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[CRITIQUE] : [REC] 4 : Apocalypse


Réalisateur : Jaume Balaguero
Acteurs : Manuela Velasco, Paco Manzanedo, Héctor Colomé, María Alfonsa Rosso,...
Distributeur : The Jokers / Le Pacte
Budget : -
Genre : Epouvante-Horreur.
Nationalité : Espagnol.
Durée : 1h35min.

Synopsis :
Quelques heures après les terribles événements qui ont ravagé le vieil immeuble de Barcelone. Passé le chaos initial, l’armée décide d’intervenir et envoie un groupe d’élite dans l’immeuble pour poser des détonateurs et mettre un terme à ce cauchemar. Mais quelques instants avant l’explosion, les soldats découvrent une ultime survivante : Angela Vidal… Elle est amenée dans un quartier de haute-sécurité pour être mise en quarantaine et isolée du monde afin de subir une batterie de tests médicaux. Un endroit parfait pour la renaissance du Mal… L’Apocalypse peut commencer !


Critique :

Dans une année ciné 2014 dépourvu de bonnes péloches horrifiques (Mister Babadook, what else ?), l'arrivée tardive et plus réellement attendu de [REC] 4 : Apocalypse ne nous émoustillait pas plus que cela.

Et encore plus lorsque l'on se remémore l'immense déconvenue qu'auront incarner aussi bien le deuxième opus aux égarements pitoyables que le troisième à forte tendance comico-parodique (bonjour le louchage chez Sam Raimi et Evil Dead 3), tous deux trop rapidement emballés par un Paco Plaza totalement à côté de la plaque.

Deux péloches qui nuisaient complétement à l'aura viscérale et proprement jouissive du premier film (caméra subjective et prod au rabais, méthode qui inspira Jason Blum pour toutes ses productions peu recommandable), encore aujourd'hui l'un des meilleurs films d'horreurs de ces dix dernières années.


Si le concept même d'une franchise paraissait inutile encore en 2007 - comme pour Saw en son temps -, Jaume Balaguero revient donc une nouvelle fois à la charge avec cet ultime épisode (officiellement, mais on n'est pas à l'abri d'un autre hein) de la saga zombiesque qui il est vrai, malgré ses nombreux défauts, s'avère nettement mieux foutu que la concurrence ricaine qui s'était un temps essayé au remake du film original - le piteux En Quarantaine avec la pourtant jolie Jennifer " Dexter " Carpenter.

Plus recommandable que les Resident Evil - coucou Paul WS Anderson -, [REC] voit donc son apogée finale ici, via la suite direct des mésaventures de la journaliste muy caliente Angela Vidal.
On se retrouve donc quelques heures après les terribles événements qui ont ravagé le vieil immeuble de Barcelone. Passé le chaos initial, l’armée décide d’intervenir et envoie un groupe d’élite dans l’immeuble pour poser des détonateurs et mettre un terme à ce cauchemar.
Mais quelques instants avant l’explosion, les soldats découvrent la journaliste, ultime survivante du chaos.

Elle est amenée dans un quartier de haute-sécurité pour être mise en quarantaine et isolée du monde afin de subir une batterie de tests médicaux.
Bref, tout simplement un endroit parfait pour la renaissance du Mal...

Avec le retour à la réalisation - et en solo cette fois - de Jaume Balaguero, beaucoup voyait en ce quatrième film, la possibilité de remettre les pendules à l'heure après les dérives passées, mais clairement d'une œuvre capable (au minimum) de tutoyer du doigt la qualité et la fraicheur du film original.
Pas de bol puisque à l'instar de son camarade Paco, le Jaume démontre sans forcément le vouloir - à priori -, toutes les limites d'un concept qui n'aurait jamais du dépasser les 90 minutes.


Porté par un titre hautement illégitime comme le précédent film (Genesis, qui ne revient nullement sur les origines de l'infection), Apocalypse ne s'attache nullement à une infection globalisé et mondiale ou encore moins à la chute de l'humanité face à un virus dévastateur - à la différence de The Walking Dead et surtout 28 Jours/Semaines Plus Tard -, puisqu'il ne s'ouvre presque jamais sur l'extérieur et prend pour cadre un énième huit clos cargo confiné servant de lieu de quarantaine pour les rescapés, n'apportant strictement rien de neuf à la franchise.

Dommage dans le sens ou le bonhomme était revenu aux fondamentaux avec un ton sérieux et horrifique ainsi qu'une ambiance poissarde et un chouïa gore initiés par [REC] premier du nom.
Le problème avec Apocalypse s'est que malgré toutes ses bonnes intentions (l'utilisation en parcimonie du found footage notamment), il manque cruellement d'énergie.

Alors certes le déballage horrifique et l'action sont bien présent, mais son manque d'originalité et d'inspiration le fait constamment pointer vers le bas au point de provoquer un ennui certains chez son spectateur.
Redondant (on croit revoir les mêmes scènes constamment), mécanique, répétitif la faute à un script aussi mince qu'une feuille de papier toilette Lotus et collectionnant les invraisemblances à la pelle, [REC] 4 est à peine mieux emballé qu'un DTV de luxe aux passages obligés filmés sans panache ni passion, à croire que Balaguero lui-même n'avait jamais réellement cru en un " ultime " épisode accouché dans la douleur.

Ajouter à ça des jumps scares éculés, un casting à la performance générale proprement anecdotique - quand la plupart ne pousse pas à l'agacement à chaque scène - et des références franchement maladroite (The Thing du grand Carpenter en tête), et vous ferez facilement face à l'une des grosses déceptions du cinéma de genre cette année, bien loin évidemment, de celle incarnée par la purge honteuse Annabelle.


Un comble quand on sait que l'on en attendait pourtant pas grand chose.

Bye bye le final créatif, bandant et sous forme d'apothéose, Apocalypse reste donc un spectacle horrifique conventionnel et présentable, un survival nerveux correct à défaut d'être bandant, qui relève le niveau d'une franchise dont il n'était finalement pas si difficile de l'empêcher de toucher plus le fond après la débandade Genesis.

On n'encouragera jamais assez Balaguero de passer définitivement à autre chose, et de laisser tranquille une franchise qui n'aurait pas du, justement, en devenir une...


Jonathan Chevrier


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