[CRITIQUE] : En tongs au pied de l'Himalaya
Réalisateur : John Wax
Acteurs : Audrey Lamy, Eden Lopes, Nicolas Chupin, Naidra Ayadi,....
Distributeur : Le Pacte
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h33min.
Synopsis :
Pauline est la maman d’Andréa, 6 ans et demi, un petit garçon formidable à qui on a diagnostiqué un TSA : un « trouble du spectre autistique ». Il n’est pas vraiment au niveau mais il est toujours scolarisé et s’apprête à faire sa rentrée en grande section de maternelle. Pour Pauline, sans revenus fixes et récemment séparée de Fabrice, le père d’Andréa, tout semble concourir à faire de sa vie une succession d’échecs. Or pour Andréa, c’est une année cruciale qui va déterminer s’il peut ou non rester scolarisé et obtenir ainsi une meilleure chance de voir son état s’améliorer. Mais pour cela, Andréa a besoin de stabilité et pour Pauline, la lui apporter, c’est un peu (beaucoup) gravir l’Himalaya en tongs…
Critique :
Sur le papier, difficile de voir de véritables points de concordances entre la première (co-réalisation, pour être plus précis) et la seconde réalisation (sa première en solo) du wannabe cinéaste John Wax : Tout simplement noir, chapeauté avec Jean-Pascal Zadi, et En tongs au pied de l'Himalaya, deux comédies sur le papier diamétralement opposées - le documenteur/film à sketchs fun poussant son concept jusqu'à l'extrême d'un côté, la comédie poignante et un brin sociale de l'autre.
Et pourtant, il y a une volonté similaire vissée aux chevilles des deux péloches, celle de s'amuser des clichés/préjugés faciles tout en jouant avec humour sur la différence et pousser par la comédie, son auditoire vers la réflexion, quand bien même il est vrai, Tout simplement noir invite sensiblement plus aux rires dans ses questionnements sur le racisme systémique et le communautarisme.
En adaptant le one-woman-show éponyme de Marie-Odile Weiss (inspiré de sa propre expérience, et qui s'offre ici le rôle charnière de la directrice d'école), En tongs au pied de l'Himalaya s'attache à traiter du sujet difficile de l'autisme au détour des atermoiements d'une mère aimante mais totalement dépassée par sa situation, Pauline, qui doit, littéralement, gravir des montagnes pour que son chouette petit bambin, Andréa, à qui on a diagnostiqué un TSA - un « trouble du spectre autistique », qui le condamne à bucher plus que les autres pour rester scolarisé -, est la belle existence qu'il mérite, même si la vie lui a déjà donné plus de coups que de raison.
Fraîchement séparée (mais avec un ex-compagnon qui reste toujours présent dans l'éducation de leur enfant), sans revenus fixes, de retour chez son père et physiquement lessivée, c'est au plus près de son combat, sincère et d'une vérité crue, que Wax noue autant un solide portrait de femme courage qu'un délicat plaidoyer pour l'inclusion, toujours tourné vers l'humour complice et un brin décalé, malgré une gravité évidente (quelles sont réellement les alternatives pour les enfants autistes, lorsque l'école de la République baisse les bras ?).
Mais En tongs au pied de l'Himalaya ne serait sans doute pas aussi prenant et poignant sans la partition inspirée et investie d'une formidable Audrey Lamy, magnifique en mère devant inculquer à son enfant les automatismes d'une autonomie qu'elle peine elle-même à avoir, au sein d'un quotidien loin d'être frappé par le sceau de la stabilité et de la sérénité.
Elle est le moteur et le cœur vivant et vibrant d'une jolie comédie qui vaut décemment son pesant de pop-corn.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Audrey Lamy, Eden Lopes, Nicolas Chupin, Naidra Ayadi,....
Distributeur : Le Pacte
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h33min.
Synopsis :
Pauline est la maman d’Andréa, 6 ans et demi, un petit garçon formidable à qui on a diagnostiqué un TSA : un « trouble du spectre autistique ». Il n’est pas vraiment au niveau mais il est toujours scolarisé et s’apprête à faire sa rentrée en grande section de maternelle. Pour Pauline, sans revenus fixes et récemment séparée de Fabrice, le père d’Andréa, tout semble concourir à faire de sa vie une succession d’échecs. Or pour Andréa, c’est une année cruciale qui va déterminer s’il peut ou non rester scolarisé et obtenir ainsi une meilleure chance de voir son état s’améliorer. Mais pour cela, Andréa a besoin de stabilité et pour Pauline, la lui apporter, c’est un peu (beaucoup) gravir l’Himalaya en tongs…
Critique :
Joli drame que #EnTongsAuPiedDeLHimalaya, autant un prenant portrait de femme courage qu'un délicat plaidoyer pour l'inclusion, toujours tourné vers l'humour complice et un brin décalé, malgré une gravité évidente, le tout vissé sur la juste et remarquable partition d'Audrey Lamy pic.twitter.com/jroa4lot9C
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) November 14, 2024
Sur le papier, difficile de voir de véritables points de concordances entre la première (co-réalisation, pour être plus précis) et la seconde réalisation (sa première en solo) du wannabe cinéaste John Wax : Tout simplement noir, chapeauté avec Jean-Pascal Zadi, et En tongs au pied de l'Himalaya, deux comédies sur le papier diamétralement opposées - le documenteur/film à sketchs fun poussant son concept jusqu'à l'extrême d'un côté, la comédie poignante et un brin sociale de l'autre.
Et pourtant, il y a une volonté similaire vissée aux chevilles des deux péloches, celle de s'amuser des clichés/préjugés faciles tout en jouant avec humour sur la différence et pousser par la comédie, son auditoire vers la réflexion, quand bien même il est vrai, Tout simplement noir invite sensiblement plus aux rires dans ses questionnements sur le racisme systémique et le communautarisme.
Copyright Le pacte |
En adaptant le one-woman-show éponyme de Marie-Odile Weiss (inspiré de sa propre expérience, et qui s'offre ici le rôle charnière de la directrice d'école), En tongs au pied de l'Himalaya s'attache à traiter du sujet difficile de l'autisme au détour des atermoiements d'une mère aimante mais totalement dépassée par sa situation, Pauline, qui doit, littéralement, gravir des montagnes pour que son chouette petit bambin, Andréa, à qui on a diagnostiqué un TSA - un « trouble du spectre autistique », qui le condamne à bucher plus que les autres pour rester scolarisé -, est la belle existence qu'il mérite, même si la vie lui a déjà donné plus de coups que de raison.
Fraîchement séparée (mais avec un ex-compagnon qui reste toujours présent dans l'éducation de leur enfant), sans revenus fixes, de retour chez son père et physiquement lessivée, c'est au plus près de son combat, sincère et d'une vérité crue, que Wax noue autant un solide portrait de femme courage qu'un délicat plaidoyer pour l'inclusion, toujours tourné vers l'humour complice et un brin décalé, malgré une gravité évidente (quelles sont réellement les alternatives pour les enfants autistes, lorsque l'école de la République baisse les bras ?).
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Mais En tongs au pied de l'Himalaya ne serait sans doute pas aussi prenant et poignant sans la partition inspirée et investie d'une formidable Audrey Lamy, magnifique en mère devant inculquer à son enfant les automatismes d'une autonomie qu'elle peine elle-même à avoir, au sein d'un quotidien loin d'être frappé par le sceau de la stabilité et de la sérénité.
Elle est le moteur et le cœur vivant et vibrant d'une jolie comédie qui vaut décemment son pesant de pop-corn.
Jonathan Chevrier