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[CRITIQUE] : Les Choses simples


Réalisateur : Éric Besnard
Acteurs : Lambert Wilson, Grégory Gadebois, Marie Gillain,...
Distributeur : SND
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h35min

Synopsis :
Vincent est un célèbre entrepreneur à qui tout réussit. Un jour, une panne de voiture sur une route de montagne interrompt provisoirement sa course effrénée. Pierre, qui vit à l’écart du monde moderne au milieu d’une nature sublime, lui vient en aide et lui offre l’hospitalité. La rencontre entre ces deux hommes que tout oppose va bouleverser leurs certitudes respectives. Et ils vont se surprendre à rire. Au fond, vivent-ils vraiment chacun les vies qu’ils ont envie de vivre ?



Critique :


On avait laissé un Eric Besnart plutôt inspiré il y a un tout petit peu moins d'un an et demi avec le sympathique Délicieux, où il confrontait subtilement les notions d'échec à celle de la renaissance/réinvention de soi, la superficialité/médisance de la bourgeoisie/noblesse à celle l'émancipation (professionnelle et intime) et d'un élan de liberté du peuple,  dans une sorte de symphonie délicieuse - d'où le titre - sur la créativité et le partage.
Un feel good movie colorée aux accents économico-sociaux et contemporains aussi ironiques qu'ils sont savamment saupoudrés par l'élan révolutionnaire d'une envie d'égalité et d'un renversement du pouvoir établi.

Une nouvelle fois accompagné de l'inestimable Grégory Gadebois - mais aussi de Lambert Wilson -, il nous revient toujours du côté de la comédie tendre et légère avec Les Choses simples - tout est dans le titre -, petit morceau de cinéma à la simplicité in fine salutaire vissé sur l'amitié improbable mais touchante entre deux hommes littéralement aux antipodes l'un de l'autre.

Copyright SND

Soit Vincent, un riche et célèbre entrepreneur fou de technologie, un pur wonder boy hypercatif cher à notre technocrate de président qui vient fraîchement d'être élu homme le plus sexy de l'année alors qu'il est en plein burn out.
Coup de bol qui n'en est pas un de prime abord, sa décapotable tombe en panne au beau milieu de nulle part et en pleine Haute Savoie, pile chez l'ours mal léché taciturne qu'est Pierre, qui vit une existence paisible - et sans wifi - dans son chalet au coeur des montagnes.
L'opposition facile entre une urbanité stressante et allant à 200 à l'heure, et une ruralité faites de grands espaces, de quiétude et de communion avec la nature.

Les gros sabots sont de sortis donc, et pourtant le charme opère sans trop d'efforts dans ce lent mais agréable apprivoisement amical où chaque comédien joue sa partition comme sur du papier à musique pour tromper les gros traits caricaturaux d'une écriture pas toujours adroite, conscient qu'ils sont que cette comédie inoffensive ne serait rien sans leur implication ni leur alchimie taquine.
Et finalement, on se laisse plutôt prendre au jeu de cette simplicité assumée et authentique, à laquelle un petit supplément écolo est tatoué sur sa bonne foi difficilement attaquable.
Du cousu main donc, mais on n'en demandait pas forcement plus en entrant en salles.


Jonathan Chevrier


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