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[1 CINÉPHILE = 1 FILM CULTE] : Empire Records



#31. Empire Records de Allan Moyle (1995).

" Empire Records est un film culte pourtant pas très connu du grand public…mais pour ceux qui l’ont vu à eu un impact. C’est ma sœur qui me l'a fait connaître en VHS. C’est un film que j’ai oublié en grandissant puis un jour je me suis souvenu d’une mémorable Liv Tyler mignonne en jupe écossaise et un pull bleu. Impossible de retrouver le nom du film et simplement le film est introuvable…Heureusement ma sœur avait gardé la cassette et voila la redécouverte d’un film qui est devenu en quelque sorte mon film de chevet dans mes moments difficiles (avec autre métrage diamétralement opposé…Snatch).
Empire Records est un petit bout de cinéma des années 90 drôle, touchant, musical et brouillon qui se déroule sur une journée bien particulière pour des employés d’un magasin de disques indépendants, journée marquant de la venue d’un chanteur ringard Rex Manning (Le Rex Manning Day est le 8 avril); une oeuvre portée par une jeune génération d’acteurs qui marqueront nos écrans de télévision et de cinéma (mention à Renée Zellweger encore inconnue à l’époque mais incarne déjà une scene-stealer).


À sa sortie le film a été autant un échec critique que public, mais est devenu comme pas mal de film par la suite, populaire voire culte grâce à la vente VHS. Je ne sais pas la raison de son succès soudain mais pour moi en tout cas, Empire Records est un film ‘doudou’. Tout simplement, l’atmosphère du film me fait du bien, alors que les personnages vivent pourtant une journée difficile, une journée qui va les faire évoluer et en apprendre plus les uns sur les autres. Même la symbiose entre les acteurs (d’ailleurs Liv Tyler dit que c’est le meilleur tournage de sa carrière) se ressent tout du long et nous donne vraiment envie d’être avec eux.
Alors certes, le film est maladroit car il a subi un montage compliqué et d’énormes coupures lors de la post- production avec la disparition de 40 min de bobines, ainsi que la suppression de trois personnages dont l’un était incarné par un certain… Tobey Maguire. De plus l’histoire devait se dérouler sur 2 jours dans le scénario original, qui est d’ailleurs inspiré de faits réels.


L’énorme plus de ce film est la B.O , des musiques rock indé et pop folk comme le doux " Til I Hear It from You " de Gin Blossoms et des titres populaire et indémodable comme " A Girl Like You " de Edwyn Collins et "If You Want Blood (You've Got It)" d’AC/DC. Et un titre original " Sugar High" de Coyote Shivers en duo avec une Renée Zellweger déchainée sur un toit. A vrai dire la B.O a été un véritable succès contrairement au film à l’époque. 
Mais le film reste quand même correct et capable de nous toucher car certaines situations peuvent être clairement vécues à l’adolescence ou plus tard, des moments d’une grande vulnérabilité. Evidemment, on pense tout de suite aux premiers émois amoureux mais le film parle également de ses barrières à franchir pour mieux nous contruire en tant que futur adulte comme lutter contre le manque de repère, la pression familiale, le choix d’une carrière, le lâcher prise.…
Comme je disais, ce film a eu un impact important sur moi car il m’a permis de revivre des moments de mon adolescence, de me revoir à travers certains personnages en tant que jeune femme, et surtout d'apprendre à connaître des personnes pour qui le film est aussi une œuvre importante à leurs yeux. 



Empire Records est un magasin de disques indépendant qui se bat contre les grandes firmes de l’industrie qui voudrait des employés, des femmes, des hommes semblables, interchangeables. 

Et justement la puissance du film montre qu’il faut s’affirmer, être soi-même et même profiter des moments insignifiants pour s’amuser et partager (référence à la scène pétage de plombs à la batterie d'un des personnages). 
Des collègues, des amis, une famille désunie qui finit par s’entraider, qui trouve son apothéoose dans un beau final classique du genre teen movie, une fin que l’on souhaiterait intimement vivre avec eux.
Empire Records est une ode à l’indépendance, l’insouciance et la bienveillance qui se clôture avec une danse sous les étoiles... leurs bonnes étoiles. "

 Alyssa Adjaoui

Cinéphile/sériephile touchée par la grâce irrévérencieuse des années 90' poétesse par la littérature britannique. Fille spirituelle de Sylvester Stallone. Biberonné par Spielberg et Burton, éduqué à l'adolescence par le duo Tarantino/Fincher, artiste sensible par Steve Mcqueen II, enfant terrible comme Boyle, humour décalée transmis par Wright, femme battante par Bigelow, femme fatale par Scorsese, femme passionnée par Allen, Kubrick qui vole au dessus de ma tête.

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