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[CRITIQUE] : Promare


Réalisateurs : Hiroyuki Imaishi
Acteurs : Ken’ichi Matsuyama, Ayane Sakura, Masato Sakai, Taichi Saotome, …
Distributeur : Eurozoom
Budget :-
Genre : Animation
Nationalité : Japonais
Durée : 1h51min

Synopsis :
Les aventures des Burning Rescue, une équipe de pompiers nouvelle génération qui doivent combattre les Mad Burnish, des pyromanes d’un nouveau genre.



Critique :


Les fans inconditionnels de Gurren Lagann et Kill La Kill reconnaîtront la patte artistique du réalisateur adulé Hiroyuki Imaishi. Le duo de choc que forme Imaishi avec le scénariste Kazuki Nashakima décide cette fois de s’attaquer à un long-métrage original : Promare, dans nos salles le 31 juillet. Après un passage remarqué au festival d’Annecy pendant une projection animée et une avant-première de feu pendant la Japan Expo en début de mois, nous avons la chance de le voir sortir sur grand écran. Promare est une telle proposition de cinéma, pure et énergique qu’il serait malheureux de le découvrir autrement. Entre l’action hyperkinétique, l’animation généreuse et colorée, l’énergie débordante qui se dégage du film (pas besoin de prendre de café avant), nous retrouvons tout ce qui nous plaisait dans les précédentes œuvres de Imaishi, le cynisme en moins.
Ce qui frappe en premier est bien sûr l’animation, qui mélange les personnages dessinés à la main et image de synthèse, ce qui évite le réalisme pour mettre en avant un visuel élaboré. Ce look hyper coloré et géométrique (triangle et carré sont à l’honneur, même pour les flares) rend Promare unique en son genre. On ne pourra décidément pas oublier le métrage, que l’on aime ou pas. Mais le film offre bien plus que de l’action burnée et une musique rock (du groupe J-rock Superfly), avec son histoire étonnamment convaincante et résonnant dans l’actualité politique.


Il y a trente ans, certains humains ont développé la capacité à créer et contrôler le feu. Ces mutants, appelé “Burnish” ont vite été contrôlé par les non-mutants, vu leur taux de dangerosité pour la planète. C’est devenu une véritable chasse, les trouver et les enfermer pour empêcher de nuire. Pendant ce temps, un groupe spécial de pompier, la “Burning Rescue” a pour mission d’éteindre les incendies et d’assurer la sécurité de la ville. Galo, la nouvelle recrue est un jeune homme plein d’entrain et naïf, prêt à croire que les “Burnish” doivent être mis hors d’état de nuire. Mais est-ce vraiment le cas ?
Les vingts premières minutes de Promare nous laisse peu de temps pour reprendre notre respiration. Après une superbe séquence visuelle pour nous expliquer l’émergence des “Burnish”, nous sommes entraînés dans une séquence d’action pour éteindre un incendie, la plus folle et excitante de l’année. Le spectateur ne connaît pas encore Galo et son équipe, même si le film prend le temps de nous les présenter, avec des poses badass et leur nom, tel un début d'anime, kitch mais jouissif. Pour faire face à l’attachant Galo, Lio le chef des “Mad Burnish” fait un méchant charismatique et plus profond qu’il n’y paraît. L’évolution de leur relation est un des points fort du film. Nous ne voulons pas en dire plus sur l’histoire pour garder un peu de suspens, mais Promare exploite très bien la diabolisation d’une population, qui entraîne haine et misère. Le studio Trigger est devenu maître dans l’art des scènes d’action animées et le film ne fait bien sûr pas exception. Chaque combat cependant a son enjeu, que ce soit celui très manichéen du début ou les autres, tandis que la vérité se dévoile petit à petit. Le film arrive à en faire toujours plus, à nous surprendre.


Promare est une proposition de cinéma fascinante, brûlant la rétine avec ses scènes d’actions époustouflantes, mais aussi une discussion politique intéressante et d’actualité. Impossible de l’oublier, qu’on adhère ou non à cette folie colorée.


Laura Enjolvy


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