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[CRITIQUE] : La Femme au Tableau


Réalisateur : Simon Curtis
Acteurs : Helen Mirren, Ryan Reynolds, Daniel Brühl, Katie Holmes, Charles Dance, Max Irons, Tatiana Maslany, Antje Traue, Jonathan Pryce,...
Distributeur : SND
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Britannique, Américain.
Durée : 1h50min.

Synopsis :
Lorsqu’il fait la connaissance de Maria Altmann, un jeune avocat de Los Angeles est loin de se douter de ce qui l’attend… Cette septuagénaire excentrique lui confie une mission des plus sidérantes : l’aider à récupérer l’un des plus célèbres tableaux de Gustav Klimt, exposé dans le plus grand musée d’Autriche, dont elle assure que celui-ci appartenait à sa famille ! D’abord sceptique, le jeune avocat se laisse convaincre par cette attachante vieille dame tandis que celle-ci lui raconte sa jeunesse tourmentée, l’invasion nazi, la spoliation des tableaux de sa famille, jusqu’à sa fuite aux États-Unis. Mais l’Autriche n’entend évidemment pas rendre la « Joconde autrichienne » à sa propriétaire légitime… Faute de recours, ils décident d’intenter un procès au gouvernement autrichien pour faire valoir leur droit et prendre une revanche sur l’Histoire.


Critique :


Quelle joie immense pour tout cinéphile fan de ce bon vieux Ryan Reynolds, que de voir qu'en un tout petit trimestre seulement en début d'année, le bonhomme a su méchamment se remettre en scelle après plusieurs déconvenues (Green Lantern, le pas si mal R.I.P.D. pour ne citer que) en trouvant ni plus ni moins que deux des meilleurs rôles de sa carrière, aussi bien chez Atom Egoyan dans le glacial Captives, que dans le délirant nouveau film de Marjane Satrapi, The Voices.

Gonflé à blocs et actuellement en train de terminer les prises de vues du foutrement bandant Deadpool de Tim Miller, le Ryan nous reviendra en ce doux mois de juillet avec rien de moins que deux péloches en à peine quinze jours, La Femme au Tableau tout d'abord signé Simon Curtis mais également le très alléchant Renaissances aka Self/Less de Tarsem Signh, nouveau projet SF de l'ambitieux papa du merveilleux The Fall.


Mais revenons-en au premier donc, second long métrage de Curtis trois piges après le sympathique mais longuet My Week With Marilyn, qui s'appuie sur l'histoire vraie et bouleversante de Maria Altmann, une juive rescapée de la shoah souhaitant récupérer les tableaux du peintre Gustav Klimt, notamment celui d'un portrait doré de sa propre tante Adèle, que sa famille possédait avant la guerre.

Un combat fascinant,pour lequel le cinéaste à convoqué une pluie de talents, Reynolds donc mais également l'inestimable Helen Mirren, le toujours impeccable Daniel Brühl et la so cute Katie Holmes, le tout sous la houlette d'un Harvey Weinstein qui aurait décemment bien aimer en faire son cheval de Troie lors de la précédente course aux oscars.

Ambitieux, Woman in Gold aka La Femme au Tableau suit donc le récit incroyable du jeune avocat de Los Angeles Randol Schoenberg, qui lorsqu'il fait la connaissance de Maria Altmann, est bien loin de se douter de ce qui l’attend.
Cette septuagénaire excentrique lui confie une mission des plus sidérantes : l’aider à récupérer l’un des plus célèbres tableaux de Gustav Klimt, exposé dans le plus grand musée d’Autriche, dont elle assure que celui-ci appartenait à sa famille.


D’abord sceptique, le jeune avocat se laisse convaincre par cette attachante vieille dame tandis que celle-ci lui raconte sa jeunesse tourmentée, l’invasion nazi, la spoliation des tableaux de sa famille, jusqu’à sa fuite aux Etats-Unis.
Mais l’Autriche n’entend évidemment pas rendre la « Joconde autrichienne » à sa propriétaire légitime…

Faute de recours, ils décident d’intenter un procès au gouvernement autrichien pour faire valoir leur droit et prendre une revanche sur l’Histoire.

Biopic historique follement classique et académique (jusque-là rien de surprenant), porté par une mise en scène pimpante et classieuse mais manquant cruellement d'âme, La Femme au Tableau aurait pu être un drame référence, le portrait vibrant d'une vieille femme pour récupérer des œuvres familiales spoliées par les nazis.


Un must see des péloches " calibrées pour les oscars " si il ne se contentait pas d'illustrer platement son propos au sein d'un canevas mou du genou plus ou moins émouvant et mouvementé entre les époques et laminé par la lourdeur d'un pathos de supermarché franchement regrettable (à la différence de la subtilité et la sincérité douloureuse d'un Philomena, avec qui il partage plus d'un point commun).

Car Curtis s'échine tellement à souligner son émotion à coups d'effets superficiels et grossiers - le tout saupoudré par des bons entre présent et passé rarement maitrisés -, que toute la portée bouleversante du récit en devient presque annihilé par la volonté de faire pleurer son auditoire par tous les moyens possibles.
Et ce ne sera pas la musique larmoyante d'un Hans Zimmer que l'on a rarement vu aussi peu inspiré, qui inversera la donne.

Dommage, car la prestation de ses interprètes vedette frise tout simplement avec la perfection, dominé par une Helen Mirren rayonnante et follement empathique (encore une fois, elle bouffe littéralement ses petits camarades de jeu), à qui un Daniel Brühl juste exceptionnel en viennois rongé par la culpabilité et un Ryan Reynolds, convaincant dans la peau d'un avocat inexpérimenté; rendent merveilleusement la pareil.


Fascinant, instructif mais beaucoup trop classique, peu inspiré et bancal pour convaincre, La Femme au Tableau loupe le coche du drame historique poignant et n'a d'intérêt que l'histoire incroyable qu'il tente de mettre en lumière avec une certaine difficulté.

Un divertissement plaisant à suivre donc, mais trop rarement séduisant.


Jonathan Chevrier


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