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[CRITIQUE] : Kubo et l'Armure Magique


Réalisateur : Travis Knight
Acteurs : avec les voix de Art Parkinson, Charlize Theron, Matthew McConaughey, Ralph Fiennes, Rooney Mara,...
Distributeur : Universal Pictures International France
Budget : -
Genre : Animation, Aventure.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h42min.

Synopsis :
Kubo est un être aussi intelligent que généreux, qui gagne chichement sa vie en sa qualité de conteur, dans un village de bord de mer. Cette petite vie tranquille, ainsi que celle de ses compagnons Hosato, Hashi et Kamekichi va être bouleversée quand par erreur il invoque un démon du passé. Surgissant des nues cet esprit malfaisant va abattre son courroux sur le village afin d’appliquer une vindicte ancestrale.
Dans sa fuite, Kubo fait équipe avec Monkey et Beetle, pour se lancer dans une épopée palpitante afin de sauver sa famille et percer le secret de la chute de son père, le plus grand samouraï que le monde ait jamais connu. À l’aide de son Shamisen- un instrument musical magique-il va affronter toutes sortes de dieux et de monstres, notamment le terrible Moon King assoiffé de vengeance ainsi que les affreuses sœurs jumelles afin de dénouer le mystère de son héritage, réunir sa famille et accomplir sa destinée héroïque.



Critique :



Force est d'admettre que depuis L'Etrange Pouvoir de Norman, le studio Laïka nous a séduit pour de bon, lui qui nous avait déjà pas mal étonné dès 2009 avec le très beau Coraline.
Sublime teen movie d'horreur référentiel et poétique pour les gosses - en stop motion et en 3D -, sous couvert d'une déclaration d'amour au cinéma des 80's et des péloches horrifiques de la Hammer (le tout porté par un humour noir savoureux et d'une habile critique humaine); avouons qu'il fallait réellement être de mauvaise fois pour ne pas reconnaître que ce tout petit bout de film animé qu'incarne Paranorman, était un pur bonheur au coeur gros comme ça.

Et de là était née la " méthode " à part Laïka, à savoir un déballage technique on ne peut plus impressionnant (une animation de marionnettes en stop motion, un travail de titan complètement à contre-emploi de ses concurrents chez Pixar ou encore Dreamworks) au service d'une histoire certes toujours un poil simpliste, mais à l'univers sombre, adulte et incroyablement séduisant.



Si Les Boxtrolls s'était un peu coincé les pieds dans le tapis avec un conte certes noir mais plus édulcoloré que les précédentes péloches de la firme, mais surtout furieusement inconsistant d'un point de vue scénaristique (l'intrigue était aussi convenue qu'ennuyeuse, et ne poussait pas vraiment à la réflexion malgré un sous-texte politique malin et caricaturé); on fondait en revanche, énormément d'espoir sur Kubo et l'Armure Magique, belle promesse d'une oeuvre joliment inspiré aussi bien par l'animation nippone que par la mythologie asiatique, terreau immensément fertile pour l'imaginaire.

L'histoire du film suit celle justement, de Kubo, un être aussi intelligent que généreux, qui gagne chichement sa vie en sa qualité de conteur, dans un village de bord de mer, pour subvenir aux besoins de sa mère malade.
Cette petite vie tranquille, ainsi que celle de ses compagnons Hosato, Hashi et Kamekichi va être bouleversée quand par erreur, il invoque grâce à son extraordinaire don, un démon du passé - son grand-père maternel. 
Surgissant des nues, cet esprit malfaisant va abattre son courroux sur le village afin d’appliquer une vindicte ancestrale, et tenter de se venger de son beau-fils.

Dans sa fuite, Kubo fait équipe avec Monkey (un singe plein de sagesse) et Beetle (un scarabée téméraire), pour se lancer dans une épopée palpitante afin de sauver sa famille et percer le secret de la chute de son père, le plus grand samouraï que le monde ait jamais connu.
À l’aide de son Shamisen - un instrument musical magique -, il va affronter toutes sortes de dieux et de monstres, notamment le terrible Moon King, assoiffé de vengeance ainsi que les affreuses sœurs jumelles afin de dénouer le mystère de son héritage, réunir sa famille et accomplir sa destinée héroïque.
Et pour se faire, il lui faudra également retrouver l'armure magique de son père...



Pur bijou d'animation autant audacieuse qu'ambitieuse (les marionnettes sont merveilleusement animées), visuellement à tomber - la firme s'améliore de film en film -, Kubo et l'Armure Magique est un formidable conte sombre et philosophique sur l'importance de la famille, des souvenirs et du pouvoir de l'imaginaire, aux savoureuses résonances asiatiques; décemment l'un de ceux qui, à l'instar des chefs-d'oeuvres de Hayao Miyazaki, nous hante encore longtemps après sa vision et s'immisce dans notre psyché de cinéphiles endurcis, comme un classique instantané.

Réaliste et référencé (on pense autant aux créatures de Ray Harryhausen qu'à Star Wars ou même Zelda), captivant de bout en bout grâce à un récit épique et authentique, ainsi qu'une vraie référence à la mythologie asiatique (on sent un vrai travail de recherche sur la culture nippone, à la différence de la franchise Kung Fu Panda) et une pluie de personnages joliment attachants; le nouveau né des studios Laïka est une extraordinaire réussite, drôle et riche (très) émotionnellement, incarnant la quintessence de ce que doit être la magie sur grand écran.

Un sublime moment de cinéma, humble, original et parlant à tous.
Tout simplement le meilleur film d'animation de l'année avec Zootopie et Les Tortues Rouges, en attendant le Disney de noël, Vaiana...


Jonathan Chevrier


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