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[FUCKING SERIES] : Brews Brothers saison 1 : Pour l’amour de la binouze


(Critique - avec spoilers - de la saison 1)



Difficile de dire si c'est le confinement qui a gentiment rabaissé notre seuil de tolérance télévisuel, ou si c'est le fait de constamment y voir des pintes défiler à l'écran (les bars et les terrasses nous manquent), mais force est d'avouer que la vision assez expéditive de la première saison de Brews Brothers, s'est fait avec un plaisir non feint; une très sympathique sitcom comico-alcoolique remplie de bières made in Netflix, qui séduit par sa simplicité et son amabilité, même si elle est bardée de défauts plus ou moins grossiers.
Créée par Greg Schaffer (plus habitué à Nikelodeon et Disney) et porté par un humour qui se pensent peut-être parfois plus drôle qu'il ne l'est réellement, et qui n'a pas peur de plonger tête la première dans la potacherie et la grossièreté la plus calorique qui soit, la série suit l'histoire de deux frangins, Wilhem et Adam; le premier possède , une petite brasserie très col bleu et en difficulté à Van Nuys, en Californie - le Rodman's -, tandis que le second vient tout juste d'être expulsé de Portland pour son snobisme, et revient donc emmerder profond son frangin.

Copyright Kevin Estrada/Netflix


Si tout semble les séparer, même s'ils sont deux bons gros couillons dans leur genre, l'amour pour la binouze va les réunir même si leur approche face à cet alcool sont totalement différentes (elle fait ressortir le côté euphorique de Willem, mais surtout le côté condescendant d'Adam), à tendance à rendre encore plus conflictuelle et dysfonctionnelle leur relation.
Mué par un intérêt sincère pour le monde finalement captivant de la brasserie (surtout pour ceux qui ne sont habitué que par le côté client du bar), et une légèreté foutraque tellement communicative qu'il est difficile de ne pas enchaîner les épisodes (voire la recherche pour reproduire une bière parfaite à base d'urine), Brews Brothers a tout du Petit miracle imparfait mais enchanteur, entre une évidence juvénile et une potacherie bien adulte, appuyé par des seconds couteaux savoureusement caricaturaux et des runnings gags volontairement foireux.
C'est fin comme du sel pachydermique, ça ne se donne aucune limite dans l'humour, ça tombe plus souvent à côté que dans la cible et pourtant, ça marche, son sens de la camaraderie et sa bienveillance font des merveilles, renforçant un capital sympathie que l'on aurait jamais pensé aussi imposant.

Copyright Kevin Estrada/Netflix


Petit bonus, il met en évidence un métier trop peu mis en lumière, dans ses mauvais côtés (un travail laborieux et nerveux) comme dans ses bons (offrir du bon temps à son prochain... avec modération).
Bref, ça mériterait bien une pinte dans un pub... à la fin du confinement.


Jonathan Chevrier 

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