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[FUCKING SÉRIES] : The End of The F***ing World : True and (very) bad romance


(Critique - sans spoilers - de la première saison).


2017, Netflix nous balançait rien de moins qu'un uppercut dans les gencives avec un teen drama bouleversant, la merveilleuse 13 Reasons Why, dont le spectre nous hante encore (bien aidé par The Night We Met de Lord Huron ♡).
2018, la plateforme ne traîne pas puisqu'à peine cinq jours après le début de la nouvelle année, elle récidive dans la série " pour ados " avec un joli coup de pied dans les valseuses tout droit venu de la si brillante télévision british : The End of The F***ing World, adaptation du roman graphique de  Charles Forsman signé Jonathan Entwistle, qui avait déjà adapté la chose en court-métrage en 2014.
Pas étranger aux teen dramas atypiques (Skins, Misfits,...), le pays de la reine Elizabeth (qui a rarement été aussi americanisé à l'écran) récidive avec un nouveau show qui annonce la couleur dès son titre - punk à souhait - mais surtout dès les premières minutes d'un serie premiere ou tout est mis en oeuvre pour que l'on adore détester ses protagonistes principaux James et Alyssa; deux ados nihilistes, anticonformistes et un brin psychotique - pour être poli -, abîmés par la vie, et qui vont temporairement trouver du réconfort l'un envers l'autre,  avec un petit peu de crimes pour épicer le quotidien.




Vrai road trip acide et agressif à la coolitude totalement assumée - voix-off caustique en prime -, dopé au cinéma de Quentin Tarantino (True Romance et Pulp Fiction en tête) et à une bande-son d'enfer, la série, déroulée sur huit petits épisodes d'à peine plus de vingt minutes (l'intrigue se déroule sur cinq, six jours) est une pure comédie noire diablement efficace qui ne brade pourtant jamais son émotion, sincère et tendre juste ce qu'il faut; notamment dans la seconde moitié de la saison, moins comique et plus dramatique dans son étude naive mais touchante à la fois, de l'adolescence.
Aventure macabre riche en rebondissements et à la profondeur étonnante (tous les personnages sont finement croqués et développés, même les seconds couteaux ont droit à leur arc narratif), se constituant sa propre identité au-delà des nombreuses références et interprétée avec brio par son duo vedette (Jessica Barden et Alex Lawther, parfait), The End of The F***ing World est un vrai petit bout de télé grisant et férocement addictif; un excellent teen drama sombre dont on attend déjà avec une impatience non feinte la suite.
Espérons qu'elle ne tarde pas trop à pointer le bout de son nez...



Jonathan Chevrier


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