[CRITIQUE] : La Belle de Gaza
Réalisatrice : Yolande Zauberman
Avec : -
Distributeur : Pyramide Distribution
Budget : -
Genre : Documentaire.
Nationalité : Français.
Durée : 1h16min.
Synopsis :
Ce film est présenté en Séance Spéciale au Festival Cannes 2024.
Elles étaient une vision fugace dans la nuit. On m’a dit que l’une d'entre elles était venue à pied de Gaza à Tel-Aviv. Dans ma tête je l'ai appelée La Belle de Gaza.
Critique :
A l'instar de ses précédents efforts, comme le plus récent M ou elle s'attachait aux abus sexuels systématiques dans la communauté orthodoxe la plus radicale d'Israël - les ultra-orthodoxes -, La Belle de Gaza, fraîchement adoubé par la dernière sélection cannoise, démontre si besoin était la propension assez exceptionnel de la cinéaste française Yolande Zauberman, à chercher la lumière au cœur des recoins les plus sombres et cachés de la société israélienne.
De ses voyages au plus profond de la nuit, littéral comme métaphorique, émerge des moments de cinéma à la fois durs, sensiblement singuliers mais surtout infiniment essentiels, notamment dans la façon qu'elle a de toujours donné de la force et de l'importance, à d’innombrables voix inentendues que l'on condamne à l'obscurité, qu'elle a de percer le mur du silence et des non-dits pour qu'éclate une vérité, une humanité rarement dévoilée.
Un cinéma au plus près des visages et des âmes, qui saisit l'insaisissable pour le rendre un tant soit peu palpable.
Son nouveau documentaire ne déroge absolument pas à cette règle, lui qui ne se fait pas uniquement la quête de la mystérieuse et légendaire figure du titre, dont l'histoire n'est pas aussi enchantée qu'il le laisse entendre (une femme transgenre qui aurait fui l’oppression meurtrière de Gaza, voyageant seule et à pied dans l’obscurité, pour trouver refuge dans la clandestinité de Tel Aviv), qu'une plongée intime et empathique dans la communauté queer de fortune locale, énième pièce d'une radiographie accrue des réalités culturelles et religieuses d'une nation tout en tensions et en contradictions.
Tout en conversations solaires et brisées (les silences sont souvent plus forts que les mots) où toutes témoignent avec franchise de leurs propres vérités et de leurs parcours douloureux (sensiblement familiers les uns des autres, puisque noués par la nécessité de fuir des familles et des communautés intolérantes et violentes), dans une sorte de canevas sororal merveilleusement choral et éclectique; La Belle de Gaza, même s'il manque il est vrai d'un contexte politique et social plus approfondit et marqué dans sa narration, dévoile une humanité vibrante rarement célébrée sur grand écran, et très (trop) souvent réduite au silence.
Avec : -
Distributeur : Pyramide Distribution
Budget : -
Genre : Documentaire.
Nationalité : Français.
Durée : 1h16min.
Synopsis :
Ce film est présenté en Séance Spéciale au Festival Cannes 2024.
Elles étaient une vision fugace dans la nuit. On m’a dit que l’une d'entre elles était venue à pied de Gaza à Tel-Aviv. Dans ma tête je l'ai appelée La Belle de Gaza.
Critique :
Tout en conversations franches et brisées, reliées dans une sorte de canevas sororal merveilleusement choral, #LaBelleDeGaza, même s'il manque d'un contexte politico-social plus approfondit et marqué dans sa narration, dévoile une humanité vibrante rarement célébrée à l'écran. pic.twitter.com/WGnQbxGK88
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) May 29, 2024
A l'instar de ses précédents efforts, comme le plus récent M ou elle s'attachait aux abus sexuels systématiques dans la communauté orthodoxe la plus radicale d'Israël - les ultra-orthodoxes -, La Belle de Gaza, fraîchement adoubé par la dernière sélection cannoise, démontre si besoin était la propension assez exceptionnel de la cinéaste française Yolande Zauberman, à chercher la lumière au cœur des recoins les plus sombres et cachés de la société israélienne.
Copyright Pyramide Distribution |
De ses voyages au plus profond de la nuit, littéral comme métaphorique, émerge des moments de cinéma à la fois durs, sensiblement singuliers mais surtout infiniment essentiels, notamment dans la façon qu'elle a de toujours donné de la force et de l'importance, à d’innombrables voix inentendues que l'on condamne à l'obscurité, qu'elle a de percer le mur du silence et des non-dits pour qu'éclate une vérité, une humanité rarement dévoilée.
Un cinéma au plus près des visages et des âmes, qui saisit l'insaisissable pour le rendre un tant soit peu palpable.
Son nouveau documentaire ne déroge absolument pas à cette règle, lui qui ne se fait pas uniquement la quête de la mystérieuse et légendaire figure du titre, dont l'histoire n'est pas aussi enchantée qu'il le laisse entendre (une femme transgenre qui aurait fui l’oppression meurtrière de Gaza, voyageant seule et à pied dans l’obscurité, pour trouver refuge dans la clandestinité de Tel Aviv), qu'une plongée intime et empathique dans la communauté queer de fortune locale, énième pièce d'une radiographie accrue des réalités culturelles et religieuses d'une nation tout en tensions et en contradictions.
Copyright Pyramide Distribution |
Tout en conversations solaires et brisées (les silences sont souvent plus forts que les mots) où toutes témoignent avec franchise de leurs propres vérités et de leurs parcours douloureux (sensiblement familiers les uns des autres, puisque noués par la nécessité de fuir des familles et des communautés intolérantes et violentes), dans une sorte de canevas sororal merveilleusement choral et éclectique; La Belle de Gaza, même s'il manque il est vrai d'un contexte politique et social plus approfondit et marqué dans sa narration, dévoile une humanité vibrante rarement célébrée sur grand écran, et très (trop) souvent réduite au silence.
Jonathan Chevrier