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[CRITIQUE] : Bad Dreams

Réalisateur : Anthony Scott Burns
Avec : Julia Sarah Stone, Landon Liboiron, Skylar Radzion,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Science-Fiction, Épouvante-Horreur.
Nationalité : Canadien.
Durée : 1h42min.

Synopsis :
Sarah, une lycéenne en crise, fait des cauchemars récurrents. Elle décide de sécher les cours et s’enfuit de chez elle. Elle accepte alors de participer à une étude universitaire sur le sommeil qui lui permettra de trouver un lieu où dormir et subvenir à ses besoins. Espérant que ses mauvais rêves disparaissent, elle va devenir involontairement l’instrument d’une découverte terrifiante.




Critique :


Rare une édition d'un festival horrifique dans nos contrées, n'aura autant été frappé du sceau de l'empreinte d'un cinéaste qui n'y figure même pas - même si sa descendance elle oui.
On ne dénombre plus les oeuvres de ce 28ème rendez-vous à Gérardmer, qui sont embaumé par l'aura tutélaire de David Cronenberg, et la petite bombe qu'incarne Come True - Bad Dreams par chez nous -, second long-métrage d'Anthony Scott Burns (qui se serait basé sur ses propres expériences personnelles de paralysie du sommeil), ne contredit absolument pas cette règle, elle qui comme le papa de Crash use des préceptes de psychologie Jungiens pour donner vie sur son étude d'un sommeil adolescent hanté (et de l'impuissance qui découle des cauchemars), aux effets visuels saisissants.

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Fondant son histoire dans les luttes constantes et désespérées de Sarah (Julia Sarah Stone, LA révélation du métrage), une lycéenne issue d'un foyer violent qui passe ses nuits agitées à dormir chez des amis ou sur un terrain de jeu du parc local.
Elle accepte alors de participer à une étude universitaire sur le sommeil, un billet pour un possible repos nocturne paisible qui lui permettrait de trouver également un lieu où dormir et subvenir à ses besoins, même si elle ne sait pas réellement quels sont les tenants de cette étude, ni même quels seront les effets secondaires...
Élégant, rythmé par la musique d’Electric Youth, Come True se veut comme un objet transe et onirique, une expérience sensorielle bleutée au coeur du subconscient shootée à la science-fiction des 70s/80s (jusque dans son éclairage vaporeux et sous néon) et qui s'appuie intelligemment sur les attentes du spectateur pour mieux tracer sa propre voie - avec un sens du roue libre assez exceptionnel puisque totalement maîtrisé.

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Évocateur et volontairement elliptique dans sa narration à l'énergie cyclique, aussi redevable au Brainstorm de Douglas Trumbull qu'au Prince Of Darkness de John Carpenter tout en étant joliment marqué par la patte Amblin (en résolument plus terrifiant), audacieux et viscéral jusque dans son final radical, Come True a tout du petit bout de SF sombre, hanté et troublant qui peut prétendre à un statut de culte au fil du temps et des multiples visionnages - nécessaires pour relier convenablement toutes les pièces de son foisonnant puzzle.
C'est tout ce qu'on lui souhaite.


Jonathan Chevrier



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