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[FUCKING SERIES] : Homecoming saison 2 : Retour manqué


(Critique - avec spoilers - de la saison 2)



Passé une première saison plutôt étonnante chapeautée par le génial Sam Esmail, et portée par une Julia Roberts des grands jours (dans un rôle enfin à sa mesure, après une bonne décennie de disette sur le grand écran), Homecoming avait donc tout pour s'installer durablement comme une valeur sûre du catalogue original encore un peu tendre d'Amazon Prime Video; surtout que la seconde saison semblait être frappée par le bon goût de la distanciation, en changeant autant son cadre que son casting vedette.



Copyright Ali Goldstein/Amazon Prime Video

Le hic c'est qu'à sa vision, l'enthousiasme est de courte durée, car malgré quelques bonnes performances tout au long et la direction étonnamment confiante mais sans fulgurance de Kyle Patrick Alvarez, cette seconde salve d'épisodes finit douloureusement par ressembler à une note de bas de page de la première.
Entre ramification vers de nouveaux personnages croqués fébrilement et un développement tout aussi bancal de la mythologie mère, la saison souffre sensiblement de la comparaison avec l'ombre imposante de son aînée, surtout qu'avec seulement sept épisodes nébuleux à son compteur - d'environ une demi-heure chacun -, elle donne l'impression d'incarner un (très) long-métrage mal dégrossi qui ne vit que pour les performances engageantes de sa distribution.
Moins ambitieuse à tous les points de vue - et surtout narratif -, les nouveaux épisodes ont tout d'un écho à d'autres anciens qui n'en avaient justement pas besoin, changeant constamment de chronologie et de point de vue pour laisser transparaître la dure réalité qu'elle n'en a finalement aucun de réellement passionnant ni valable à proposer, au-delà du fait d'incarner une suite simpliste de ce pour quoi on s'est passionné il y a près de deux ans maintenant.
Un comble quand on sait que le show démarre sur les chapeaux de roues (le mystère entourant Alex sur les deux premiers épisodes, est captivant, notamment grâce au jeu solide de Janelle Monáe), avant de donner du corps à l'un des plus intrigants persos de la première saison, Audrey (histoire d'approfondir la mythologie du Geist, et introduire le vénéré Chris Cooper).



Copyright Ali Goldstein/Amazon Prime Video

Si la première saison jonglait habilement avec des récits au passé et au présent pour mieux conjuguer un canevas complet au final, jamais la seconde n'arrive à atteindre cette prouesse en jonglant avec ses sous-intrigues comme si elles étaient des patates chaudes avec lesquelles elle ne sait que faire, rendant sa vision de facto douloureusement frustrante car totalement vide, malgré un casting au diapason et une ambiance toujours aussi savoureusement Hitchcockienne.
Tout ça pour ça...


Jonathan Chevrier 




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