[TOUCHE PAS À MES 80ϟs] : #6. Ferris Bueller Day's Off
© 1986 - Paramount Pictures |
Nous sommes tous un peu nostalgique de ce que l'on considère, parfois à raison, comme l'une des plus plaisantes époques de l'industrie cinématographique : le cinéma béni des 80's, avec ses petits bijoux, ses séries B burnées et ses savoureux (si...) nanars.
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios (Cannon ❤) venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 80's c'était bien, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, mettez votre overboard dans le coffre, votre fouet d'Indiana Jones et la carte au trésor de Willy Le Borgne sur le siège arrière : on se replonge illico dans les années 80 !
#6. La Folle Journée de Ferris Bueller de John Hughes (1986)
S'il n'est pas le chef-d'oeuvre ultime de son réalisateur, la légende John Hughes - Breakfast Club lui ôte ce statut d'une courte tête -, La Folle Journée de Ferris Bueller n'en est pas moins un monument incontestable du teen movie, surtout qu'il permet au réalisateur (définitivement le seul cinéaste capable d'offrir aux adolescents, des films à leur image) d'aborder, avec un sens du cool incroyable, une figure scolaire qui manquait justement à son fameux club d'élèves collés : le cancre pro de l'école buissonnière, aussi charismatique et décomplexé qu'il est d'une ingéniosité sans bornes pour procrastiner et profiter des plaisirs de l'adolescence (et par extension, de la vie tout simplement) au maximum.
© 1986 - Paramount Pictures |
Symbole de toute une génération (et le rôle de toute une vie pour Matthew Broderick), brisant constamment le quatrième mur pour faire du spectateur le complice de son épopée fantasque, sommet d'insouciance éphémère, Ferris Bueller's Day Off est une pure bulle de légèreté joliment impertinente - voire politique - qui se permet tout (même une envolée façon comédie musicale en plein centre-ville de Chicago) et qui incarne pleinement la quintessence du cinéma simpliste mais génial de Hughes : des histoires basiques aux personnages naturelles - et donc propice à l'empathie -, qui prône avec force leur anticonformisme et leur singularité, alors qu'ils se trouvent littéralement à la croisée des chemins entre les responsabilités de la vie d'adulte, et l'insouciance de l'enfance.
On a tous rêver pouvoir être Ferris ne serait-ce qu'une journée, d'être cet élève désinvolte, volontairement " je-m'en-foutiste " à qui la chance sourit, même dans les moments les plus chaotiques, d'être ce gamin qui ne s'en fait jamais, qui arrive à embobiner ses parents pour manquer les cours, à danser sans complexe sur Twist & Shout en pleine parade du Von Steuben Day ou même à séduire la sublime Mia Sara (crush de nombreux cinéphiles ayant fait du métrage l'un de leurs films de chevet).
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" La vie bouge bien trop vite. Si tu t’arrêtes pas de temps en temps, elle peut te filer entre les doigts. "
Ancêtre assumé de l'une des meilleurs sitcoms des 90's (Parker Lewis ne Perd Jamais et Sauvés par le Gong en tête), quasi film-somme d'un cinéaste qui nous manque cruellement, La Folle Journée de Ferris Bueller est un bijou du teen movie made in America, et sans doute son meilleur porte-parole.
Jonathan Chevrier