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[CRITIQUE] : Hitman : Agent 47


Réalisateur : Aleksander Bach
Acteurs : Rupert Friend, Hannah Ware, Zachary Quinto,...
Distributeur : Twentieth Century Fox France
Budget : -
Genre : Action.
Nationalité : Américain, Allemand.
Durée : 1h25min

Synopsis :
L’histoire d’un assassin génétiquement modifié pour être la parfaite machine à tuer. Sa dernière cible est une multinationale dont l’objectif est d’obtenir le secret du passé d’Agent 47 pour créer une armée de tueurs dont les pouvoirs surpasseront même les siens. Faisant équipe avec une jeune femme qui détient peut-être un secret permettant d’affronter leurs puissants ennemis clandestins, 47 fait face à des révélations étonnantes concernant ses origines et se prépare à se battre avec son adversaire le plus redoutable.





Critique :


A défaut d'être réellement recommandable, Hitman premier du nom avait tout de même le mérite de divertir.
Car même si le frenchy Xavier Gens avait méchamment salopé la première adaptation sur grand écran du célèbre jeu vidéo, il avait au moins offert un joli lot de scènes d'action lisibles et sympa tout en permettant à l'incroyablement sous-estimé Timothy Olyphant, de ce payer le luxe d'un premier rôle sur grand écran.

C'est maigre certes d’où la nécessité pour la Fox de produire un reboot au plus vite vu le potentiel cinématographique énorme des aventures de l'Agent 47, dit reboot qui devait avoir pour vedette l'excellent et regretté Paul Walker jusqu'à sa terrible disparition en novembre 2013.

Remplacé au pied levé par Rupert Friend (n'en déplaise au bonhomme, on perd énormément au change) et mis en scène par le clippeur polonais surdoué Aleksander Bach, Hitman - Agent 47 sent clairement le retour à zéro un poil au rabais (budget et durée limités, aucune stars en vedette et une campagne promotionnelle presque transparente), surtout que la Fox le balance un brin à l'aveugle et sans trop y croire dans les salles obscures internationales, en pleine fin d'un été des blockbusters flamboyant ou elle n'aura décemment pas brillé par ses succès.


Ce reboot suit toujours l'histoire de l'Agent 47, officiellement l'homme le plus dangereux de la planète, qui se met dans l'idée cette fois de jouer les gentlemans en protégeant la belle Katia Van Dees, une jeune femme ignorant qu'elle fait elle-même partie, tout comme lui, de ces fameux agents dotés d'aptitudes physiques et mentales hors normes.
Leur ennemi commun, l'agent John Smith, souhaite s'emparer de l'ADN de ces deux êtres surhumains et monter une armée de clones répondant à ses ordres...

A l'instar du premier film, Hitman : Agent 47 ressemble malheureusement au capharnaüm décrit ça et là par une critique américaine ayant méchamment pris en grippe le premier passage derrière la caméra d'un Aleksander Bach certes ambitieux mais n'arrivant jamais à rendre son actionner un brin solide.

Tourné à l'arrache, nantie d'un script confus voir anémique et à la prévisibilité déconcertante (les dialogues sont d'une absurdité effarante), la caméra suit les aléas du tueur à gages au code-barre tatoué sur le crane à coups de scènes de meurtres certes jouissives mais totalement bordélique et surtout à la limite du ridicule tant la toute petite heure vingt qui caractérise le métrage, n'offre jamais n'excédant jamais le stade du bourre-pif violent aux yeux d'un spectateur/cinéphile totalement abasourdi devant autant de simplicité et de ridicule.


Très mal joué (Rupert Friend, chauve et ... chauve) par des acteurs faisant certes ce qu'ils peuvent avec une caractérisation des personnages tellement anecdotique que s'en est indécent, salopant une nouvelle fois une franchise vidéoludique qui ne méritait pas un tel traitement sur grand écran; Hitman - Agent 47 est, à l'image des 4 Fantastiques ce mois-ci, la preuve sur pellicule que la Fox saccage sadiquement ses poules aux œufs d'or dans l'espoir absurde de pouvoir glaner un max de billets vert sur leur tête.

Ce qui aurait pu être une sympathique série B énergique et bouillonnante n'est qu'une éternelle adaptation de jeux vidéos manquées, à tel point qu'on oserait même affirmer que le Hitman de Gens à des atours de monument du bon gout à ses côtés.

C'est dire le plantage...


Jonathan Chevrier