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[CRITIQUE] : Werewolf by night


Réalisateur : Michael Giacchino
Acteurs : Gael García Bernal, Laura Donnelly, Harriet Sansom Harris,...
Distributeur : Disney Plus France
Budget : -
Genre : Aventure, Épouvante-horreur.
Nationalité : Américain.
Durée : 0h52min.

Synopsis :
Par une nuit sans lune, une cabale de chasseurs de monstres se rassemble au redoutable Bloodstone Temple après la mort de leur chef. Au cours d’une cérémonie étrange en sa mémoire, les membres de cette organisation secrète participent à une mystérieuse compétition, au péril de leur vie, dans l’espoir de récupérer une relique magique. Cette course au trésor les conduira à affronter un monstre terrifiant.



Critique :


Et si le meilleur long-métrage de la quatrième phase du MCU n'était, justement, pas un long-métrage mais bien... un moyen-métrage ?
Ce n'est pas vraiment une question mais plutôt un constat aussi lucide que gentiment inquiétant à une heure où la formule est sensiblement usée jusqu'à la moelle même si elle reste, paradoxalement, toujours autant fédératrice.
De loin le détour le plus baroque et étrange à naître des entrailles du laboratoire experimental et infernal de la plateforme Disney Plus, Werewolf by night, estampillé premier effort d'un Michael Giacchino décidemment plutôt doué caméra en main et voulu comme un " Marvel Special Presentations " de 52 minutes, se fait un one shot pulp horrifico-amusant quelque part entre un stand alone improbable et potentiellement canon (pensez Blade) et une bisserie généreuse au fan service plus élaboré que la moyenne, une adaptation d'une BD d'horreur des 70s filmée comme un film de monstres made in Universal des 40s des années 1940 - police RKO inclus.

Copyright Walt Disney Company

Excursion macabre et - volontairement - sous influences dans un territoire rétro jusqu'alors inexploré (où très légèrement dans le dernier tiers du Doctor Strange in The Madness de Sam Raimi), le film se fait un hommage joliment gore autant qu'un ludique jeu de massacre à l'esthétique gothique scrupuleusement soignée, embaumée dans un noir et blanc élegant et poétique - porté par la photographie léchée de Zoe White - et jouant autant sur la dualité de la malédiction de son personnage titre que sur les histoires mouvementées de ses semblables, tout en s'appuyant sur des artifices (visuels comme physiques) à l'ancienne qui mettent pleinement en valeur son humanité - même lorsqu'il se transforme en monstre.
Rien d'original dans la besace donc, tout dû moins pas autant que peut l'être une série mêlant troubles schizophréniques et Égypte ancienne - Moon Knight -, où une autre incarnant une comédie juridico-déglinguée façon remake green d'Ally McBeal - She-Hulk -, mais il y a quelque chose de rafraîchissant (mais mesuré) dans le fait que le MCU picore sur le terrain campy des Contes de la Crypte dans un effort humble et sincère élevé juste au-dessus du simple exercice de style (mise en scène enlevée, direction artistique léchée), notamment grâce aux performances savoureusement caricaturales de Gael Garcia Bernal et Laura Donnelly.
Une belle surprise.


Jonathan Chevrier


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