[CRITIQUE] : Smile 2
Réalisateur : Parker Finn
Acteurs : Naomi Scott, Rosemarie DeWitt, Lukas Gage, Ray Nicholson, Kyle Gallner, Raul Castillo,...
Distributeur : Paramount Pictures France
Budget : -
Genre : Épouvante-horreur.
Nationalité : Américain.
Durée : 2h12min.
Synopsis :
À l’aube d’une nouvelle tournée mondiale, la star de la pop Skye Riley se met à vivre des événements aussi terrifiants qu’inexplicables. Submergée par la pression de la célébrité et devant un quotidien qui bascule de plus en plus dans l’horreur, Skye est forcée de se confronter à son passé obscur pour tenter de reprendre le contrôle de sa vie avant qu’il ne soit trop tard.
Critique :
Suite au succès phénoménal de Smile (2022), son réalisateur, Parker Finn, a pu mettre en production sa suite dès mars 2023 en signant un contrat avec Paramount Pictures. Ce dernier a intentionnellement laissé des zones d’ombres dans le premier film pour pouvoir explorer l’univers autour de l’entité tout en restant assez mystérieux sur son origine, laissant la place pour plusieurs films.
Smile avait été une belle surprise. La promotion gigantesque autour de sa sortie laissait présager un énième blockbuster horrifique pas forcément très malin. Finalement, le film, plus que correct, se démarquait par une utilisation de l’inquiétante étrangeté du sourire bien amenée, des jumpscares généreux et correctement construits, et l’écriture pas dégueulasse du personnage principale parfaitement interprété par Sosie Bacon. Pour toutes ces raisons, il se plaçait au dessus du lot des films d’horreur pop-corn trop aseptisés du moment. En somme, le mélange parfait d’un film grand divertissement et d’un “elevated horror” justement dosé.
Smile 2 était donc plutôt attendu. Et malheureusement sur la plupart des aspects qui faisaient le sel de son aînée il se vautre lamentablement. Si l'on retrouve le sourire inhumain du premier, la sensation d’inconfort est désamorcée par un humour pas inintéressant mais clairement inefficace en termes de création d’atmosphère pesante. Les séquences où le sourire apparaît sont pourtant les plus intéressantes du film. En travaillant plus sur le groupe, Smile 2 amplifie cette sensation d’étouffement créé par la foule mais passe à côté de la peur de la perte de ce qui est familier. En résulte quelques séquences joliment chorégraphiées qui sortent un peu de l’ordinaire. Les jumpscares sont eux moins efficaces que ceux du premier, sans être pour autant mauvais.
L’un des plus gros problèmes du film est le manque d’authenticité dans l’élaboration de l’univers. Cet aspect était clairement la facette la plus pertinente du premier film. Dans Smile 2, pas grand chose n’est crédible : les lieux semblent trop aléatoires (une pensée pour l’appartement de la “superstar” qui ressemble à une publicité Conforama), les personnages sont des coquilles vides qui débitent clichés sur clichés et ne semblent pas avoir de vraies relations entre eux. Peut-ont faire plus basique que la meilleure amie qui ponctue toutes ces phrases par un “bitch” ou un “girl” et fait du matcha le matin ? Sans compter que l’actrice principale, Naomi Scott, est assez peu convaincante. Elle ne dégage pas assez de charisme pour être crédible en pop star internationale et passe une trop grande partie du film à beugler sans nuance.
Smile 2 est sans grande surprise une petite déception. Le premier opus tenait grâce à un équilibre très instable et certainement non intentionnel. Ce film-ci rentre dans le moule du film pop-corn grand public sans les petites subtilités du premier. Les personnages et l’univers en général sont moins bien pensés et très basiques, les jumpscares sont plus bancals et l’actrice principale assez oubliable. Il aurait été moins décevant si le premier n’avait pas été aussi surprenant. On ressort de la salle avec une moue boudeuse plutôt qu’un sourire éclatant.
Éléonore Tain
Acteurs : Naomi Scott, Rosemarie DeWitt, Lukas Gage, Ray Nicholson, Kyle Gallner, Raul Castillo,...
Distributeur : Paramount Pictures France
Budget : -
Genre : Épouvante-horreur.
Nationalité : Américain.
Durée : 2h12min.
Synopsis :
À l’aube d’une nouvelle tournée mondiale, la star de la pop Skye Riley se met à vivre des événements aussi terrifiants qu’inexplicables. Submergée par la pression de la célébrité et devant un quotidien qui bascule de plus en plus dans l’horreur, Skye est forcée de se confronter à son passé obscur pour tenter de reprendre le contrôle de sa vie avant qu’il ne soit trop tard.
Critique :
Petite déception que #Smile2, qui subit mal la comparaison avec le premier film, plus surprenant, la faute à un univers et à des personnages généralement moins bien moins pensés et plus basiques, pas aidé non plus par des jumpscares plus bancals. (@leoiurillo) pic.twitter.com/fpWbfScyPL
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) October 16, 2024
Suite au succès phénoménal de Smile (2022), son réalisateur, Parker Finn, a pu mettre en production sa suite dès mars 2023 en signant un contrat avec Paramount Pictures. Ce dernier a intentionnellement laissé des zones d’ombres dans le premier film pour pouvoir explorer l’univers autour de l’entité tout en restant assez mystérieux sur son origine, laissant la place pour plusieurs films.
Smile avait été une belle surprise. La promotion gigantesque autour de sa sortie laissait présager un énième blockbuster horrifique pas forcément très malin. Finalement, le film, plus que correct, se démarquait par une utilisation de l’inquiétante étrangeté du sourire bien amenée, des jumpscares généreux et correctement construits, et l’écriture pas dégueulasse du personnage principale parfaitement interprété par Sosie Bacon. Pour toutes ces raisons, il se plaçait au dessus du lot des films d’horreur pop-corn trop aseptisés du moment. En somme, le mélange parfait d’un film grand divertissement et d’un “elevated horror” justement dosé.
Copyright Paramount Home Entertainment (Germany) GmbH |
Smile 2 était donc plutôt attendu. Et malheureusement sur la plupart des aspects qui faisaient le sel de son aînée il se vautre lamentablement. Si l'on retrouve le sourire inhumain du premier, la sensation d’inconfort est désamorcée par un humour pas inintéressant mais clairement inefficace en termes de création d’atmosphère pesante. Les séquences où le sourire apparaît sont pourtant les plus intéressantes du film. En travaillant plus sur le groupe, Smile 2 amplifie cette sensation d’étouffement créé par la foule mais passe à côté de la peur de la perte de ce qui est familier. En résulte quelques séquences joliment chorégraphiées qui sortent un peu de l’ordinaire. Les jumpscares sont eux moins efficaces que ceux du premier, sans être pour autant mauvais.
L’un des plus gros problèmes du film est le manque d’authenticité dans l’élaboration de l’univers. Cet aspect était clairement la facette la plus pertinente du premier film. Dans Smile 2, pas grand chose n’est crédible : les lieux semblent trop aléatoires (une pensée pour l’appartement de la “superstar” qui ressemble à une publicité Conforama), les personnages sont des coquilles vides qui débitent clichés sur clichés et ne semblent pas avoir de vraies relations entre eux. Peut-ont faire plus basique que la meilleure amie qui ponctue toutes ces phrases par un “bitch” ou un “girl” et fait du matcha le matin ? Sans compter que l’actrice principale, Naomi Scott, est assez peu convaincante. Elle ne dégage pas assez de charisme pour être crédible en pop star internationale et passe une trop grande partie du film à beugler sans nuance.
Copyright Paramount Home Entertainment (Germany) GmbH |
Smile 2 est sans grande surprise une petite déception. Le premier opus tenait grâce à un équilibre très instable et certainement non intentionnel. Ce film-ci rentre dans le moule du film pop-corn grand public sans les petites subtilités du premier. Les personnages et l’univers en général sont moins bien pensés et très basiques, les jumpscares sont plus bancals et l’actrice principale assez oubliable. Il aurait été moins décevant si le premier n’avait pas été aussi surprenant. On ressort de la salle avec une moue boudeuse plutôt qu’un sourire éclatant.
Éléonore Tain