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[CRITIQUE] : Beaucoup de Bruit pour Rien


 

Réalisateur : Joss Whedon
Acteurs : Alexis Denisof, Amy Acker, Clark Cregg, Nathan Fillion, Reed Dimaond, Jillian Morgese,...
Distributeur : Jour2fête
Budget : -
Genre : Comédie, Romance, Drame.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h48min.

Synopsis :
De retour de la guerre, Don Pédro et ses fidèles compagnons d’armes, Bénédict et Claudio, rendent visite au seigneur Léonato, gouverneur de Messine. Dans sa demeure, les hommes vont se livrer à une autre guerre. Celle de l’amour. Et notamment celle qui fait rage entre Béatrice et Bénédict, que leur entourage tente de réconcilier tout en essayant de déjouer les agissements malfaisants de Don Juan.



                                         

Critique :

Joss Whedon à la réalisation d'une adaptation ciné de l'une des comédies les plus populaires de William Shakespeare, franchement, qui l'eut cru ?

Bah pas trop nous pour être totalement honnête, et pourtant ce n'est pas comme si le bonhomme ne nous baignait pas depuis des lustres dans l'univers du célèbre dramaturge britannique.

Buffy contre les Vampires peut très bien être considéré comme un Roméo et Juliette des temps moderne, et même en ce qui concerne sa réunion des super vengeurs made in Marvel, force est d'admettre que plus shakespearien que le Dieu d'Asgaard Thor, tu meurs.

Le Joss maitrise donc un minimum le sujet, et vu son talent aussi bien derrière un script que derrière une caméra, il y avait de quoi être un chouïa excité et intrigué par sa mise en image de la pièce Beaucoup de Bruit pour Rien, pour laquelle il a également eu le bon gout de convoqué toute sa clique de copains, ou une majeure partie des acteurs ayant joués dans les péloches ou séries qu'il a supervisé.


Soit au bas mot, un joli petit paquet de talents (trop) méconnus pour la plupart par chez nous, dont cela fait un certain plaisir non dissimulé, de les voir tous truster le haut de l'affiche d'une péloche ambitieuse, et surtout balancée dans nos salles obscures.

A l'instar du Roméo + Juliette de Baz Lurhman, Whedon choisit un contexte contemporain pour transposer les amours, complots et quiproquos qui unissent Béatrice, Hero, Benedick, Claudio et Don Jon.
Tout comme Lurhman, il conservera le texte original mais si le film du papa de Moulin Rouge prenait toute sa force dans son visage moderne et bouré d'extravagances visuelles en tout genre, la bande de Whedon en revanche, peine à décoler sur ses presque deux heures, la faute à un manque de moyen évident, poussant même le cinéaste à tourner le tout dans une unité de lieu très limitée (soit souvent, sa propre baraque).

Joliment incarné même si la direction artistique laisse un peu à désirer (ça lasse et ça frôle souvent avec le cabotinage), faussement artu des causes d'un usage du noir et blanc pas franchement justifié et utile (le film se situant qui plus est, à notre époque), tout comme ses fondus au blanc, très poseur même si l'histoire il est vrai, le prête assez, Beaucoup de Bruit pour Rien - le titre fait d'ailleurs cruellement écho au contenu du métrage - ne vaut donc uniquement pour la qualité de son casting et sa capacité à prendre possession des mots de l'oeuvre de Shakespeare.

A ce petit jeu des partitions habitées, ce sont surtout l'excellent Clark Cregg et surtout la sublime et trop rare Amy Acker, qui en sortent les plus remarqués.


Une déception sans forcément en être une - aussi bizarre que cela puisse paraitre -, vu que l'on ne s'attendait pas, à sa vision, à tomber sur LA claque indépendante et réfléchie de l'année, surtout que la version de l'inestimable Kenneth Branagh datant déjà de 1993, est d'une qualité difficilement atteignable.

Mais sans trop cracher dessus non plus, le tout reste tout de même un sympathique entre deux Avengers pour un Joss Whedon qui méritait tout de même un petit peu plus de pépette pour mener à bien ses ambitions hors Disney/Marvel.

Ses films ne s'en porteraient que mieux...


Jonathan Chevrier


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