[CRITIQUE] : Touch - Nos étreintes passées
Réalisateur : Baltasar Kormákur
Acteurs : Ólafur Darri Ólafsson, Masahiro Motoki, Ruth Sheen, Pálmi Kormákur Baltasarsson,...
Distributeur : Condor Distribution
Budget : -
Genre : Drame, Romance.
Nationalité : Islandais.
Durée : 2h01min
Synopsis :
Au crépuscule de sa vie, Kristofer, un islandais de 73 ans, se met en tête de retrouver la trace de Miko, son amour de jeunesse. Il s'envole alors pour Londres, à la recherche de ce petit restaurant japonais où ils se sont rencontrés cinquante ans plus tôt. Kristofer l'ignore, mais sa quête, à mesure que les souvenirs refont surface, va le mener jusqu'au bout du monde.
Difficile de ne pas considérer l'islandais Baltasar Kormákur, à l'instar du tout aussi compétent Jaume Collet-Serra (pas exempt de quelques papouilles certes, mais également de chouettes petits bouts de cinéma) comme l'un des plus honnêtes et sympathiques faiseurs de séries B de ses quinze dernières années au sein de la jungle Hollywoodienne où il a su se taillera une petite place, comme au cœur d'un cinéma européen qu'il n'a jamais totalement quitté; un bonhomme au talent certain qui, quand bien même il ne compte pas forcément de grand film dans sa filmographie, aligne les péloches jouissives et qualitatives à la pelle.
Un cinéaste éclectique voire même un brin insaisissable (c'est l'été, soyons généreux et enchaînons les superlatifs, allez), capable de chapeauter du buddy movie à l'ancienne (2 Guns) comme du survival en terre - ou en mer - hostile (Beast, À la dérive), du drame historique (Everest) comme du polar noir dans la foideur scandinave (Jar City), avec le même sens de l'efficacité - un ami de la famille quoi, ou pas loin.
C'est sur un terrain résolument inédit qu'on le retrouve en ces dernières heures de juillet, celui d'un romanesque tout aussi affirmé qu'assumé avec le délicat Touch - Nos étreintes passées, adaptation du roman Snerting d’Olafur Johann Olafsson - également crédité au scénario.
Un mélodrame romantique dans la plus stricte définition du genre, vissé sur les aternoiements d'un veuf au crépuscule de sa vie qui, alors que la maladie d'Alzheimer est en passe de considérablement bousculer les dernières années de son existence, ferme son restaurant en Islande et s'envole pour Londres - en pleine épidémie de COVID-19 -, pour retrouver son premier amour perdu, Miko, qu'il n'a plus revu depuis plus de cinquante ans, alors qu'ils étaient fraîchement dans la vingtaine...
Mélancolique et non linéaire mise en abyme à travers les époques et la vérité d'une romance pure et sincère brutalement interrompue, dont la simplicité renforce joliment l'aura surannée, Touch ne pète absolument pas dans la soie de l'originalité mais est porté par une célébration sensiblement picturale du sentiment amoureux, Kormákur épurant sensiblement sa mise en scène pour n'en retenir que la délicatesse des âmes et la dureté, souvent cruelle, de l'existence et du temps qui passe.
Typiquement le genre de séances inoffensives mais pleine de cœur et de grâce, faite pour émerveiller comme apaiser pour une poignée d'heures, un auditoire qui en ces temps sombres, en a cruellement besoin.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Ólafur Darri Ólafsson, Masahiro Motoki, Ruth Sheen, Pálmi Kormákur Baltasarsson,...
Distributeur : Condor Distribution
Budget : -
Genre : Drame, Romance.
Nationalité : Islandais.
Durée : 2h01min
Synopsis :
Au crépuscule de sa vie, Kristofer, un islandais de 73 ans, se met en tête de retrouver la trace de Miko, son amour de jeunesse. Il s'envole alors pour Londres, à la recherche de ce petit restaurant japonais où ils se sont rencontrés cinquante ans plus tôt. Kristofer l'ignore, mais sa quête, à mesure que les souvenirs refont surface, va le mener jusqu'au bout du monde.
Difficile de ne pas considérer l'islandais Baltasar Kormákur, à l'instar du tout aussi compétent Jaume Collet-Serra (pas exempt de quelques papouilles certes, mais également de chouettes petits bouts de cinéma) comme l'un des plus honnêtes et sympathiques faiseurs de séries B de ses quinze dernières années au sein de la jungle Hollywoodienne où il a su se taillera une petite place, comme au cœur d'un cinéma européen qu'il n'a jamais totalement quitté; un bonhomme au talent certain qui, quand bien même il ne compte pas forcément de grand film dans sa filmographie, aligne les péloches jouissives et qualitatives à la pelle.
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Copyright 2025 Condor Distribution |
Un cinéaste éclectique voire même un brin insaisissable (c'est l'été, soyons généreux et enchaînons les superlatifs, allez), capable de chapeauter du buddy movie à l'ancienne (2 Guns) comme du survival en terre - ou en mer - hostile (Beast, À la dérive), du drame historique (Everest) comme du polar noir dans la foideur scandinave (Jar City), avec le même sens de l'efficacité - un ami de la famille quoi, ou pas loin.
C'est sur un terrain résolument inédit qu'on le retrouve en ces dernières heures de juillet, celui d'un romanesque tout aussi affirmé qu'assumé avec le délicat Touch - Nos étreintes passées, adaptation du roman Snerting d’Olafur Johann Olafsson - également crédité au scénario.
Un mélodrame romantique dans la plus stricte définition du genre, vissé sur les aternoiements d'un veuf au crépuscule de sa vie qui, alors que la maladie d'Alzheimer est en passe de considérablement bousculer les dernières années de son existence, ferme son restaurant en Islande et s'envole pour Londres - en pleine épidémie de COVID-19 -, pour retrouver son premier amour perdu, Miko, qu'il n'a plus revu depuis plus de cinquante ans, alors qu'ils étaient fraîchement dans la vingtaine...
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Copyright 2025 Condor Distribution |
Mélancolique et non linéaire mise en abyme à travers les époques et la vérité d'une romance pure et sincère brutalement interrompue, dont la simplicité renforce joliment l'aura surannée, Touch ne pète absolument pas dans la soie de l'originalité mais est porté par une célébration sensiblement picturale du sentiment amoureux, Kormákur épurant sensiblement sa mise en scène pour n'en retenir que la délicatesse des âmes et la dureté, souvent cruelle, de l'existence et du temps qui passe.
Typiquement le genre de séances inoffensives mais pleine de cœur et de grâce, faite pour émerveiller comme apaiser pour une poignée d'heures, un auditoire qui en ces temps sombres, en a cruellement besoin.
Jonathan Chevrier