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[CRITIQUE] : Inferno


Réalisateur : Ron Howard
Acteurs : Tom Hanks, Felicity Jones, Ben Foster, Omar Sy, Irrfan Khan, Sidse Babett Knudsen,,...
Distributeur : Sony Pictures Releasing France
Budget : -
Genre : Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 2h02min.

Synopsis :
Dans "Inferno", le célèbre expert en symbologie suit la piste d’indices liés au grand Dante lui-même. Robert Langdon se réveille dans un hôpital italien, frappé d’amnésie, et va devoir collaborer avec le docteur Sienna Brooks pour retrouver la mémoire. Tous deux vont sillonner l’Europe dans une course contre la montre pour déjouer un complot à l’échelle mondiale et empêcher le déchaînement de l’Enfer…  



Critique :


Même si l'idée en déroutera certainement beaucoup, Ron Howard est décemment l'un des meilleurs cinéastes de ses quarante dernières années outre-Atlantique, et chacun de ses films est attendu avec une impatience non feinte par les cinéphiles les plus avertis - même quand il se borne à adapter l’œuvre ronflante et faussement buzzé de Dan Brown.


Un artisan émérite au classicisme tout droit sortie de l'âge d'or d'Hollywood, et à la filmographie aussi éclectique que plaisante à suivre, capable de pondre quelques-unes des péloches les plus cultes des 80's (Splash, Cocoon, Willow, Portrait Craché d'une Famille Modèle), tout autant que des péloches un brin mineurs - mais pas pour le moins passionnante - (Les Disparues, Frost/Nixon), du divertissement purement oscarisable (Apollo 13, Un Homme d'Exception, De l'Ombre à la Lumière, Rush, Au Coeur de l'Océan) et même de la série B comme on les aime (Backdraft, La Rançon, En Direct sur Ed TV).
Fraichement entré dans la soixantaine, le voilà de retour en cette fin d'année ciné 2016 avec, comme dit plus haut, une nouvelle adaptation ronflante de l'oeuvre du Brown, Inferno, particulièrement attendu par chez nous pour la présence au casting d'une pléthore de talents (Tom Hanks, évidemment, mais aussi Felicity Jones, Ben Foster, Irrfan Khan, Sidse Babett Knudsen,...), et notamment notre Omar Sy national.


Thriller Hitchockien (toute propension gardée) empruntant ses codes au film d'espion sauce 007, mené tambour battant mais affreusement prévisible et d'une longueur/lenteur proche du sadisme, Inferno est la définition parfaite du divertissement bancale démontrant les limites d'une formule " Dan Brown " aussi fatiguée qu'éculée dès un premier opus, Da Vinci Code, pompeux et ennuyeux malgré quelques fulgurances.
Conscient du manque de potentiel évident de la chose, Howard comme Hanks, pas à une péloche discutable près, conclut donc cette trilogie en pilote automatique.
Le premier offre une vision carte postale de Florence, cadre sublime au demeurant et très cinégénique, avec un minimum d'intérêt (l'office de tourisme local peuvent lui dire merci) tandis que le second, point aidé par une écriture laborieuse, s'échine à courir partout avec un minimum d'implication.
Derrière, outre une craquante Felicity Jones plus ou moins convaincante en sidekick de luxe et un Omar Sy faisant ce qu'il peut avec un rôle caricatural (il cachetonne déjà moins que l'exceptionnel Ben Foster, c'est déjà ça), on notera surtout la partition fascinante d'Irrfan Khan en big boss d'une organisation secrète que l'on aurait aimé plus traitée à l'écran.


Lourd, citant peu ou presque la puissance graphique du fameux Enfer de Dante, alignant autant les clichés faciles que les rebondissements rocambolesques avec frénésie et semblant tout droit sortie des 90's avec une esthétique téléfilmesque vieillote à souhait (même ce bon vieux Zimmer n'y croit plus au score), Inferno est un thriller jamais passionnant et follement dispensable mais qui s'avère, aussi incroyable que cela puisse paraître, pas forcément plus déplaisant à suivre que les deux précédents opus.

Allez Ron, lâche cette franchise pour de bon, ça ne peut que te faire du bien (et à nous aussi)...


Jonathan Chevrier



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