[FUCKING SERIES] : Workin' Moms saison 7 : Adieu les daronnes

(Critique - avec spoilers - de la saison 7)

Nos mères préférées s'en vont pour de bon. Workin' Moms tire sa révérence au bout de sept saisons diffusées sur Netflix. Sa créatrice Catherine Reitman (alias Kate Foster devant la caméra) a proposé une dernière saison très réussie, oscillant toujours entre humour, réflexions pertinentes sur la maternité et plus globalement sur la condition féminine et émotion.

Le premier épisode de cette septième saison reprend la toute fin de la saison 6 où Anne (Dani Kind) est renversée par un véhicule conduit par l'une de ses anciennes patientes. Assez étonnant (enfin, pas totalement, on est dans Workin' Moms, pas dans une série policière torturée pour HBO), le scénario ne va pas se concentrer sur cette tentative de meurtre. Le récit prend une tournure plutôt intéressante : suite à cet événement, Anne veut se sentir plus vivante que jamais, elle qui se montre toujours méfiante. En revanche, toujours aussi surprotectrice, sa relation avec Alice, sa turbulente fille aînée (mais qui s'est assagie durant cette saison), est toujours aussi électrique.

Crédits : Netflix

Concernant Kate, elle se montre toujours aussi créative (douce manière pour dire qu'elle sait se sortir du pétrin) et ambitieuse au sein de son entreprise, montant de plus en plus dans les échelons. Sa créativité, elle la développera en particulier pour son nouveau client qui travaille auprès de l'industrie pharmaceutique. On retrouve également Sloane, à peine mère, qui veut toujours tout mener de front ; Jenny toujours aussi peste et l'infatigable Val qui se lance dans un délirant trafic de lait maternel !

Pour cette dernière saison, Workin' Moms conclut brillamment son exploration autour de la figure maternelle actuelle. Au-delà de cet éternel numéro d'équilibriste entre vie privée et vie professionnelle, la série se concentre en particulier sur ce besoin commun aux protagonistes féminins : celui de porter une carapace. Une carapace pour, a priori, mieux affronter les obstacles ou mieux s'intégrer. Kate s'en sert pour pouvoir atteindre le job de ses rêves (sans savoir s'il est vraiment fait pour elle), Anne pour atténuer ses peurs (notamment vis-à-vis de sa fille), Sloane (très touchante dans sa quête de vulnérabilité) et Jenny pour mieux fuir leurs traumatismes familiaux.

Concernant les personnages masculins phares (Nathan Foster et Lionel Carlson), ils sont en retrait par rapport à d'autres saisons où ils étaient davantage impliqués dans des intrigues. Si cela peut sembler regrettable au premier abord, cela permet en réalité de développer les nouveaux personnages masculins et surtout de se concentrer sur les personnages les plus importants : nos fameuses mamans actives !

Crédits : Netflix

Le dernier épisode est particulièrement réussi, d'une grande force émotionnelle, offrant une fin très satisfaisante et logique pour nos personnages. En rendant hommage à son père (le réalisateur Ivan Reitman, décédé en 2022), Catherine Reitman évoque l'importance de la transmission en tant que parent. Que veut-on laisser à ses enfants ? Quel modèle veut-on être ? Et surtout, existe-t-il un modèle idéal ? Le plus important n'est-il pas être d'être en accord avec ses choix et ses envies les plus profondes ?

Kate, Anne, Sloane et toutes les autres vont terriblement nous manquer.

Tinalakiller