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[CRITIQUE] : À tous les garcons que j'ai aimés


Réalisatrice : Susan Johnson
Acteurs : Lana Condor, Noah Centineo, Israel Broussard, Trezzo Mahoro, Janel Parrish, Anna Catchcart, Madeleine Arthur et John Corbett
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Comédie romantique
Nationalité : Américain
Durée : 1h39

Synopsis :
Lara Jean a pris l’habitude d’écrire des lettres à ses crush qu’elle garde pour elle. Un jour, ces anciens coups de cœur reçoivent les lettres, sa vie s’en voit totalement bouleversée…



Critique :

Lors d’une scène, Lara Jean évoque un classique du cinéma selon elle, Seize bougies pour Sam de John Hughes. Une référence qui prête à faire sourire tant À tous les garçons que j’ai aimés est imprégnée de l’atmosphère des films du cinéaste américain.
Il faut dire que les goûts de Lara Jean sont assez uniques pour une adolescente, quand elle ne regarde pas un film de John Hughes, elle se fait un marathon Golden Girls avec sa petite sœur. Mais derrière ces citations, Susan Johnson offre un teen-movie classique dans son fond, mais réjouissant dans sa forme.


Aucune surprise dans le scénario, qui se déroule comme un rouleau de papier toilette. Mais tout cela est fait avec un sens du rythme qui ne faiblit pas et une belle progression du récit qui évoque avec tendresse et sans naïveté ce qu’est l’adolescence. Le sentiment amoureux, l’excitation qu’il provoque, les peurs, mais aussi la timidité, l’impopularité de certains ou encore l’homosexualité (très secondaire). À tous les garçons que j’ai aimés s'impose comme un condensé de ce que doit-être un teen-movie et il le fait bien.
De plus, Susan Johnson parsème son film de quelques réflexions sur le racisme, le manque de solidarité féminine ou encore la misogynie; Lara Jean sait que les actions d’une fille ne seront pas vues de la même façon que celle d’un garçon. Et puis, le long-métrage met en lead une actrice d’origine asiatique, une chose assez rare pour être souligné, surtout que le personnage qu’elle interprétée n’est en rien un cliche, elle est juste d’un attachement quasi immédiat.


Pour tout dire, le film s’impose comme un compagnon idéal de Love, Simon qui évoque aussi un adolescent timide qui parvient mieux à exprimer ses sentiments par l’écrit. C’est cocasse, romantique, empli de tendresse et si les références à la pop culture sont souvent vintage À tous les garçons que j’ai aimés est bel et bien inscrit dans son époque.


Thibaut Ciavarella