[CRITIQUE] : Tuesday
Réalisatrice : Daina Oniunas-Pusic
Acteurs : Julia Louis-Dreyfus, Lola Petticrew, Arinzé Kene,...
Distributeur : - (Sony Pictures Home Entertainment)
Budget : -
Genre : Comédie, Drame, Fantastique.
Nationalité : Britannique, Américain.
Durée : 1h51min.
Synopsis :
Tuesday est une adolescente mourante. Elle aimerait se rapprocher de sa mère, Zora. Elle se lie d'amitié avec "Death", la mort littéralement qui a pris le corps d'un perroquet sur Terre. Tuesday espère que son nouvel ami lui accordera sa dernière volonté.
Critique :
C'est un fait douloureusement réel : Julia Louis-Dreyfus a beau être une actrice extraordinaire, un véritable monument de la télévision outre-Atlantique, le septième art ne lui a pas où peu offert de rôle à la mesure de son talent - et ce n'est pas du côté du MCU qu'elle le trouvera, mais il faut bien payer les factures.
Et il y a quelque chose d'assez étrange, douloureusement prophétique même, dans l'idée que son plus beau rôle jusqu'à maintenant, au coeur du très beau All About Albert de Nicole Holofcener, soit embaumé par le deuil (c'est la dernière apparition sur grand écran, du regretté James Gandolfini), tout comme ce qui peut désormais être considéré comme sa meilleure partition désormais, en tant que mère confrontée à la mort prochaine et inéluctable de sa fille, dans le magnifique Tuesday, estampillé premier long-métrage écrit et réalisé par la wannabe cinéaste Daina Oniunas-Pusić, injustement condamné à une sortie en catimini en VOD.
Et de mort, il en est question à la fois frontalement et symboliquement ici, quand bien même le terme n'est jamais explicitement prononcé.
Pourtant elle est là, partout, menaçant les personnages comme une ombre autant qu'elle revêt une apparence réconfortante, attachante - même si parfois réellement sombre -, celle d'un ara géant, virevoltant à travers les pièces et les paysages, et dont tout le monde reconnaît le statut, même la jeune Tuesday, adolescente de quinze ans qui se meurt d'une maladie sans nom.
Fable réaliste tendre et bouleversante qui traite du deuil d'une manière à la fois drôle et mélancolique (malgré un discours peut-être un peu trop philosophique pour son bien), où la cinéaste n'a absolument pas peur de dérouter son auditoire, vissée sur le combat perdu d'avance d'une mère capable de n’importe quoi pour éloigner la mort de la seule chose qui compte à ses yeux, là où sa fille voit la grande - et ailée - faucheuse comme l'ultime possibilité d'émerveillement dans une vie qui en est désormais dénuée.
Méditation lyrique et surréaliste sur le deuil et la difficulté d'apprendre à vivre avec la mort - la sienne comme celle de nos proches -, qui trompe son fatalisme par une excentricité et une fantaisie émouvantes, Tuesday ne serait sans doute rien sans la prestation brute et authentique de Julia Louis-Dreyfus, qui donne du cœur et de la dignité au désespoir maternel de son personnage.
Une vraie découverte poignante, un portrait pertinent de la douleur et de la poésie de la vie qui se déchirent et s'unissent face à la mort.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Julia Louis-Dreyfus, Lola Petticrew, Arinzé Kene,...
Distributeur : - (Sony Pictures Home Entertainment)
Budget : -
Genre : Comédie, Drame, Fantastique.
Nationalité : Britannique, Américain.
Durée : 1h51min.
Synopsis :
Tuesday est une adolescente mourante. Elle aimerait se rapprocher de sa mère, Zora. Elle se lie d'amitié avec "Death", la mort littéralement qui a pris le corps d'un perroquet sur Terre. Tuesday espère que son nouvel ami lui accordera sa dernière volonté.
Critique :
#Tuesday où une méditation lyrique et surréaliste sur le deuil, qui trompe son fatalisme par une excentricité et une fantaisie émouvantes, le tout dominé par la prestation authentique d'une Julia Louis-Dreyfus impressionnante en mère submergée par le désespoir de perdre sa fille. pic.twitter.com/bQEbeYWpL4
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) October 15, 2024
C'est un fait douloureusement réel : Julia Louis-Dreyfus a beau être une actrice extraordinaire, un véritable monument de la télévision outre-Atlantique, le septième art ne lui a pas où peu offert de rôle à la mesure de son talent - et ce n'est pas du côté du MCU qu'elle le trouvera, mais il faut bien payer les factures.
Et il y a quelque chose d'assez étrange, douloureusement prophétique même, dans l'idée que son plus beau rôle jusqu'à maintenant, au coeur du très beau All About Albert de Nicole Holofcener, soit embaumé par le deuil (c'est la dernière apparition sur grand écran, du regretté James Gandolfini), tout comme ce qui peut désormais être considéré comme sa meilleure partition désormais, en tant que mère confrontée à la mort prochaine et inéluctable de sa fille, dans le magnifique Tuesday, estampillé premier long-métrage écrit et réalisé par la wannabe cinéaste Daina Oniunas-Pusić, injustement condamné à une sortie en catimini en VOD.
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Et de mort, il en est question à la fois frontalement et symboliquement ici, quand bien même le terme n'est jamais explicitement prononcé.
Pourtant elle est là, partout, menaçant les personnages comme une ombre autant qu'elle revêt une apparence réconfortante, attachante - même si parfois réellement sombre -, celle d'un ara géant, virevoltant à travers les pièces et les paysages, et dont tout le monde reconnaît le statut, même la jeune Tuesday, adolescente de quinze ans qui se meurt d'une maladie sans nom.
Fable réaliste tendre et bouleversante qui traite du deuil d'une manière à la fois drôle et mélancolique (malgré un discours peut-être un peu trop philosophique pour son bien), où la cinéaste n'a absolument pas peur de dérouter son auditoire, vissée sur le combat perdu d'avance d'une mère capable de n’importe quoi pour éloigner la mort de la seule chose qui compte à ses yeux, là où sa fille voit la grande - et ailée - faucheuse comme l'ultime possibilité d'émerveillement dans une vie qui en est désormais dénuée.
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Méditation lyrique et surréaliste sur le deuil et la difficulté d'apprendre à vivre avec la mort - la sienne comme celle de nos proches -, qui trompe son fatalisme par une excentricité et une fantaisie émouvantes, Tuesday ne serait sans doute rien sans la prestation brute et authentique de Julia Louis-Dreyfus, qui donne du cœur et de la dignité au désespoir maternel de son personnage.
Une vraie découverte poignante, un portrait pertinent de la douleur et de la poésie de la vie qui se déchirent et s'unissent face à la mort.
Jonathan Chevrier