Box-office US du week-end du 15/11/2024 : Red One s'impose mais fleure déjà bon le gros flop
Courtesy of Amazon MGM Studios |
Sans tambour ni trompette mais avec 250M$ jetés par les fenêtres, Red One confirme son statut de potentiel gros flop du moment (34M$ sur 4032 salles), mais pique quand-même le trône de leader à un Venom : The Last Dance qui fait encore le job à la maison (7,3M$/127,6M$), comme à l'international (436,1M$ de recettes, pour 120M$ de budget, hors campagne promotionnelle).
C'est l'histoire d'un four annoncé avant même que le clap du début de tournage ne se fasse retentir, mais que la bêtise (la folie à ce niveau) d'une major a rendu réelle avec une décontraction qui frise franchement le respect.
Produire une comédie de Noël à 250M$ - hors campagne promotionnelle - avec un tandem Dwayne Johnson/Chris Evans en vedette, le tout avec une distribution chaotique à l'international, et une sortie dégainée en plein milieu du mois de novembre : c'est la prouesse réalisée par Amazon MGM Studios avec Red One de Jake Kasdan, tentative malade de reproduire le double casse (incompréhensible) du diptyque Jumanji, en reprenant les mauvaises éléments de sa recette.
Gadin promis, gadin tenu donc, car pour son premier week-end, si le film, encore sans date de sortie dans l'hexagone, s'est fébrilement offert le trône de leader du B.O. avec une concurrence quasiment inexistante (Venom : The Last Dance a déjà quatre semaines au compteur), s'est pour mieux démontrer son incapacité à attirer les foules pour sa personne.
Avec un ratio de 34M$ de recettes sur 4032 salles (même la romcom Hello, Love, Again de Cathy Garcia-Molina, suite du Hello, Love, Goodbye de 2019, se paye un meilleur ratio avec 2,3M$ sur 248 salles), et de 84M$ à l'international, le film a tout pour être un immense flop, lui qui n'arrivera jamais - sauf miracle de Noël - à atteindre son seuil de rentabilité, estimé au minimum à 500M$...
All We Imagine as Light de son côté, démarre vraiment bien, avec 51 000$ sur 3 salles - et donc une moyenne belle gosse de 17 000$ par salle.
Copyright Condor Distribution |
Opus de conclusion d'une trilogie dont le plébiscite public nous laissera toujours pantois, Venom : The Last Dance laisse tout de même poindre une forme de lassitude - où de lucidité, c'est selon - de la part des spectateurs, lui qui s'est payé un démarrage plus faible (51M$) que le premier opus (80,2M$), mais aussi et surtout d'un Let There Be Carnage pourtant sortie dans des salles obscures mondiales encore durement frappées par le Covid-19 (90M$).
Avec 127,6M$ après quatre semaines sur un solide arc de 3421 salles, le film s'offre néanmoins une carrière canon à l'international : 436,1M$ sur moins d'un mois, ce qui en fait un blockbuster déjà rentable, lui dont le maigre budget - 120M$, hors campagne promotionnelle -, plaçait son seuil de rentabilité assez bas - 240M$.
Sortie dans sa foulée, Conclave d'Edward Burger s'en sort tout aussi bien (26,5M$ sur 2377 salles, et un budget estimé à 20M$ tout rond), à l'image de ces petits concurrents débarqués le week-end dernier.
Sortie dans sa foulée, Conclave d'Edward Burger s'en sort tout aussi bien (26,5M$ sur 2377 salles, et un budget estimé à 20M$ tout rond), à l'image de ces petits concurrents débarqués le week-end dernier.
En effet, même si elle ne déloge toujours pas le tandem Brock/Venom de la seconde place, la comédie familiale The Best Christmas Pageant Ever de Dallas Jenkins, se paye une carrière qui laisse présager une rentabilité assez rapide : 19,9M$ de recettes sur 3020 salles après dix jours d'exploitation, pour un budget de 10M$ - enfin un film rentable pour Lionsgate.
De son côté, Heretic de Scott Beck et Bryan Woods, sorti une bonne semaine après Halloween donc, fait un poil mieux en récoltant 20,4M$ sur une grille de salles il est vrai plus généreuse - 3230 salles.
Pas de quoi faire la grimace en somme, vu que son budget serait inférieur à 10M$.
Photo : A24 |
De son côté, Smile 2 rentre un peu plus dans le rang alors qu'il s'offrait à son arrivée, un premier week-end un poil supérieur au carton surprise qu'incarnait son aîné (23M$ sur 3619 salles, vs 22,6M$ pour Smile premier du nom), même s'il est bien plus coûteux (28M$ vs 17M$), un score suffisant cela dit pour prendre les commandes dès son arrivée.
Avec 65,6M$ sur 2462 salles après cinq semaines, et 131,8M$ à l'international sur la même période, il n'a pas eu trop de mal à être une affaire rentable pour la Paramount (le seuil de rentabilité, estimé à 56M$, est déjà franchit sans problème), même si les 217,4M$ finaux du premier, ne seront eux pas simples à atteindre.
C'est toujours mieux que Here qui lui, boit salement la tasse avec un faible ratio de 11,6M$ de recettes sur 1774 salles après trois semaines, pour un budget avoisinant les 45M$ - hors campagne promotionnelle.
Pas encore avec ce film qu'il renouera avec le succès...
Sorti en catimini pendant une semaine, Anora de Sean Baker qui avait déjà fait un sacré boucan sur deux salles (550 503$), en compte désormais 1400 ce week-end et fait déjà péter les dix millions après cinq semaines : 10,5M$ (19,6M$ à l'international).
Pour un budget estimé à 3,2M$, hors campagne promotionnelle, tout semble rouler pour la dernière Palme d'Or...
Copyright FilmNation Entertainment |
We Live in Time de John Crowley avec le couple Andrew Garfield/Florence Pugh, démarrait excellemment bien il y a cinq semaines avec 225 911$ sur 5 salles (soit un ratio de 45 182$ de recettes par salle !).
Bonne nouvelle, son ratio reste tout aussi canon avec 1160 salles de plus après six semaines - 23,9M$.
Son budget est estimé entre 10 et 20M$ - hors campagne promotionnelle.
Premier à son arrivée, le magnifique Le Robot Sauvage de Chris Sanders aka le dernier né de chez Dreamworks, reste toujours accroché au Top 5 sept semaines plus tard.
Une bonne santé qui lui permet d'atteindre le joli ratio de 137,7M$ sur 2894 salles après sept semaines, lui dont le budget n'excède pas les 80M$ (78M$, hors campagne promotionnelle, soit un seuil de rentabilité établit aux alentours de 150/160M$ de recettes).
Il dépasse même tranquillement la barre symbolique des 300M$ - 308,4M$ - à l'international.
Une bonne santé qui lui permet d'atteindre le joli ratio de 137,7M$ sur 2894 salles après sept semaines, lui dont le budget n'excède pas les 80M$ (78M$, hors campagne promotionnelle, soit un seuil de rentabilité établit aux alentours de 150/160M$ de recettes).
Il dépasse même tranquillement la barre symbolique des 300M$ - 308,4M$ - à l'international.
Source
1. Red One (1) $34,073,448/$34,073,448 (total USA)
2. Venom : The Last Dance (4) $7,355,381/ $127,600,000 (total USA)
3. The Best Christmas Pageant Ever (2) $5,400,000/$19,952,121 (total USA)
4. Heretic (2) $5,167,153/$20,436,947 (total USA)
5. Le Robot Sauvage (8) $4,300,000/$137,772,840 (total USA)
6. Smile 2 (5) $2,950,000/$65,654,432 (total USA)
7. Conclave (4) $2,851,000/$26,557,905 (total USA)
8. Hello, Love, Again (1) $2,326,000/$2,326,000 (total USA)
9. A Real Pain (3) $2,300,000/$3,037,466 (total USA)
10. Anora (5) $1,839,000/$10,500,198 (total USA)