[CRITIQUE] : Placés
Réalisateur : Nessim Chikhaoui
Acteurs : Shaïn Boumedine, Julie Depardieu, Philippe Rebbot, Nailia Harzoune, Moussa Mansaly,...
Budget : -
Distributeur : Le Pacte
Genre : Comédie Dramatique.
Nationalité : Français.
Durée : 1h51min
Synopsis :
Parce qu’il a oublié sa carte d’identité, Elias ne peut passer les épreuves du concours d’entrée à Sciences Po. À la recherche d’un job en attendant de pouvoir se présenter à nouveau, il devient éducateur dans une Maison d’Enfants à Caractère Social.
Critique :
Il faut croire que de l'écriture des aléas comico-familiaux des Tuches, à celle des aternoiements d'éducateurs au sein d'établissements spécialisées dans l'accueil temporaire de mineurs en difficulté, il n'y a qu'un pas.
Ou plutôt qu'une plume, en l'occurrence celle de Nessim Chikhaoui, capable d'opérer ce grand écart digne de JCVD pour son premier long-métrage, Placés, directement inspiré de sa propre expérience personnelle puisqu'il a lui-même été, pendant dix ans, un éducateur spécialisé auprès d'une jeunesse à qui la vie n'a résolument pas fait de cadeau.
Il fictionnalise donc une partie de son passé au travers du personnage d'Elias (Shaïn Boumedine, qui crève littéralement l'écran, plus encore que chez Kechiche), qui va faire d'une mésaventure absurde (ne peut passer les épreuves du concours d’entrée à Sciences Po, pour avoir simplement oublier sa carte d'identité), le point de départ d'une nouvelle vie, en devenant un éducateur dans une Maison d’Enfants à Caractère Social.
Fable énergique et humaniste, le premier effort de Chikhaoui se fait une incursion à la fois dure et tendre dans un milieu très peu abordés à l'écran dont l'intention première est d'essayer, naïvement peut-être, de changer les regards et les idées préconçues et faciles d'une jeunesse décrochée à qui l'on offre une nouvelle (dernière ?) chance.
L'espace d'un instantané de cinéma, (un tout petit peu moins de deux heures), au moins, l'espoir d'un avenir meilleur est effleuré, tant il brosse aussi bien un portrait subtil et sincère d'éducateurs qui font face quotidiennement à des obstacles humains complexes (pour preuve les beaux personnages offert à Nailia Harzoune, Moussa Mansaly et Julie Depardieu, tous brillants), que celui de jeunes adolescents en pleine transition vers l'âge adulte, des mômes qui se cherchent, se construisent avec plus ou moins d'adresse et de possibilités, essayant de faire face à une existence pleine de maux et d'interrogations.
Modestement et dénué de tout misérabilisme, Placés incarne un délice de comédie dramatique énergique, touchante et réflexive, faisant autant la part belle à ses personnages hauts en couleur qu'à un vrai sentiment, honnête et jamais inquisiteur, de réalisme social vibrant.
Si l'effet de surprise n'est évidemment plus là (on pense autant à La Vie Scolaire, qu'aux oeuvres sociales drôles et bienveillantes du tandem Nakache/Toledano), le plaisir lui est toujours bel et bien présent, mis en scène avec soin et élégance.
Du bon et beau cinéma hexagonal incisif, doux-amer et humain, tout simplement.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Shaïn Boumedine, Julie Depardieu, Philippe Rebbot, Nailia Harzoune, Moussa Mansaly,...
Budget : -
Distributeur : Le Pacte
Genre : Comédie Dramatique.
Nationalité : Français.
Durée : 1h51min
Synopsis :
Parce qu’il a oublié sa carte d’identité, Elias ne peut passer les épreuves du concours d’entrée à Sciences Po. À la recherche d’un job en attendant de pouvoir se présenter à nouveau, il devient éducateur dans une Maison d’Enfants à Caractère Social.
Critique :
Modeste et dénué de tout misérabilisme, #Placés incarne un bijou de comédie dramatique énergique, touchante et douce-amère, faisant autant la part belle à ses personnages hauts en couleur qu'à un vrai sentiment, honnête et jamais inquisiteur, de réalisme social vibrant. pic.twitter.com/K7YPQQRrTA
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) January 11, 2022
Il faut croire que de l'écriture des aléas comico-familiaux des Tuches, à celle des aternoiements d'éducateurs au sein d'établissements spécialisées dans l'accueil temporaire de mineurs en difficulté, il n'y a qu'un pas.
Ou plutôt qu'une plume, en l'occurrence celle de Nessim Chikhaoui, capable d'opérer ce grand écart digne de JCVD pour son premier long-métrage, Placés, directement inspiré de sa propre expérience personnelle puisqu'il a lui-même été, pendant dix ans, un éducateur spécialisé auprès d'une jeunesse à qui la vie n'a résolument pas fait de cadeau.
Il fictionnalise donc une partie de son passé au travers du personnage d'Elias (Shaïn Boumedine, qui crève littéralement l'écran, plus encore que chez Kechiche), qui va faire d'une mésaventure absurde (ne peut passer les épreuves du concours d’entrée à Sciences Po, pour avoir simplement oublier sa carte d'identité), le point de départ d'une nouvelle vie, en devenant un éducateur dans une Maison d’Enfants à Caractère Social.
Copyright Michaël Crotto |
Fable énergique et humaniste, le premier effort de Chikhaoui se fait une incursion à la fois dure et tendre dans un milieu très peu abordés à l'écran dont l'intention première est d'essayer, naïvement peut-être, de changer les regards et les idées préconçues et faciles d'une jeunesse décrochée à qui l'on offre une nouvelle (dernière ?) chance.
L'espace d'un instantané de cinéma, (un tout petit peu moins de deux heures), au moins, l'espoir d'un avenir meilleur est effleuré, tant il brosse aussi bien un portrait subtil et sincère d'éducateurs qui font face quotidiennement à des obstacles humains complexes (pour preuve les beaux personnages offert à Nailia Harzoune, Moussa Mansaly et Julie Depardieu, tous brillants), que celui de jeunes adolescents en pleine transition vers l'âge adulte, des mômes qui se cherchent, se construisent avec plus ou moins d'adresse et de possibilités, essayant de faire face à une existence pleine de maux et d'interrogations.
Modestement et dénué de tout misérabilisme, Placés incarne un délice de comédie dramatique énergique, touchante et réflexive, faisant autant la part belle à ses personnages hauts en couleur qu'à un vrai sentiment, honnête et jamais inquisiteur, de réalisme social vibrant.
Si l'effet de surprise n'est évidemment plus là (on pense autant à La Vie Scolaire, qu'aux oeuvres sociales drôles et bienveillantes du tandem Nakache/Toledano), le plaisir lui est toujours bel et bien présent, mis en scène avec soin et élégance.
Du bon et beau cinéma hexagonal incisif, doux-amer et humain, tout simplement.
Jonathan Chevrier