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[FUCKING SÉRIES] : Supernatural saison 12 : Telle Mère, Tels Fils ?


(Notre avis - avec spoilers - des épisodes 1 à 4)

Est-ce que la série Supernatural, à l’instar de ses deux héros les frangins Winchester, est-elle définitivement immortelle ?
La question se pose bien là tant, sans jamais réellement se renouveler (les showrunners sont pourtant régulièrement changés au fil des ans), le show a réussi à perdurer avec force et malice au sein de la grille de diffusion d’une CW finalement bien contente d’avoir une série dont l’audience ne faiblit pas – ou alors peu -, là ou certains de ses cadors (Arrow, The Vampire Diaries), ont vu leur suprématie s’étioler à mesure des saisons.
Peut-être est-ce aussi parce qu’au fond, Dean, Sam ou même l’ange Castiel, sont présents depuis tellement de temps sur nos petits écrans, qu’ils en sont devenus des figures presque incontournables mais surtout terriblement attachantes pour les seriephiles que nous sommes.

Si la dernière saison en date, la onzième, était parvenu à tutoyer du bout de la caméra la maestria des cinq premières saisons (parfaite et en tout point aboutie), elle avait avant tout atteint les limites scénaristiques de la riche mythologie de la série; en effet, impossible de faire un vilain plus imposant qu’Amara/The Darkness, soeur de Dieu et bien plus puissante que le bad guy ultime Lucifer.
Débarrassé de cette épée de Damoclès, la saison 12 se devait donc d’opter pour un ton plus terre à terre avec des méchants à visage humain, tout en recentrant l’intrigue sur ce qui fait le sel du show : le tandem Dean/Sam, ici bousculé par l’arrivée inopinée de maman Winchester, Mary, décédée depuis l’introduction de l’épisode pilote et qui n’a jamais vraiment pu connaître sa progéniture.

Un retour osé mais ouvrant de nouvelles perspectives et renouant même avec le concept de trio familial perdu depuis la septième saison et la mort de Bobby, véritable second père pour les deux frères.


Curiosité évidente de ses premiers épisodes (on se plaît très vite à lui trouver des ressemblances avec Sam et Dean), le personnage de Mary peine encore à être pleinement développé et reste ancré dans les startings blocks – logique – de la mère déboussolée aussi bien d’avoir quitté le paradis pour une époque qui n’est pas la sienne, que par le fait de retrouver deux enfants qui sont comme des étrangers à ses yeux.
Mais son arrivée – pour le moment sous la forme d’un guest de luxe – est un véritable plus, qui rafraîchit un brin l’aspect un épisode : une enquête surnaturelle, tout comme la naissance d’un second trio tout aussi plaisant à suivre (et au potentiel comique énorme), celui des sidekicks Castiel et Crowley, qui se lancent avec l’aide de la mère de ce dernier, Rowena, en chasse contre un Lucifer qui retrouve doucement mais sûrement, sa splendeur d’antan.

Un antagoniste majeur auquel s’ajoute celui plus humain, mais pas forcément plus facile à combattre, de la branche anglaise des Hommes de Lettres qui par le biais de la déterminée/tarée Lady Antonia, s’en prenne directement aux Winchester – surtout Sam – et à leur méthode peu orthodoxe pour lutter contre les forces du Mal, qu’elle juge aussi mauvaise que punissable.
Une menace londonienne certes à peine esquisser mais réellement passionnante, tant là encore, les possibilités semblent nombreuses et séduisantes pour cet ennemi potentiellement très dangereux.


Et même si la série ne dynamise pas vraiment ses habitudes (le fera-t-elle réellement un jour ?), sa routine fonctionne toujours aussi bien sur ce début de saison et sa vision s’avère toujours divertissante pour ses fans.
La saison prend tranquillement forme et prend son temps pour installer durablement ses enjeux, là ou sur les précédentes cuvées, tout était souvent instauré dès le season final de la saison précédente (Metatron, Deamon Dean, Amara).

Pas un mal qu’après autant d’années, on soit encore intrigué par l’avenir de personnages que l’on connaît sous toutes les coutures…


Jonathan Chevrier