[CRITIQUE] : Le Rendez-vous de l'été
Réalisatrice : Valentine Cadic
Avec : Blandine Madec, India Hair, Arcadi Radeff, Matthias Jacquin,…
Distributeur : New Story
Budget : -
Genre : Comédie Dramatique.
Nationalité : Français.
Durée : 1h17min
Synopsis :
Au cœur des Jeux olympiques de Paris 2024. Blandine, 30 ans, est venue de Normandie pour assister aux compétitions de natation et retrouver une demi- sœur perdue de vue depuis 10 ans. Habituée au calme et à la solitude, Blandine découvre une ville bouillonnante dont elle n’a pas les codes. Au fil des jours, la jeune femme fait des rencontres, se perd, hésite, tente de (re)tisser des liens et de naviguer au cœur d’un Paris enfiévré par cet événement hors normes...
Quand bien même le concept pourrait en faire sursauter plus d'un (sans doute les trois du fond à ne pas réellement s'intéresser, ni même avoir tout simplement conscience, de ce qui sort chaque mercredi), il n'y a finalement rien de plus sain que de mesurer la bonne santé d'un cinéma, à travers la qualité des premiers efforts de toute la galerie de jeunes cinéastes cherchant sensiblement faire leur trou tout autant qu'à démontrer la richesse et l'éclectisme de notre production, qui ne demande qu'à être soutenu - surtout en salles.
En ce sens, le cinéma hexagonal à une forme olympique - sans mauvais jeu de mots -, si l'on prend pour preuve le premier long-métrage de la wannabe cinéaste (et co-scénariste) Valentine Cadic, Le Rendez-vous de l'été, extension plus ou moins directe de son court-métrage Les Grandes Vacances - déjà avec Blandine Madec en vedette -, odyssée pétillante et burlesque citant avec une sincérité indiscutable les fables estivales enchanteresses et mélancoliques d'Eric Rohmer et Jacques Roziers (où Guillaume Brac, pour citer un cinéaste plus récent).
Tout du long, la caméra comme la narration reste tendrement vissée aux basques de Blandine, trente ans au compteur et professeure de piano, qui se lance dans un périple de Normandie à la capitale pour assister, en plein cœur des Jeux olympiques de Paris 2024, aux compétitions de natation - et plus particulièrement les performances de l'athlète Béryl Gastaldello -, et accessoirement retrouver une demi-sœur qu'elle n'a plus vue depuis dix ans.
Un voyage d'une semaine dans un microcosme littéralement bouillant où elle va avancer d'un pas hésitant, enchaîner les rencontres comme jouer de malchance mais également renouer des liens avec les siens, notamment avec sa jeune nièce.
Déambulation à la fois délicieuse, décalée et existentielle d'une jeune femme qui se cherche aussi bien dans une vie complexe que dans un Paris tout en ébullition dont la cinéaste ne masque ni l'effervescence, ni le dégoût derrière les festivités olympiques (des réglementations absurdes aux expulsions abjectes des sans-abri), Le Rendez-vous de l'été tire sa force tout autant de sa légèreté assumée que de l'interprétation naturaliste et pleine de grâce d'une étonnante Blandine Madec (l'une des belles révélations françaises du moment).
Bref, un premier effort doux et rafraîchissant comme un petit vent frais au coeur d'une journée ensoleillée, qui vaut décemment son pesant de pop-corn.
Jonathan Chevrier
Avec : Blandine Madec, India Hair, Arcadi Radeff, Matthias Jacquin,…
Distributeur : New Story
Budget : -
Genre : Comédie Dramatique.
Nationalité : Français.
Durée : 1h17min
Synopsis :
Au cœur des Jeux olympiques de Paris 2024. Blandine, 30 ans, est venue de Normandie pour assister aux compétitions de natation et retrouver une demi- sœur perdue de vue depuis 10 ans. Habituée au calme et à la solitude, Blandine découvre une ville bouillonnante dont elle n’a pas les codes. Au fil des jours, la jeune femme fait des rencontres, se perd, hésite, tente de (re)tisser des liens et de naviguer au cœur d’un Paris enfiévré par cet événement hors normes...
Quand bien même le concept pourrait en faire sursauter plus d'un (sans doute les trois du fond à ne pas réellement s'intéresser, ni même avoir tout simplement conscience, de ce qui sort chaque mercredi), il n'y a finalement rien de plus sain que de mesurer la bonne santé d'un cinéma, à travers la qualité des premiers efforts de toute la galerie de jeunes cinéastes cherchant sensiblement faire leur trou tout autant qu'à démontrer la richesse et l'éclectisme de notre production, qui ne demande qu'à être soutenu - surtout en salles.
![]() |
Copyright New Story |
En ce sens, le cinéma hexagonal à une forme olympique - sans mauvais jeu de mots -, si l'on prend pour preuve le premier long-métrage de la wannabe cinéaste (et co-scénariste) Valentine Cadic, Le Rendez-vous de l'été, extension plus ou moins directe de son court-métrage Les Grandes Vacances - déjà avec Blandine Madec en vedette -, odyssée pétillante et burlesque citant avec une sincérité indiscutable les fables estivales enchanteresses et mélancoliques d'Eric Rohmer et Jacques Roziers (où Guillaume Brac, pour citer un cinéaste plus récent).
Tout du long, la caméra comme la narration reste tendrement vissée aux basques de Blandine, trente ans au compteur et professeure de piano, qui se lance dans un périple de Normandie à la capitale pour assister, en plein cœur des Jeux olympiques de Paris 2024, aux compétitions de natation - et plus particulièrement les performances de l'athlète Béryl Gastaldello -, et accessoirement retrouver une demi-sœur qu'elle n'a plus vue depuis dix ans.
Un voyage d'une semaine dans un microcosme littéralement bouillant où elle va avancer d'un pas hésitant, enchaîner les rencontres comme jouer de malchance mais également renouer des liens avec les siens, notamment avec sa jeune nièce.
![]() |
Copyright New Story |
Déambulation à la fois délicieuse, décalée et existentielle d'une jeune femme qui se cherche aussi bien dans une vie complexe que dans un Paris tout en ébullition dont la cinéaste ne masque ni l'effervescence, ni le dégoût derrière les festivités olympiques (des réglementations absurdes aux expulsions abjectes des sans-abri), Le Rendez-vous de l'été tire sa force tout autant de sa légèreté assumée que de l'interprétation naturaliste et pleine de grâce d'une étonnante Blandine Madec (l'une des belles révélations françaises du moment).
Bref, un premier effort doux et rafraîchissant comme un petit vent frais au coeur d'une journée ensoleillée, qui vaut décemment son pesant de pop-corn.
Jonathan Chevrier