[CRITIQUE] : The Spy Code
Acteurs : Aaron Eckhart, Abigail Breslin, Tim Roth,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Action, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h45min
Synopsis :
Evan Shaw, tueur à gages de la CIA, reçoit ses ordres par les petites annonces des journaux afin de connaître sa prochaine cible. Lorsqu’il fait la rencontre de Kacey, une jeune analyste des services secrets britanniques, celle-ci lui annonce une nouvelle choquante : son contact à la CIA est mort il y a huit ans et la division est fermée depuis longtemps. Ensemble, ils vont tenter de découvrir pour qui il travaille réellement...
Critique :
Même s'il est chapeauté par l'un des rois du DTV musclé cheap as hell, Roel " saga Death Race " Reiné, #TheSpyCode fait plutôt bien le café, thriller d'espionnage dérivé sous fond de flingueur en crise à l'action générique, mais dominé par un Aaron Eckhart qui tabasse mignon. pic.twitter.com/zbELeTYNGV
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) November 10, 2024
On va se répéter hein, tu ne nous en voudra pas - si c'est le cas, tant pis.
Il y a quelque chose d'assez triste lorsque l'on regarde la carrière de ce bon vieux Aaron Eckhart, passé de second couteau d'exception à " héros " de divertissements aussi foutraques que peu mémorables (quoique...), cantonné aux bacs à DVD et autres plateformes, un virage à 180 degrés dû en partie à quelques bides et autres choix maladroits, au sein d'une jungle Hollywoodienne qui pardonne rarement les faux pas - surtout quand du pépète est en jeu.
Mais cela ne nous empêche pas pour autant de férocement apprécier le bonhomme, toujours dix fois plus charismatique, attachant et badass que la majorité des wannabe action men pondus sur la dernière décennie par l'industrie avec une frénésie effarante, sorte de garant d'une certaine image old school de ce que doit être un vrai héros purement américain qui fait marcher ses (gros) biscottos sans pour autant laisser de côté sa tête et ses émotions.
Si on avait laissé le bonhomme en vedette du pas folichon Muzzle de John Stalberg Jr. le mois dernier, où il campant un flic cousin sous-Xanax de John Wick qui traquait le meurtrier de son chien coéquipier, on le retrouve quelques semaines plus tard avec le pas forcément mieux charpenté The Spy Code de l'un des rois du DTV cheap, le hollandais pas futé Roel Reiné (The Marine 2, Death Race 2, Le Roi Scorpion 3 : L'Œil des dieux, Death Race: Inferno... t'as flairé le niveau du lascar).
Signature Entertainment |
Du bon DTV de luxe et en charentaises, où l'éternel Howard Dent de Nolan campe un tueur à gages de la CIA chevronné Evan Shaw, qui apprend de la bouche de sa propre fille, une analyste au sein des services secrets britanniques (pourquoi s'emmerder ?), que la division pour laquelle il bosse a été fermée depuis longtemps et qu'il liquidait du supposé vilain en masse, pour les intérêts d'inconnus.
Le bonhomme se lance alors dans une odyssée du " pour qui, qui c'est que je tuais des gens en vrai ", où un tas de figurants attendent de se faire zigouiller comme aux grandes heures des " Bronson movies " de la Cannon.
Thriller d'espionnage dérivé sous fond de flingueur en crise à l'action générique (Reiné, Mozart du dimanche, s'occupe aussi de la photo et de la musique), la péloche se laisse se mirer comme un chauffeur qui admire désespérément son GPS sans comprendre s'il est arrivé à destination où non : tout dépend de ta relation avec ta caisse et la route.
Blague à part, au-delà d'une Abigail Breslin qui ne cesse de démontrer qu'elle n'était au fond guère plus que la gamine cute de Little Miss Sunshine - et de Bienvenue à Zombieland -, et d'un Tim Roth venu récupérer son chèque entre deux, trois jours de vacances à Malte; The Spy Code n'est pas si terrible à l'arrivée même s'il fatigue passé le virage de la première demie-heure, un peu à l'image d'un Aaron Eckhart qui résiste pour prouver qu'il existe encore un peu, qui tabasse toujours avec entrain son prochain tout autant qu'il cherche à donner vie à des dialogues risibles à souhait.
On en a pour son (maigre) investissement, ça ne pète jamais plus haut que sa pellicule et même si c'est pas très bon, ma fois, ça fait le café.
Jonathan Chevrier