[CRITIQUE] : Une Place pour Pierrot
Réalisatrice : Hélène Medigue
Acteurs : Marie Gillain, Grégory Gadebois, Patrick Mille, Mathilde Labarthe,...
Distributeur : Diaphana Distribution
Budget : -
Genre : Comédie Dramatique.
Nationalité : Français.
Durée : 1h39min
Synopsis :
Pierrot, 45 ans, est autiste et vit dans un foyer médicalisé. Déterminée à lui offrir une vie digne, sa sœur Camille le prend chez elle et se met en quête d’un endroit mieux adapté à sa différence. Le chemin est long mais c’est la promesse d’une nouvelle vie, au sein de laquelle chacun trouvera sa place.
Quand bien même le bonhomme roule sa bosse depuis bientôt près de deux décennies sur grand écran (et des partitions chez Benoît Jacquot, Alice Winocour, Michel Hazanavicius ou encore Anne Fontaine, Roman Polanski et François Ozon), c'est définitivement sur le tard qu'a explosé le talentueux Grégory Gadebois, même passé un César du meilleur espoir masculin en 2012, pour le très beau Angèle et Tony de Alix Delaporte.
Mais aujourd'hui, force est d'admettre qu'il est franchement difficile de passer à côté du bonhomme (tant mieux, vu son talent et le vrai capital sympathique qu'il a su se forger au forceps), tant il enchaîne mignon les productions, avec plus ou moins de choix heureux, il est vrai - le tribu de tout comédien prolifique, en même temps.
Aperçu plus tôt cette année dans le plutôt réussi Une pointe d'amour de Maël Piriou (joli drame touchant et bienveillant dans son exploration tout autant des notions complexes de désir et sexualité sous fond de handicap, que de la valse des sentiments quand l'amitié vient brouiller l'équation), et en attendant de le découvrir dans la peau imposante de Jean Valjean, dans l'une des deux adaptations en chantier du monument Les Misérables de Victor Hugo, Jean Valjean d'Éric Besnard, (sans oublier sa partition dans le dernier long-métrage de László Nemes, Árva, passé par la case Mostra il y a quelques jours); c'est dans les salles obscures qu'on le retrouve avec Une place pour Pierrot, premier long-métrage de fiction de la comédienne et documentariste Hélène Médigue.
Un drame inspiré de sa propre histoire personnelle (son grand frère est également artiste), et qui s'attache à traiter du sujet difficile - mais essentiel à aborder - de l'autisme au détour des atermoiements d'une quadra avocate et célibataire, Camille qui après avoir découvert que son frère aîné, Pierrot, autiste et vivant jusqu'ici dans un foyer, subit une surmédication qui le fait régresser, décide de tout faire pour lui trouver aussi bien un lieu adapté à sa différence, qu'un endroit où il ne se sentira pas exclu du monde malgré la réalité crue de sa situation.
Un combat qui va également lui faire questionner sa propre existence et son rapport aussi bien à ses proches, à son travail et même à l'amour.
Sans tambour ni trompette mais avec sincérité, Médigue croque un délicat plaidoyer pour l'inclusion à défaut de donner un tant soit peu de relief aussi bien à ses personnages gentiment caricaturaux (portés néanmoins par des prestations impliquées, que ce soit Grégory Gadebois comme Marie Gillain, exceptionnels) qu'à une mise en scène conventionnelle qui s'aligne sans remous à une narration certes simpliste mais touchante, savamment expurgé de tout pathos irritant et s'appuyant sur un humour léger et complice - malgré une gravité évidente.
Sympathique donc, même si un poil oubliable.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Marie Gillain, Grégory Gadebois, Patrick Mille, Mathilde Labarthe,...
Distributeur : Diaphana Distribution
Budget : -
Genre : Comédie Dramatique.
Nationalité : Français.
Durée : 1h39min
Synopsis :
Pierrot, 45 ans, est autiste et vit dans un foyer médicalisé. Déterminée à lui offrir une vie digne, sa sœur Camille le prend chez elle et se met en quête d’un endroit mieux adapté à sa différence. Le chemin est long mais c’est la promesse d’une nouvelle vie, au sein de laquelle chacun trouvera sa place.
Quand bien même le bonhomme roule sa bosse depuis bientôt près de deux décennies sur grand écran (et des partitions chez Benoît Jacquot, Alice Winocour, Michel Hazanavicius ou encore Anne Fontaine, Roman Polanski et François Ozon), c'est définitivement sur le tard qu'a explosé le talentueux Grégory Gadebois, même passé un César du meilleur espoir masculin en 2012, pour le très beau Angèle et Tony de Alix Delaporte.
Mais aujourd'hui, force est d'admettre qu'il est franchement difficile de passer à côté du bonhomme (tant mieux, vu son talent et le vrai capital sympathique qu'il a su se forger au forceps), tant il enchaîne mignon les productions, avec plus ou moins de choix heureux, il est vrai - le tribu de tout comédien prolifique, en même temps.
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Copyright 2024 Nord-Ouest Films – Christophe LARTIGE |
Aperçu plus tôt cette année dans le plutôt réussi Une pointe d'amour de Maël Piriou (joli drame touchant et bienveillant dans son exploration tout autant des notions complexes de désir et sexualité sous fond de handicap, que de la valse des sentiments quand l'amitié vient brouiller l'équation), et en attendant de le découvrir dans la peau imposante de Jean Valjean, dans l'une des deux adaptations en chantier du monument Les Misérables de Victor Hugo, Jean Valjean d'Éric Besnard, (sans oublier sa partition dans le dernier long-métrage de László Nemes, Árva, passé par la case Mostra il y a quelques jours); c'est dans les salles obscures qu'on le retrouve avec Une place pour Pierrot, premier long-métrage de fiction de la comédienne et documentariste Hélène Médigue.
Un drame inspiré de sa propre histoire personnelle (son grand frère est également artiste), et qui s'attache à traiter du sujet difficile - mais essentiel à aborder - de l'autisme au détour des atermoiements d'une quadra avocate et célibataire, Camille qui après avoir découvert que son frère aîné, Pierrot, autiste et vivant jusqu'ici dans un foyer, subit une surmédication qui le fait régresser, décide de tout faire pour lui trouver aussi bien un lieu adapté à sa différence, qu'un endroit où il ne se sentira pas exclu du monde malgré la réalité crue de sa situation.
Un combat qui va également lui faire questionner sa propre existence et son rapport aussi bien à ses proches, à son travail et même à l'amour.
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Copyright 2024 Nord-Ouest Films – Christophe LARTIGE |
Sans tambour ni trompette mais avec sincérité, Médigue croque un délicat plaidoyer pour l'inclusion à défaut de donner un tant soit peu de relief aussi bien à ses personnages gentiment caricaturaux (portés néanmoins par des prestations impliquées, que ce soit Grégory Gadebois comme Marie Gillain, exceptionnels) qu'à une mise en scène conventionnelle qui s'aligne sans remous à une narration certes simpliste mais touchante, savamment expurgé de tout pathos irritant et s'appuyant sur un humour léger et complice - malgré une gravité évidente.
Sympathique donc, même si un poil oubliable.
Jonathan Chevrier