[CRITIQUE] : Ghosted
Réalisateur : Dexter Fletcher
Acteurs : Ana De Armas, Chris Evans, Adrien Brody,...
Distributeur : Apple TV Plus
Budget : -
Genre : Comédie, Romance, Action.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h56min
Synopsis :
Lorsque Cole tombe follement amoureux de la mystérieuse Sadie, il est loin de se douter qu’elle est en réalité un agent secret. Alors que Cole est bien décidé à revoir Sadie, ils sont soudain entraînés dans une aventure pour sauver le monde.
Critique :
Il y a quelques scènes qui au tout début de Ghosted, laisse planer l'idée que l'on est en face d'une sympathique romcom, presque un joli petit premier rendez-vous cinématographique, de ceux qui ne sont certes pas parfait mais où tout se passe bien et où tout semble ne pas trop calqué sur les dernières élucubrations Netflixesque du genre.
Il faut dire, deux stars de cinéma aussi attrayantes que charismatiques qui ne semblent pas feindre de passer un bon moment ensemble, dans une Washington DC rarement célébrée à l'écran, le tout avec un Dexter Fletcher qui ne semble pas surexcité plus que de raison par le développement simple - et simpliste - de sa narration...
Tout semblait rouler comme sur des roulettes entre cette conservatrice d'art réservée et l'humble fermier Cole, et on pouvait même espérer que le film se la joue Nancy Meyers en offrant à son union chaleureuse, un supplément de profondeur à son dialogue romantique, lui qui promettait déjà une inversion du statut de la " demoiselle en détresse ".
Une douloureuse illusion tant Ghosted n'est pas à proprement parler une bonne comédie romantique, ni même vraiment une bonne comédie d'action/aventure et encore moins une bonne comédie tout court, lui qui appartient au cercle loin d'être assez fermé des blockbusters de streamers qui ont de l'argent à brûler et des tonnes de clichés faciles à embrasser avec fougue, et auquel les comédiens semblent gentiment rompus - coucou The Gray Man.
Pure production autosatisfaite qui aborde le genre comme s'il allait le réinventer sans pour autant jamais s'en donner les moyens, qui ne tire jamais parti d'un pitch plutôt accrocheur (un amoureux transi tombe in love d'une agent de la CIA et se voit catapulté avec elle, dans une mission à l'échelle international) et encore moins de l'alchimie réelle entre ses deux stars; la péloche s'enfonce lentement mais sûrement dans une resucée aveugle de Knight and Day, un enchaînement de scènes d'action interchangeables à la platitude confondante (quand les cadrages ne sont pas sensiblement aberrant) et de querelles "comiques" incessantes qui n'inclut pas une seule ligne de dialogue mémorable.
Pire, comment croire en l'hypothétique naissance d'un amour quand un personnage, trahi par des mensonges légitimes, ne cesse de traiter à plusieurs reprises une fille de folle ?
Pire, comment croire que le tout est emballé par le génial et inventif Dexter Fletcher, quand tout semble aussi plat et désengagé, au point de faire passer les frangins Russo pour des maestros du flair stylistique ?
Voulu comme les cinq minutes de tataneries cubaine de No Time To Die sans jamais être aussi badass, sensuel et entraînant malgré une Ana De Armas impliquée, Ghosted est un effort fastidieux fait de pure cupidité et de paresse, un gloubiboulga romantico-faisandé totalement oubliable de querelles sentimentales et de baratin d'espionnage international tout droit sorti d'un mauvais jeu vidéo, qui suppose que si suffisamment d'argent et de visages célèbres sont jetés dans la casserole, personne ne rechignera à bouffer la popote.
Ghosted où le pire du blockbuster ricain actuel dominé par un manque total d'esprit, d'humour, d'excitation, de sensations fortes où même tout simplement de cohérence, où voir deux comédiens lutter pour faire un minimum d'étincelles avec le peu qu'ils ont entre les mains, est furieusement douloureux et irritant.
Apple TV a trouvé son Red Notice.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Ana De Armas, Chris Evans, Adrien Brody,...
Distributeur : Apple TV Plus
Budget : -
Genre : Comédie, Romance, Action.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h56min
Synopsis :
Lorsque Cole tombe follement amoureux de la mystérieuse Sadie, il est loin de se douter qu’elle est en réalité un agent secret. Alors que Cole est bien décidé à revoir Sadie, ils sont soudain entraînés dans une aventure pour sauver le monde.
Critique :
#Ghosted où un gloubiboulga fastidieux fait de querelles romantiques paresseuses et de baratin d'espionnage international tout droit sorti d'un mauvais jeu vidéo, qui suppose que si assez d'argent et de stars sont jetés dans la marmite, personne ne rechignera à bouffer la popote. pic.twitter.com/CukQBt4Nez
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) April 21, 2023
Il y a quelques scènes qui au tout début de Ghosted, laisse planer l'idée que l'on est en face d'une sympathique romcom, presque un joli petit premier rendez-vous cinématographique, de ceux qui ne sont certes pas parfait mais où tout se passe bien et où tout semble ne pas trop calqué sur les dernières élucubrations Netflixesque du genre.
Il faut dire, deux stars de cinéma aussi attrayantes que charismatiques qui ne semblent pas feindre de passer un bon moment ensemble, dans une Washington DC rarement célébrée à l'écran, le tout avec un Dexter Fletcher qui ne semble pas surexcité plus que de raison par le développement simple - et simpliste - de sa narration...
Tout semblait rouler comme sur des roulettes entre cette conservatrice d'art réservée et l'humble fermier Cole, et on pouvait même espérer que le film se la joue Nancy Meyers en offrant à son union chaleureuse, un supplément de profondeur à son dialogue romantique, lui qui promettait déjà une inversion du statut de la " demoiselle en détresse ".
Copyright Apple TV+ |
Une douloureuse illusion tant Ghosted n'est pas à proprement parler une bonne comédie romantique, ni même vraiment une bonne comédie d'action/aventure et encore moins une bonne comédie tout court, lui qui appartient au cercle loin d'être assez fermé des blockbusters de streamers qui ont de l'argent à brûler et des tonnes de clichés faciles à embrasser avec fougue, et auquel les comédiens semblent gentiment rompus - coucou The Gray Man.
Pure production autosatisfaite qui aborde le genre comme s'il allait le réinventer sans pour autant jamais s'en donner les moyens, qui ne tire jamais parti d'un pitch plutôt accrocheur (un amoureux transi tombe in love d'une agent de la CIA et se voit catapulté avec elle, dans une mission à l'échelle international) et encore moins de l'alchimie réelle entre ses deux stars; la péloche s'enfonce lentement mais sûrement dans une resucée aveugle de Knight and Day, un enchaînement de scènes d'action interchangeables à la platitude confondante (quand les cadrages ne sont pas sensiblement aberrant) et de querelles "comiques" incessantes qui n'inclut pas une seule ligne de dialogue mémorable.
Copyright Apple TV+ |
Pire, comment croire en l'hypothétique naissance d'un amour quand un personnage, trahi par des mensonges légitimes, ne cesse de traiter à plusieurs reprises une fille de folle ?
Pire, comment croire que le tout est emballé par le génial et inventif Dexter Fletcher, quand tout semble aussi plat et désengagé, au point de faire passer les frangins Russo pour des maestros du flair stylistique ?
Voulu comme les cinq minutes de tataneries cubaine de No Time To Die sans jamais être aussi badass, sensuel et entraînant malgré une Ana De Armas impliquée, Ghosted est un effort fastidieux fait de pure cupidité et de paresse, un gloubiboulga romantico-faisandé totalement oubliable de querelles sentimentales et de baratin d'espionnage international tout droit sorti d'un mauvais jeu vidéo, qui suppose que si suffisamment d'argent et de visages célèbres sont jetés dans la casserole, personne ne rechignera à bouffer la popote.
Copyright Apple TV+ |
Ghosted où le pire du blockbuster ricain actuel dominé par un manque total d'esprit, d'humour, d'excitation, de sensations fortes où même tout simplement de cohérence, où voir deux comédiens lutter pour faire un minimum d'étincelles avec le peu qu'ils ont entre les mains, est furieusement douloureux et irritant.
Apple TV a trouvé son Red Notice.
Jonathan Chevrier