Breaking News

[CRITIQUE] : Vacances Forcées


Réalisateurs : François Prévôt-Leygonie et Stephan Archinard
Avec : Clovis Cornillac, Laurent Stocker, Bertrand Usclat, Aure Atika, Pauline Étienne, Claïna Clavaron,...
Distributeur : Sony Pictures Releasing France
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h40min

Synopsis :
Suite à une erreur de réservation, deux familles que tout oppose, ainsi qu’un éditeur un peu snob et l’influenceuse qu’il souhaite publier, sont contraints de partager une sublime maison de vacances. Le choc des cultures est immédiat, entre habitudes incompatibles et personnalités bien affirmées. Pourtant, malgré les tensions et les quiproquos, ces vacances forcées prennent une tournure inattendue et se révèlent une aventure pleine de surprises et d’éclats de rire.




Dans l'univers of madness de la production comique française, où la franchisation à outrance du moindre produit populaire (la preuve, actuellement en salles, avec le peu fameux cinquième Tuche), voire la validation algorithmique - donc totalement incompréhensible - de toute production recyclant ad vitam æternam la moindre formule familière un tant soit peu fédératrice (le tout avec les mêmes têtes enfermées elles-mêmes, dans un cycle de redite irritant dans leurs prestations), règnent en maîtres, difficile de ne pas avoir un tant soit peu d'intérêt pour tout nouveau visage tentant, à défaut de renouveler cette popote indigeste, au moins d'en rajouter quelques saveurs inédites.

Après tout, la comédie est, sans aucun doute, le genre cinématographique aussi bien le plus difficile à aborder, que le plus ingrat et s'il est difficile de faire rire tout le monde, ça l'est d'autant plus d'être drôle, et encore plus (définitivement trop de plus ici) à une époque où le politiquement correct se fait de plus en plus despotique.

Copyright Sony Pictures France

Faites entrer la nouvelle accusée donc, qui va pousser jusqu'à son paroxysme notre envie de la chicoter mignonne : Vacances Forcées du tandem François Prévôt-Leygonie et Stephan Archinard, derrière le plutôt sympathique Monsieur Je-sais-tout - et le définitivement moins défendable Tout Schuss -, dont la vision s'avère in fine loin d'être aussi catastrophique que redouté, même si elle ne vient pas totalement bousculer l'équilibre de la force négative pour autant.

Porté par un pitch gentiment prétexte aux situations comico-faciles (le micro chic des cultures autour de la cohabitation forcée - tout est dans le titre - de deux familles que tout oppose ainsi que d’un éditeur et d'une influenceuse, dans la même et luxueuse maison de vacances), le film ne pète décemment pas dans la soie de l'originalité mais s'en amuse presque, lui qui se vautre avec gourmandise dans les clichés comme les situations rebattus (moins drôle qu'elles le voudraient), tout en s'appuyant de manière désespérée sur l'enthousiasme non feint de sa solide distribution, pour masquer les limites d'une écriture qui aurait pu gentiment se vautrer dans le navrant.
Pas moins générique ni indéfendable que les autres donc, mais pas forcément recommandable non plus.


Jonathan Chevrier