[CRITIQUE] : Flush
Réalisateur : Grégory Morin
Acteurs : R. Jonathan Lambert, Élodie Navarre, Elliot Jenicot, Rémy Adriens,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Comédie, Thriller.
Nationalité : Français, Britannique.
Durée : 1h10min.
Synopsis :
Quand on essaie de sortir la tête du trou, il y a toujours quelqu’un pour vous y replonger. Prenez Luc, un junkie à la dérive. Sa femme l’a quitté. Sa fille a été confiée aux services sociaux. Alors qu’il tente de reconquérir son ex devenue serveuse dans un bar, il se retrouve mêlé à un trafic de drogue. Une bagarre éclate. Laissé pour mort, le crâne coincé dans le trou d’une toilette à la turque, il aura la nuit pour se sortir de là et recomposer sa famille perdue.
Prenez cette vérité pour acquise : ne vous fiez jamais aux mauvaises langues qui arguent tels des crapeaux baveurs - pour être poli -, que le cinéma fantastique made in France n'a strictement rien à proposer (il va très bien, il mériterait juste tout simplement à être plus soutenu autant dans les salles que du côté du carnet de chèque) ou encore, qu'il s'échinerait a jouer la carte de la resucée de ce qui fonctionne parfaitement ailleurs (spoilers : avec souvent des artistes hexagonaux derrière mais chut).
Des ragots d'incultes, rien de moins.
Estampillé premier long-métrage du wannabe cinéaste Grégory Morin (tourné en plein Covid et qui peine méchamment à trouvé sa place en salles... et on peut le comprendre), Flush a des bonnes intentions à en revendre, lui qui se place volontairement en marge des productions horrifiques hexagonales en jouant la carte d'une terreur plus trash et frontale, sorte de fusion baroque entre le huis clos claustrophobique et craspec (on ne quitte jamais où presque, les toilettes turques d'un bar miteux), et le récit introspectif d'une âme lessivée et bouffée par ses addictions, jamais victime de son concept à part (bien aidé notamment, par une photographie enlevée et dynamique de Mathieu De Montgrand).
Soit Luc Monnier, loser pas magnifique et junkie plus où moins assumée, lui dont le mariage est foutu - précisément à cause de ses addictions - et dont la fille a été confiée aux services sociaux.
Au fond du trou, le bonhomme va bientôt littéralement l'être en coinçant sa caboche dans le trou des toilettes, après avoir voulu sniffer le rail de coke de trop, tout en fricotant avec le mauvais dealer - et le mauvais patron de bar -, le fruit pourrir d'une pluie de mauvaises décisions qui ne pouvait l'amener qu'à une issue aussi critique que chaotique...
Itinéraire extrêmement burlesque et dégradant d'un homme humilié et poussé à bout par ses propres décisions et ses addictions, réglé comme une horlogerie suisse (pas d'aérations inutiles ou de divers stratagèmes narratifs : tout va strictement à l'essentiel et ne se fait jamais redondant, même dans ses rebondissements déglingués) tout en étant logiquement familier (on décèle des rapports évidents au Buried de Ricardo Cortés, comme avec les cinémas de Gaspar Noé - la colorimétrie - et Albert Dupontel), Flush est un bonheur de trip scato-viscéral aux accents étonnamment poignants grâce à la partition investie d'un R. Jonathan Lambert absolument génial (et qui donne de l'humanité à un personnage qui n'aurait pu être qu'une simple caricature facile à moquer).
Une sacrée belle (enfin, on se comprend) découverte.
Jonathan Chevrier
Acteurs : R. Jonathan Lambert, Élodie Navarre, Elliot Jenicot, Rémy Adriens,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Comédie, Thriller.
Nationalité : Français, Britannique.
Durée : 1h10min.
Synopsis :
Quand on essaie de sortir la tête du trou, il y a toujours quelqu’un pour vous y replonger. Prenez Luc, un junkie à la dérive. Sa femme l’a quitté. Sa fille a été confiée aux services sociaux. Alors qu’il tente de reconquérir son ex devenue serveuse dans un bar, il se retrouve mêlé à un trafic de drogue. Une bagarre éclate. Laissé pour mort, le crâne coincé dans le trou d’une toilette à la turque, il aura la nuit pour se sortir de là et recomposer sa famille perdue.
Prenez cette vérité pour acquise : ne vous fiez jamais aux mauvaises langues qui arguent tels des crapeaux baveurs - pour être poli -, que le cinéma fantastique made in France n'a strictement rien à proposer (il va très bien, il mériterait juste tout simplement à être plus soutenu autant dans les salles que du côté du carnet de chèque) ou encore, qu'il s'échinerait a jouer la carte de la resucée de ce qui fonctionne parfaitement ailleurs (spoilers : avec souvent des artistes hexagonaux derrière mais chut).
Des ragots d'incultes, rien de moins.
Estampillé premier long-métrage du wannabe cinéaste Grégory Morin (tourné en plein Covid et qui peine méchamment à trouvé sa place en salles... et on peut le comprendre), Flush a des bonnes intentions à en revendre, lui qui se place volontairement en marge des productions horrifiques hexagonales en jouant la carte d'une terreur plus trash et frontale, sorte de fusion baroque entre le huis clos claustrophobique et craspec (on ne quitte jamais où presque, les toilettes turques d'un bar miteux), et le récit introspectif d'une âme lessivée et bouffée par ses addictions, jamais victime de son concept à part (bien aidé notamment, par une photographie enlevée et dynamique de Mathieu De Montgrand).
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© WTFilms |
Soit Luc Monnier, loser pas magnifique et junkie plus où moins assumée, lui dont le mariage est foutu - précisément à cause de ses addictions - et dont la fille a été confiée aux services sociaux.
Au fond du trou, le bonhomme va bientôt littéralement l'être en coinçant sa caboche dans le trou des toilettes, après avoir voulu sniffer le rail de coke de trop, tout en fricotant avec le mauvais dealer - et le mauvais patron de bar -, le fruit pourrir d'une pluie de mauvaises décisions qui ne pouvait l'amener qu'à une issue aussi critique que chaotique...
Itinéraire extrêmement burlesque et dégradant d'un homme humilié et poussé à bout par ses propres décisions et ses addictions, réglé comme une horlogerie suisse (pas d'aérations inutiles ou de divers stratagèmes narratifs : tout va strictement à l'essentiel et ne se fait jamais redondant, même dans ses rebondissements déglingués) tout en étant logiquement familier (on décèle des rapports évidents au Buried de Ricardo Cortés, comme avec les cinémas de Gaspar Noé - la colorimétrie - et Albert Dupontel), Flush est un bonheur de trip scato-viscéral aux accents étonnamment poignants grâce à la partition investie d'un R. Jonathan Lambert absolument génial (et qui donne de l'humanité à un personnage qui n'aurait pu être qu'une simple caricature facile à moquer).
Une sacrée belle (enfin, on se comprend) découverte.
Jonathan Chevrier