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[CRITIQUE] : Freaky Friday 2 : Encore dans la peau de ma mère


Réalisatrice : Nisha Ganatra
Acteurs : Jamie Lee Curtis, Lindsay Lohan, Julia Butters, Sophia Hammons, Manny Jacinto, Chad Michael Murray, Mark Harmon,...
Distributeur : The Walt Disney Company France
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h51min.

Synopsis :
L’histoire se déroule bien des années après la crise d’identité à laquelle les Coleman ont été confrontées. Anna est devenue mère à son tour. Elle a une fille et s’apprête à avoir une belle-fille également. Mais alors qu'elles font face à la myriade de défis que représente l’union de deux familles, Tess et Anna découvrent que, contre toute attente, la foudre peut vraiment frapper deux fois au même endroit...





De Freaky Friday à son remake contemporain de 2003 (et qui a donc, désormais, droit à sa suite), en passant par Big30 ans sinon rien où encore le potache Échange StandardDans la peau d'une blonde et même le slasher Freaky, le spectateur est autant séduit que sensible rompu au concept gentiment balisé du body swap/échange de corps, sous-genre bénin - ou presque - de la comédie familiale (majoritairement) américaine.
Une friandise assez facile mais il est vrai assez accrocheuse (on est peu exigeant, et on l'assume), où une fée scénariste en quête d'inspiration vient permettre à un ou deux personnages, d'échanger de carcasse pour mieux réapprendre à connaître l'autre ou à, tout simplement, grandir et/où apprécier sa propre existence.

Copyright 2025 Disney Enterprises, Inc. All Rights Reserved.

Très souvent du cousu main enrobé de bons sentiments et de guimauve pas forcément fraîche donc, un cocktail élevé à un rang encore un peu plus chaotique avec Freaky Friday 2 : Encore dans la peau de ma mère (titre français beaucoup trop long, on est d'accord) de Nisha Ganatra, qui distillait néanmoins un vrai parfum d'attente au-delà de l'aspect furieusement opportuniste de sa production méchamment tardive (avant d'être catapulté en salles, il était un temps pensé comme une manière facile pour Disney de gonfler le catalogue de sa plateforme avec une suite d'un film apprécié du public, et dont l'univers nous est tous plus où moins familier).

Jouant avec gourmandise la carte du bigger and louder (la malédiction des Coleman passe à quatre changements de corps cette fois, ce qui qui ajoute naturellement un peu plus de profondeur à la dynamique familiale : Tess, Anna, la fille rebelle d'Anna, Harper, et sa future belle-fille, Lily), ce second opus, prévisible et surannée tant elle n'a jamais réellement l'intention de bousculer les codes d'une popote trop bien huilée, puise néanmoins ce qu'il faut dans la nostalgie qu'elle convoque sans trembler, pour compenser ce qui lui manque en fraîcheur (on ne pourra jamais réellement parler d'originalité, puisqu'elle reprend la même structure et le même rythme que le film de 2003), par un enthousiasme et une assurance improbables, plongeant tête la première dans un humour régressif et burlesque qui façonne joliment son capital sympathie - d'autant que le duo Jamie Lee Curtis/Lindsay Lohan retrouve sans forcer son groove.

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S'il peine à pleinement introduire ses nouveaux personnages (on pourrait même admettre qu'il sabote gentiment les personnages de Tess et Anna), la faute à une volonté d'enchaîner les sous-intrigues quitte a en délaisser la plupart avant l'arrivée du dernier acte, difficile néanmoins de totalement bouder son plaisir devant ce Forgettable but comforting Friday, un film d'époque presque trop dépassé pour son bien (surtout dans sa compréhension/représentation de chaque génération à l'écran), absurde et assez maladroit, mais qui a continuellement le cœur au bon endroit.

Du divertissement nostalgique, charmant et sincère qui ne justifie peut-être pas assez sa légitimité, mais qui a le bon ton de ne jamais mentir sur la marchandise... et en tant que fan du premier, ça nous suffit amplement.


Jonathan Chevrier