[FUCKING SERIES] : The Pursuit of Love : All you need is love

(Critique - sans spoilers - de la mini-série)

À la poursuite de l’amour (The Pursuit of Love), mini-série basée sur le roman du même nom de Nancy Mitford publié en 1945, débarque le 1er septembre sur Amazon Prime Video. Une bouffée d’air frais so british, entre un énième teen-show, et loin des blockbusters de l’été.
Pendant l'entre-deux-guerres, nous suivons les mésaventures romanesques des cousines fusionnelles Linda Radlett (Lily James) et Fanny Logan (Emily Beecham), toutes les deux en quête du grand amour avec une vision diamétralement opposée.

Copyright Amazon Prime Video France

Fanny, abandonnée dans son enfance par une mère irresponsable, a été élevée dans la campagne anglaise par les Radlett (de strictes aristocrates), au côté de sa cousine Linda. Celle-ci possède un tempérament vif, sans aucune éducation. Désespérément romantique, elle croque la vie à pleine dents sans réfléchir aux conséquences de ses actes. Fanny, fidèle accompagnatrice bienveillante de sa cousine - mais aussi témoin de ses frasques - cherche à se construire un destin. Malheureusement sa loyauté lui fera perdre le sens des responsabilités. Entre coups de foudre, éducation sentimentale, les prémices d’une nouvelle guerre mondiale, nous sommes plongés dans un tourbillon dévorant.

Première réalisation d’Emily Mortimer, également scénariste (elle s’est aussi octroyée le rôle de la mère de Fanny), la cinéaste excelle dans une mise en scène s’éloignant du livre avec une reconstitution colorée aux ambiances punk, largement inspirées par la Marie-Antoinette de Sofia Coppola.

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La bande-son anachronique varie entre New Order et Juliette Gréco, et représente les états d'esprit excentriques des personnages. Un soupçon de liberté qui permet de maintenir un rythme, sans alourdir les changements de ton entre scènes dramatiques et comiques. L’entrée en scène flamboyante de l’artiste libertin Lord Merlin (Andrew Scott) volant ainsi la vedette à chacune de ses apparitions, iconise encore plus l’aura de Scott deux ans après avoir volé le cœur de millions de téléspectateurs en Hot Priest. L’alchimie évidente entre Lily James et Emily Beecham est le point fort de cette poursuite de l’amour, elles nous emportent facilement afin d'aimer ces deux jeunes femmes, par moments détestables.

En seulement 3 épisodes, on a l’impression d’avoir autant vécu que nos héroïnes arrivées en bout de courses, éreintées par l’amour, l’amitié, la guerre. Ce qui est d’ailleurs le défaut de la mini-série malgré une bonne écriture, les deux décennies sont condensées en peu d’épisodes, ce qui gâche la charge émotionnelle de cette histoire. Un développement plus poussif des personnages n'aurait pas été de trop pour se sentir plus concerné par leur tracas.


Alyssa Adjaoui