2019
Plutôt malin sur le papier avec son utilisation ludique du " revivre en boucle la même journée " tiré du cultissime Un Jour sans Fin (et utilisé il y a peu dans le blockbuster SF plutôt bien foutu Edge of Tomorrow), Happy Birthdead de Christopher London, néo-slasher fun façon hommage sincère aux glorieuses 80's/90's, était une étonnante surprise, un survival joliment jubilatoire et divertissant, qui faisait savoureusement le job sans forcément être révolutionnaire pour autant.
Référentiel au moins autant qu'il est prévisible, respectant au pied de la lettre les codes inhérents du slasher (tension sexuelle, mises à morts inventives, teenagers idiots,...) avec un ton dénué de toute prétention, porté par de bonnes idées narratives, des private jokes irrévérencieuse et donnant suffisamment de consistance à ses personnages - surtout son héroïne - pour les rendre plaisant à suivre (même s'ils sont caricaturaux à mort); la péloche, à l'humour potache savamment dosé et à la photo soignée, incarnait sans forcer, malgré un traitement potache/PG maladroit (le gores explicit aurait rendu le tout encore plus fun), l'archétype de ce que devrait être toute bonne série B du samedi soir.
Bonne nouvelle, la suite pas forcément indispensable (ah Blumhouse...) sur le papier mais toujours mise en boîte par London - et avec le retour du casting vedette du premier opus, dont la craquante Jessica Rothe -, suit la même ligne directrice non sans se priver de rajouter une petite couche de rab au niveau du fun, tout en se payant le luxe de se renouveller sans forcément tomber tête la première dans la redite facile et putassière.
Epousant pleinement son statut de série B décomplexée dès sa première bobine, la péloche ne perd pas une seule seconde pour dépoter et place directement le spectateur au coeur d'une nouvelle boucle temporelle barrée et rythmée, le tout saupoudré de dimensions parallèles rebattant considérablement les certitudes d'un jeu de cartes que l'on pensait connaître sur le bout de la pellicule.
Poussant le curseur du second degré à son paroxysme, Happy Birthdead 2 You s'amuse autant de son auditoire (avec beaucoup de clins d'oeil au premier film) que de sa propre histoire faussement tortueuse mais réellement maligne (il faut prendre le métrage tel qu'il l'est : une proposition foutraque mais fun à souhait), louche férocement du côté de la SF là ou le premier était un solide slasher, histoire de mieux incarner un remake humble et habile du premier film autant qu'une suite bigger than life totalement consciente de la roublardise géniale de son concept.
Où comment proposer intelligement une intrigue presque identique, sans ne jamais se répéter, et rendre la mort - boogeyman ultime - encore plus délirante que dans la saga Destination Finale.
C'est officiel, à la vue de cet excellent second opus, on attend déjà le troisième opus avec une impatience non feinte.
Jonathan Chevrier
En 2017, Happy Birthdead de Christopher Landon avait créé la surprise, fait avec peu de moyen (à peine cinq millions) et qui avait rapporté le triple à la célèbre société Blumhouse Productions. Cette rentabilité a sûrement donné envie de faire une suite. Peut-être qu’avec le même concept mais en élaborant une histoire totalement différente (un peu comme Unfriended 2 récemment) le film pouvait avoir une cohérence. Ce qui n’est clairement pas le cas ici. Happy Birthdead 2 You a tout du film fait à la va-vite, pour rester dans la hype du premier et qui veut exploiter le système au maximum. Explication.
Il existe plusieurs sortes de suites : celles qui sont pensées dès le début, celles qui sont pensées une fois que le film ait fonctionné et les purges pour vider un concept d’histoire ou de personnage jusqu’à la moelle. Je vous laisse deviner dans quelle catégorie se place Happy Birthdead 2 You. Le film fait office d’une suite paresseuse et qui ne justifie jamais sa production. On prend les mêmes et on recommence (ironique vu le propos de la saga…). Sauf que cette fois, le scénario ne laisse aucune chance pour avoir de l’indulgence. A la fois foutraque (avec un prétexte pseudo-scientifique), niais (une histoire d’amour romantique digne de ce nom … ou pas) ou délurée (on recommence sur les morts de l'héroïne toute plus délurée l’une que les autres), sans oublier les twists de fin, digne du réalisateur M. Night Shyamalan (on rigole bien entendu).
Si l’introduction nous offrait un infime espoir d’un changement de personnage principal, avec une nouvelle boucle temporelle, il n’en est rien. Au bout de dix minutes, nous retournons au jour de l’anniversaire de Tree (Jessica Rothe). En plus de se coltiner un nouveau tueur au masque de bébé (cette fois totalement secondaire, même tertiaire), elle devra en plus affronter un scénario plus mélodramatique téléphoné et superficiel, sur “l’importance de laisser le passé derrière soi”.
Après quatre vingt dix minutes de calvaire pour l'héroïne et le spectateur, le film se termine enfin. La déception est de mise quand on passe à un excellent slasher au relent fantastique grâce à la dimension temporelle à une Jessica Rothe qui fait des grimaces d’indignation tout le long du film (ne t’inquiète pas Jess, nous aussi on est indigné). Christopher Landon a tout intérêt à boucler son cycle avec Happy Birthdead 2 You et à ne plus jamais le rouvrir.
Si l’introduction nous offrait un infime espoir d’un changement de personnage principal, avec une nouvelle boucle temporelle, il n’en est rien. Au bout de dix minutes, nous retournons au jour de l’anniversaire de Tree (Jessica Rothe). En plus de se coltiner un nouveau tueur au masque de bébé (cette fois totalement secondaire, même tertiaire), elle devra en plus affronter un scénario plus mélodramatique téléphoné et superficiel, sur “l’importance de laisser le passé derrière soi”.
Après quatre vingt dix minutes de calvaire pour l'héroïne et le spectateur, le film se termine enfin. La déception est de mise quand on passe à un excellent slasher au relent fantastique grâce à la dimension temporelle à une Jessica Rothe qui fait des grimaces d’indignation tout le long du film (ne t’inquiète pas Jess, nous aussi on est indigné). Christopher Landon a tout intérêt à boucler son cycle avec Happy Birthdead 2 You et à ne plus jamais le rouvrir.