[CRITIQUE] : Lego Batman, Le Film
Réalisateur : Chris McKay
Acteurs : avec les voix de Rayane Bensetti, Stéphane Bern, Natoo, Blaise Matuidi, Antoine Griezmann,...
Distributeur : Warner Bros. France
Budget : -
Genre : Animation.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h45min.
Synopsis :
Il en rêvait depuis La Grande Aventure Lego : Batman est enfin le héros de son propre film !
Mais la situation a bien changé à Gotham – et s'il veut sauver la ville des griffes du Joker, il lui faudra arrêter de jouer au justicier masqué et découvrir le travail d'équipe !
Peut-être pourra-t-il alors se décoincer un peu…
Critique :
Vision parodique et référencée du DC verse,drôle mais sans enjeux,#LegoBatman n'en est pas moins un divertissement fun et intergénérationnel— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) February 6, 2017
Qu'on se le dise, la Warner ne jure (presque) que par le justicier de Gotham City ces dernières années.
Alors que Batman v Superman a divisé les cinéphiles que nous sommes l'an dernier, que l'attendu Justice League de Zack Snyder en fera sa vedette titre (avec Wonder Woman ?), et que The Batman ne cesse de squatter la Une des big buzz du moment (la major doit désormais trouver un remplaçant derrière la caméra, à Ben Affleck qui ne fera que porter le costume du Dark Knight); voilà maintenant que débarque dans les salles obscures, une aventure en Lefo du Bat : Lego Batman, Le Film.
Ou le premier spin-off du merveilleux La Grande Aventure Lego de Phil Lord et Chris Miller (dans lequel Batman incarnait déjà un second couteau de luxe), avant le nettement moins bandant Ninjago.
Mis en boîte par Chris McKay (monteur et directeur des SFX sur La Grande Aventure...), dont c'est le premier long métrage, Lego Batman se veut comme une parodie maline du quotidien des super-héros; une immersion comique dans l'envers du décor de l'existence de la plus célèbre des figures héroïques du DC verse, qui combat le crime chaque jour.
Loin de n'être qu'une simple déclinaison d'une oeuvre mère aussi magistrale que survoltée (et qui incarne l'une des meilleures bandes animées de la décennie), le film de McKay, sorte de blockbuster animé hilarant, fun et bourré d'action, est un joli divertissement familial à l'imaginaire débridé et follement enthousiasmant, s'autorisant tous les excès - même les plus fous -, quitte à perdre un poil de cohérence autant dans son ton que dans son écriture (l'humour méta ne fait pas toujours mouche, idem pour son appel de phare marqué aux geeks)
Esthétiquement éblouissant (comme The Lego Movie, les CGI sont bluffants et le réalisme de l'animation des personnages est encore une fois remarquable) et fourmillant d'idées, moins riche dans son propos que son illustre ainé mais tout autant shooté que lui, à la pop culture (outre la galerie impressionnante de vilains sortie tout droit du comics, on pourra apercevoir Sauron, Godzilla ou encore les Gremlins); le métrage offre une vision totalement libre et décomplexée autant du DC verse que du personnage de Bruce Wayne; décliné à la pelle sur le petit et le grand écran depuis près de cinquante ans.
Intergénérationnel, référentiel et drôle (le métrage est d'un second degré constant et, majoritairement, percutant), mais malheureusement tronqué par un manque d'enjeu évident; Lego Batman n'en est pas moins un excellent moment de cinéma mené tambour battant, un shoot d'émerveillement jouissif et plaisant jusqu'au bout de la brique.
Vivement La Grande Aventure Lego 2, mais vivement...
Jonathan Chevrier