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[CRITIQUE] : Zombillénium


Réalisateur : Arthur de Pins et Alexis Ducord
Acteurs : avec les voix de Emmanuel Curtil, Alain Choquet, Kelly Marot,...
Distributeur : Gebeka Films
Budget : -
Genre : Animation.
Nationalité : Français.
Durée : 1h18min.

Synopsis :
Dans le parc d’attractions d’épouvante Zombillénium, les monstres ont le blues. Non seulement, zombies, vampires, loups garous et autres démons sont de vrais monstres dont l’âme appartient au Diable à jamais, mais en plus ils sont fatigués de leur job, fatigués de devoir divertir des humains consuméristes, voyeuristes et égoïstes, bref, fatigués de la vie de bureau en général, surtout quand celle-ci est partie pour durer une éternité... Jusqu'à l'arrivée d'Hector, un humain, contrôleur des normes de sécurité, déterminé à fermer l’établissement. Francis, le Vampire qui dirige le Parc, n’a pas le choix : il doit le mordre pour préserver leur secret. Muté en drôle de monstre, séparé de sa fille Lucie, et coincé dans le parc, Hector broie du noir... Et si il devenait finalement la nouvelle attraction phare de Zombillénium ?



Critique :



Alors que les cousins ricains sortent l'artillerie lourde sans forcément marquer les esprits à quelques semaines des fêtes (Lego Ninjago, Le Monde Secret des Emojis), en attendant le mastodonte Coco qui risque de mettre tous les spectateurs d'accord - Pixar oblige -, on ne peut qu'être enthousiaste à l'idée que le cinéma d'animation français se catapulte aussi dans l'arène, avec un projet au moins aussi intéressant que la concurrence.



Et Zombillénium l'est incontestablement, adaptation ambitieuse de la bande dessinée éponyme qui s'est offert un joli petit tour des festivals (Cannes, Annecy), avant d'atterrir dans des salles obscures qui n'attendaient presque plus que lui, tant il était depuis longtemps, l'évènement animé FR number one de 2017.
Joli petit bout de péloche hautement sympathique produit un brin dans la douleur, qui s'extirpe admirablement de sa trame classique (mais bien plus riche qu'elle n'en a l'air) pour mieux incarner une belle aventure rock'n roll - Mat Bastard à la B.O. fait des ravages -, rythmée et foisonnante d'idées (trop peut-être, tant les sous intrigues pullulent tout du long), pointant son regard sur les arcanes d'un parc d'attractions pas comme les autres ainsi que sur personnages aussi bien croqués que fascinants à suivre; dont le but premier est de s'unir pour faire peur de la plus terrifiante des manières possibles.



Belle ode sur la singularité et l'amour parental, respectant au pied de la lettre l'aspect graphique du matériau d'origine (l'animation est superbe, les cases de la BD prennent littéralement vie à l'écran), portée par un humour aussi référencé - les allusions à la pop culture sont légion - que bien ciselé, Zombillénium est une étonnante et séduisante surprise; un grand huit animé tout public délirant et riche en action, qui vaut décemment son pesant de pop corn.
La belle séance familiale parfaite pour Halloween.


Jonathan Chevrier



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