[CRITIQUE] : Snake Eyes
Réalisateur : Robert Schwentke
Acteur : Henry Golding, Andrew Koji, Úrsula Corberó, Samara Weaving,...
Distributeur : Paramount Pictures France
Budget : -
Genre : Action, Aventure, Arts Martiaux, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 2h02min
Synopsis :
Snake Eyes, un homme courageux et solitaire, est accueilli au sein du très ancien clan japonais des Arashikage , après avoir sauvé la vie de leur héritier. Le clan fait de lui un grand guerrier, tout en lui offrant ce dont il rêvait depuis longtemps : un foyer. Mais certains secrets de son passé refont surface et Snake Eyes, s’il veut garder la confiance de ceux qui sont désormais ses proches, va devoir mettre à l’épreuve son honneur et sa fidélité au clan.
Critique :
Sensiblement en recherche constante de wannabe franchises fortes pour venir épauler un catalogue bien maigre, ou seul Mission : Impossible - et dans une moindre mesure, Transformers - semble réellement fédérer en masse les spectateurs dans les salles obscures, la Paramount s'est donc entêté à rebooter une franchise quasiment plombée dès son premier opus : G.I. Joe, en jouant la carte du spin-off/prequel/reboot hybride, boosté à la testostérone et aux SFX plus ou moins inspirés.
Échoué à Robert Schwentke, dont les faits d'armes sont loin d'enthousiasmer son cinéphile (Red, RIPD, les deux derniers films de la trilogie Divergente,...), et louchant gentiment sur l'excellent The Wolverine de James Mangold, Snake Eyes: G.I. Joe Origins joue pleinement la carte du blockbuster savoureusement régressif qui tâche, draguant autant les amateurs d'actionners pulpeux que les fans d'une franchise dont ils n'auraient pas besoin de Wikipedia pour distinguer un Storm Shadow (qui a, lui aussi, droit à une refonte du personnage ici) d'un Copperhead ou même d'un Zartan - oui, il y en a.
Porté par un Henry Golding physiquement impliqué et au charisme facile - mais que Schwentke n'exploitera jamais vraiment -, le film suit donc les origines savamment réécrites d'un personnage mystérieux et moralement ambiguë (même sans son casque), lancé dans une quête brutale de vengeance (il veut tuer l'assassin de son père, tué sous ses yeux quand il était enfant, par un homme l'obligeant à lancer une paire de dés pour déterminer son destin), alternant entre un statut de vagabond et de super star de combats clandestins.
Recruté par Kenta, pour servir de main d'oeuvre aux yakuzas en échange de l'identité de l'homme qu'il veut tuer, il va cependant se fâcher (spoilers : pas complètement) avec eux au moment où il refuse de liquider une de leurs cibles.
Bonne pioche, la dite cible, Tommy, s'avère être - supposément - l'héritier du clan Arashikage, une famille riche jouant les défenseurs de l'ombre des idéaux japonais depuis - au moins - l'ère Edo.
Dès lors, Snake s'entraînera (trois semaines à tout casser) pour devenir son bras droit, aidant le clan à s'adapter au monde moderne tout en apprenant lentement la furtivité des ninjas et l'honneur des samouraïs.
Sauf qu'il bosse aussi toujours secrètement pour Kenta, avec l'idée de voler pour lui le joyau du soleil...
À défaut d'arriver à faire de son personnage central, un anti-héros convaincant, Snake Eyes a au moins pour lui un univers plutôt prenant, lâchant de solides clin d'oeil à la saga mère (quitte même à pleinement sous-utiliser l'agent Scarlett, campée par l'excellente Samara Weaving) tout en piochant allègrement dans une héroïc fantasy improbable (des anacondas géants!), entre deux scènes d'action excitantes et bien chorégraphiés - merci Kenji Tanigaki -, même si la réalisation cahoteuse et frénétique dilue gentiment leur impact.
Un vrai reboot fourre-tout généreux même si pas totalement emballant, la faute autant à une intrigue limitée et à trous (est-ce si naïf de souhaiter un développement dramatique solide en plus d'une action plus percutante ?) qu'à un manque cruel de violence un tant soit peu sanglante, mais même dans ses défauts certains, le film de Schwentke à au moins une coudée d'avance sur la plupart des blockbusters pop-corn récent.
Difficile en revanche de dire si Snake Eyes est aussi sympathique et divertissant de par la somme de ses qualités, ou si c'est le genre en lui-même qui a tellement perdu en qualité et en (maigre) substance ces dernières années, au point que tout nous paraît convenable même en dehors d'une salle obscure...
Jonathan Chevrier
Acteur : Henry Golding, Andrew Koji, Úrsula Corberó, Samara Weaving,...
Distributeur : Paramount Pictures France
Budget : -
Genre : Action, Aventure, Arts Martiaux, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 2h02min
Synopsis :
Snake Eyes, un homme courageux et solitaire, est accueilli au sein du très ancien clan japonais des Arashikage , après avoir sauvé la vie de leur héritier. Le clan fait de lui un grand guerrier, tout en lui offrant ce dont il rêvait depuis longtemps : un foyer. Mais certains secrets de son passé refont surface et Snake Eyes, s’il veut garder la confiance de ceux qui sont désormais ses proches, va devoir mettre à l’épreuve son honneur et sa fidélité au clan.
Critique :
À défaut d'arriver à faire de son perso vedette un anti-héros convaincant, #SnakeEyes n'en reste pas moins un sympathique spin-off/reboot fourre-tout et généreux, pas totalement emballant mais porté par un Henry Golding charismatique et quelques séquences d'action bien emballées pic.twitter.com/dEZEGUhf1c
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) September 22, 2021
Sensiblement en recherche constante de wannabe franchises fortes pour venir épauler un catalogue bien maigre, ou seul Mission : Impossible - et dans une moindre mesure, Transformers - semble réellement fédérer en masse les spectateurs dans les salles obscures, la Paramount s'est donc entêté à rebooter une franchise quasiment plombée dès son premier opus : G.I. Joe, en jouant la carte du spin-off/prequel/reboot hybride, boosté à la testostérone et aux SFX plus ou moins inspirés.
Échoué à Robert Schwentke, dont les faits d'armes sont loin d'enthousiasmer son cinéphile (Red, RIPD, les deux derniers films de la trilogie Divergente,...), et louchant gentiment sur l'excellent The Wolverine de James Mangold, Snake Eyes: G.I. Joe Origins joue pleinement la carte du blockbuster savoureusement régressif qui tâche, draguant autant les amateurs d'actionners pulpeux que les fans d'une franchise dont ils n'auraient pas besoin de Wikipedia pour distinguer un Storm Shadow (qui a, lui aussi, droit à une refonte du personnage ici) d'un Copperhead ou même d'un Zartan - oui, il y en a.
Copyright Paramount Pictures Germany |
Porté par un Henry Golding physiquement impliqué et au charisme facile - mais que Schwentke n'exploitera jamais vraiment -, le film suit donc les origines savamment réécrites d'un personnage mystérieux et moralement ambiguë (même sans son casque), lancé dans une quête brutale de vengeance (il veut tuer l'assassin de son père, tué sous ses yeux quand il était enfant, par un homme l'obligeant à lancer une paire de dés pour déterminer son destin), alternant entre un statut de vagabond et de super star de combats clandestins.
Recruté par Kenta, pour servir de main d'oeuvre aux yakuzas en échange de l'identité de l'homme qu'il veut tuer, il va cependant se fâcher (spoilers : pas complètement) avec eux au moment où il refuse de liquider une de leurs cibles.
Bonne pioche, la dite cible, Tommy, s'avère être - supposément - l'héritier du clan Arashikage, une famille riche jouant les défenseurs de l'ombre des idéaux japonais depuis - au moins - l'ère Edo.
Dès lors, Snake s'entraînera (trois semaines à tout casser) pour devenir son bras droit, aidant le clan à s'adapter au monde moderne tout en apprenant lentement la furtivité des ninjas et l'honneur des samouraïs.
Sauf qu'il bosse aussi toujours secrètement pour Kenta, avec l'idée de voler pour lui le joyau du soleil...
À défaut d'arriver à faire de son personnage central, un anti-héros convaincant, Snake Eyes a au moins pour lui un univers plutôt prenant, lâchant de solides clin d'oeil à la saga mère (quitte même à pleinement sous-utiliser l'agent Scarlett, campée par l'excellente Samara Weaving) tout en piochant allègrement dans une héroïc fantasy improbable (des anacondas géants!), entre deux scènes d'action excitantes et bien chorégraphiés - merci Kenji Tanigaki -, même si la réalisation cahoteuse et frénétique dilue gentiment leur impact.
Copyright Paramount Pictures Germany |
Un vrai reboot fourre-tout généreux même si pas totalement emballant, la faute autant à une intrigue limitée et à trous (est-ce si naïf de souhaiter un développement dramatique solide en plus d'une action plus percutante ?) qu'à un manque cruel de violence un tant soit peu sanglante, mais même dans ses défauts certains, le film de Schwentke à au moins une coudée d'avance sur la plupart des blockbusters pop-corn récent.
Difficile en revanche de dire si Snake Eyes est aussi sympathique et divertissant de par la somme de ses qualités, ou si c'est le genre en lui-même qui a tellement perdu en qualité et en (maigre) substance ces dernières années, au point que tout nous paraît convenable même en dehors d'une salle obscure...
Jonathan Chevrier